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cosmos1 Le Pédagogue
| Sujet: Le lundi gras 20.12.10 7:25 | |
| Bonjour à tout le monde. Nous voici, lundi, il est temps de laisser la place aux binchoises et binchois, à la jeunesse pour un pas de danse à la viole (orgue de barbarie) ou simplement une bataille de confettis.
Cette journée est presque exclusivement réservée aux enfants. Le Lundi-Gras, généralement considéré comme journée calme ou binchoise car moins fréquentée par les touristes, offre à tous la possibilité de vivre la fête avec la jeunesse binchoise. Le Lundi-Gras est une journée qui offre des charmes différents : à découvrir !
Dès 10h, les trois jeunesses arpentent les rues de Binche au son de la viole (orgue de Barbarie) dont le pas de danse est caractéristique. La coutume veut que les maisons des notables s'ouvrent pour accueillir les Jeunesses. Celles-ci sont également accompagnées par une fanfare au son de laquelle vous danserez dans les rues de Binche. Un moment attendu de tous est la "Bataille de Confetti".
Vers 11h, des millions de confetti sont lancés : rues et cafés sont pris d'une fièvre délirante. Protégez le contenu de votre verre à l'aide d'un petit carton ! Ne soyez pas étonné d'entrer dans un bistrot où le tenancier s'est barricadé derrière son comptoir au moyen d'une grande bache de plastique. Messieurs, offrez un bouquet de mimosa à votre épouse, votre amie, votre fille,... Vous trouverez ces bouquets auprès des responsables de cette journée, vous les trouverez à proximité des airs de viole.
L'après-midi, ces trois groupes "sortent en musique" c'est-à-dire en tambour et orchestre de cuivres. Tous les enfants costumés se rassemblent sur la Grand'Place de Binche pour un rondeau. Le rendez-vous est donné pour 16h. Venez avec vos enfants costumés, ce rondeau est le symbole de l'amitié ! Ces groupes se dirigeront ensuite vers le haut de la Ville en passant par l'Avenue Charles Deliège, la Rue des Récollets, l'Avenue Wanderpepen, la rue de Merbes, la Rue Gilles Binchois.
A 19h, un feu d'artifice illuminera la Gare Néogothique et la Place Derbaix où trône la statue de la "Dame de Binche". La fête continue ensuite mais déjà le Mardi-Gras se fait sentir.
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| | | mjo le Sage
Pays : Localisation : Dans mon monde
| Sujet: Re: Le carnaval et les différentes fêtes de Belgique et d'ailleurs. 20.12.10 17:06 | |
| merci cosmos | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Le mardi gras. 21.12.10 8:27 | |
| Bonjour à tout le monde.
Avant toutes choses, il faut bien noter que le Mardi-Gras est le seul jour où l'on peut voir les Gilles, les Paysans, les Pierrots, les Arlequins et, auparavant, les Princes d'Orient et les Marins, en costume traditionnel.
Le plus long jour de l'année, le plus beau aussi. Le coeur des Binchois bat d'un autre rythme en ce jour. Il vit au rythme des tambours, de la musique et du pas cadencé. Très tôt le matin, les maisons s'allument et l'effervescence commence. Les esprits sont entièrement au service du Carnaval. Dès trois heures du matin, les bourreurs font leurs tournées, de maison en maison, de Gille en Gille, pour contribuer à la naissance du roi du jour. Tout un petit monde s'affaire autour du personnage. L'épouse, l'amie ou la mère prépare l'habillage, met le mouchoir de cou (ou foulard de cou) qui protégera le Gille des coupures de la collerette, aide son époux à enfiler la blouse, s'inquiète du bien du Gille. L'attente du bourreur est parfois stressante. "Dans une demi-heure, on vient déjà me chercher et le bourreur n'est toujours pas là". Les invités qui auront le privilège d'assister à l'habillage de leur hôte sont déjà là, impatients de vivre le Carnaval avec des Binchois, directement dans le feu de l'action.
Lorsque le bourreur arrive, la "cérémonie" peut enfin commencer. Par des gestes traditionnels, il prend la paille, la froisse pour en faire des torquettes. Celles-ci, placées minutieusement sous la blouse formeront la structure des deux bosses. La sensation ressentie par le Gille lorsque la première torquette est mise en place est inexprimable. C'est à ce moment que l'on se rend compte que c'est le plus beau jour de l'année. Les plus sentimentaux verseront peut-être une larme de joie. Une telle expression de bonheur n'est sans doute pas compréhensible pour des gens ignorant tout ces rites ancestraux. Mais la dernière des choses à faire est de s'en moquer. Servir une tradition est pour le Gille beau et noble.
Le bourrage terminé, l'épouse achève les préparatifs. Elle applique avec soin la collerette sur les épaules, attache avec douceur le noeud à la collerette, met la barrette, ce bonnet blanc, sur la tête qu'elle entourera du mouchoir de cou plié précautionneusement et noué dans les règles de l'art. Les hanches du Gille sont ceintes de l'apertintaille aux sonnailles mystérieuses. Cela se termine par la mise en place du grelot sur le plastron de la blouse.
Lorsque par après, d'autres Gilles viennent chercher leur partenaire dans la profondeur de la nuit, celui-ci offrira le verre de champagne, le premier de sa journée (tradition bourgeoise provenant du siècle passé). Embrassades et sourires sont la preuve, à ce moment, que le Carnaval fait gonfler le coeur de chacun. Ce sera aussi l'occasion de danser au son des tambours et d'un pipeau ou d'une flûte l'Aubade matinale. Cet air ne se joue que le Mardi-Gras au matin.
Puis, le ramassage reprend et l'on se rend dans une autre maison, celle d'un autre membre de la société. Le groupe augmente et le nombre de personnes suivant les Gilles gonfle avec lui.
Ces premières heures du Mardi sont, de l'avis de tous, les plus belles, celles à ne pas manquer pour ne pas rater le sens d'un folklore cher aux Binchois. Les couleurs blanches des barrettes et des collerettes dans le noir de la nuit sont un spectacle de contrastes merveilleux. Le tout rythmé par le claquement des sabots et le tintement des apertintailles qu'accompagnent un seul tambour et caisse. Les ramons, parfois, s'envolent vers une connaissance pour le saluer et lui souhaiter bon Carnaval.
Vers huit heures, les groupes se rassemblent dans le haut de la ville pour former la société au complet. Certains vont déguster, en guise de petit déjeuner, une assiette d'huîtres dans un restaurant du quartier de la gare. Mais il ne faut pas croire qu'il s'agit là d'une généralité.
A partir de là s'entame la "descente" vers le centre de la ville pour se rendre à l'hôtel de ville où les sociétés sont reçues par le bourgmestre. Vers dix heures, en arrivant dans ce qu'on appelle le bas de la ville, les Gilles mettent leur masque. C'est ainsi qu'ils ont l'air mystérieux, tous issus de la même origine, martelant le sol du même pas cadencé. Aux arrêts, les épouses ou les mères, tiennent dans leurs mains, avec précaution, les masques, dans un mouchoir blanc afin de le protéger et d'en essuyer la sueur.
Lorsque la société arrive devant l'hôtel de ville, sur la Grand'place, elle fait un rondeau avant d'entrer dans celui-ci, en attendant que la Salle de Mariage se vide de la société présente. Dès qu'elle entre dans l'hôtel de ville, les sabots claquent de plus belles sur le carrelage de la salle. Après avoir ôté leur masque, les Gilles écoutent attentivement le bourgmestre pour la célébration des jubilaires. Chez les Paysans, on fête les jeunes ayant fait le Paysan durant douze années. Pour les Pierrots, cela se limite à six ans car ce ne sont que des enfants de primaires qui sont membres de cette société. Pour les Gilles et les tamboureurs, on trouve des jubilaires de vingt-cinq, quarante, cinquante et soixante ans. Cette réception se fait en présence des invités des édiles communales. Après que le bourgmestre ait lancé son traditionnel "Tambours !", ceux-ci se mettent en branle et la société sort pour laisser la place à la suivante.
C'est ensuite qu'à lieu la dislocation. Chacun rentre chez lui, accompagné d'un tambour car le Gille ne se déplace jamais sans tambour. Par petit groupe, la société se disperse pour se reformer, après le repas, vers quinze heures, pour le départ du cortège.
C'est pendant ce cortège que l'on peut découvrir les Gilles avec leur coiffe majestueuse, ce chapeau aux plumes d'autruches qui semble flotter au-dessus du chef de son propriétaire. Les plumes gonflées par le frisage donnent une impression de majesté aux Gilles. C'est aussi à cette occasion que ceux-ci ont troqué le ramon pour le panier en osier. Celui-ci rempli d'oranges se videra à force que la pluie d'orange avance. Le Gille puise dans son panier pour offrir l'orange aux visiteurs amassés tout au long de la grand'rue. Les mains se tendent pour attraper cette offrande. Les appels se font pressants pour en obtenir de la main même d'un Gille. Celui-ci, alors, tend son panier vers le quémandeur. Il en fait de même pour les connaissances qu'il rencontre tout au long du trajet. Cette offrande explique le fait qu'il est interdit de relancer les oranges aux Gilles. Cela serait pris comme le refus d'un cadeau. Les oranges de réserve sont portées par des porteurs attitrés, dans des sacs et non pas dans des charrettes ou dans des camions comme on en voit dans d'autres carnavals. Auparavant, les Gilles, en lieu et place des oranges, distribuaient des noix, des oignons, des pommes, …
Les sociétés évoluent ainsi, l'une à la suite de l'autre, au son de la musique, en direction de la Grand'place. Là, les musiques et les tamboureurs de toutes les sociétés uniront leurs efforts afin de jouer pour tous les Gilles dansant en un rondeau mémorable, spectacle inoubliable autour de la Grand'place.
Après quelques tours, les musiques s'arrêtent et des tambours se mettent en route pour conduire les Gilles vers leurs locaux ou d'autres endroits pour y prendre un bref repos, changer de barrette et de mouchoir de cou pour toujours faire preuve de fraîcheur.
Ils se mettent ensuite en route vers le point de départ du cortège du soir, le cortège aux lumières. Il suit le même trajet que celui de l'après-midi mais les Gilles n'ont plus de chapeau et dansent avec leur panier retourné, dressé vers le ciel. Tout au long de ce pèlerinage, les feux de Bengale projettent les ombres énormes des officiants de ce rituel sur les murs des maisons, des fontaines de lumières s'embrasent à l'approche des sociétés.
Lorsqu'ils arrivent sur la Grand'place, ils se tiennent l'un l'autre par le panier dressé et tournent ainsi en un rondeau qui ne s'arrêtera que lorsque le feu d'artifice se terminera. Celui-ci est bien souvent très beau. Des plafonniers surmontent la Grand'place et crachent leur lumière vive sur celle-ci. Les fusées montent vers le ciel pour épanouir leurs corolles multicolores. Le bouquet final est le signal déclenchant le regard des gens vers le panneau "Plus Oultre" qui s'illuminera dans un esprit de fête. Plus Oultre, la devise de la ville de Binche. C'est toujours un moment pathétique.
Comme l'après-midi, les sociétés vont prendre un peu de repos avant de se remettre en route.
Vers vingt-trois heures, les derniers rondeaux du Carnaval, en musique, tout comme le Dimanche-Gras à pareille heure. Après celui-ci, aura lieu la dislocation des musiques et les cuivres arrêteront. Seules les batteries se feront entendre à travers toute la ville et même au-delà.
Le Carnaval se termine bien souvent vers cinq ou six heures du matin, le Mercredi des Cendres. Encore une fois, le Gille est raccompagné chez lui par un tambour puisqu'il doit être rentré avant que le jour ne se lève.
Le Carnaval d'une année est fini, sans doute, mais déjà, celui de l'année suivante est en train de naître. Il ne quitte jamais entièrement l'esprit des Binchois.
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| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: La fin 22.12.10 7:10 | |
| Bonjour tout le monde, je ne parviens pas à mettre des photos. Aujourd'hui, c'est stand by pour moi, beaucoup de choses à faire. Je reviendrais demain ou après la Noël avec la procession des chats. | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: De Binche à Ypres. 23.12.10 7:16 | |
| Bonjour à toutes et tous, nous quittons ma cité natale pour nous rendre à Ypres. Chaque année à lieu la procession des chats. [size=18] ]Tous les ans, le deuxième dimanche de Mai, la ville d'Ypres (Ieper - Belgique) organise une fête du chat avec le cortège des chats : 2.000 figurants, des dizaines de chevaux et différents chars de triomphe mettent le chat sous les feux historiques et folkloriques. Le clou du spectacle, tenez vous bien, un lancement de chats du haut du beffroi... Aujourd'hui heureusement, on on lance des chats en peluche.
La fête des Chats constitue l'élément principal du folklore yprois. Cette fête remonte à des moeurs anciennes très répandues autrefois dans les pays germaniques. Il faudrait peut-être en chercher l'origine dans l'élimination symbolique d'esprits démoniaques, personnifiés par le chat. La christianisation comprenait l'abjuration des pratiques sorcières et supersticieuses.
Même s'il est difficile de croire qu'en 962 déjà on lança des chats vivants à Ypres, comme le prétend une chronique du 18eme siècle, il est indubitable que cette pratique exista au 12eme siècle et qu'elle prit fin - après de courtes ou plus longues interruptions en 1817.
Maintenant un personnage typiquement yprois, le bouffon, lance des chats jouets de la Tour du Beffroi. Ce point culminant annuel a lieu le deuxième dimanche de mai.
L'encadrement de fête de cet événement unique et purement folklorique comprend le Cortège des Chats, expression typique de la tradition et du folklore flamand. La vénération du chat dans les anciennes cultures, le rôle du chat au moyen-âge, sa place dans la littérature et la langue populaire, dans l'histoire et le folklore : voilà ce que représentent 2.000 figurants et des dizaines de chars. /size] | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Le carnaval de Stavelot 27.12.10 7:44 | |
| Bonjour à toutes et tous. Origine1502 : Naissance des Blancs Moussis.Le prince-abbé régnant interdit aux religieux de se mêler aux réjouissances populaires.La foule évoqua la joyeuse et regrettée présence des moines en s’affublant d’un capuchon et d’une robe imitant leur tenue et leur couleur vestimentaire. Après de nouvelles interdictions une seule tenue, blanche celle-là, rappellera d’assez près le costume monacal. Un masque hilare au long nez complètera l’accoutrement.Si cette légende est aujourd’hui communément admise, elle se concrétisera en 1947 et se structurera en confrérie grâce à Walter Fostier parfois appelé créateur de cette fantaisie pseudo-historique. Ami de Stavelot et de son folklore, il sera à l’origine en 1950 de la naissance d’une Chevalerie d’Honneur d’une superbe étonnante.Au cours du 19e siècle d’autres sociétés naîtront : les Gais Amis, l’Orphée, la Bourgeoise, l’Emulation. Les deux fanfares restent particulièrement actives en ce début du 21e siècle.La fin du 19e siècle connut des temps difficiles au point que les réjouissances du Laetare permirent une aide sociale largement appréciée. C’est aussi la naissance des Artisans.Au cours de la première moitié du 20e siècle Stavelot-Attractions fut très actif pour développer le tourisme et donna naissance à Stavelot-Commerces. Les Bons Amis furent le moteur de la relance aidés par le Comité Saint-Laurent,... l’Orphée, ... l’Emulation et bientôt un Comité des Fêtes.Après 1945 naissance ou renaissance de la Confrérie des Blancs Moussis grâce à 21 jeunes garçons.1950 connut la participation du Réveil Ardennais au Laetare.Cette décade connut un grand développement folklorique et touristique.* Les Grosses Têtes de Parfondruy * Le Quartier Saint-Louis * Les Amis de la campagne de Masta * Les Chœurs mixtes François Prume * Le Quartier Saint-Laurent * L’Emulation et les Bons Amis * Les Joyeux Carnavaleurs * La Dramatique de Masta * La Colombe * Le Comité des Fêtes * Les Blancs Moussisfirent grimper l’étoile du Laetare au firmament du folklore wallon et européen (40.000 personnes en 1954).Parallèlement au développement du Laetare, les “goldens sixties” favorisent le développement culturel. On assiste à la naissance du Festival de Musique, du Festival de Théâtre (les VTS), des colloques Guillaume apollinaire, d’une exposition “Trésors religieux”, du Musée du Circuit de Spa-FrancorchampsUne particularité du Laetare de Stavelot, il est une œuvre collective de toute une cité.* Artisans Réunis * Blancs Moussis * Clownettes * Clowns Cyclistes * Djoyeûs Cooytais * Djoyeûs Pign’teûs * Emulation * Grosses Tièsses * Jeunesse Stavelotaine * Joyeux Lurons * Mums * Lollipops * Luitons * Orphée * Réveil Ardennais * Ribambelle * Saint-Louis * Tchèts d’Nute * Vétérans * Vive la Fête * Zygomarsdéferlent dans les rues et animent un cortège de plus de 2000 participants dont la plupart de Stavelot. Un habitant sur trois participe activement. Vraiment Stavelot est la Capitale du Laetare.L’intérêt de la Région Wallonne pour la richesse patrimoniale et culturelle permettra une nouvelle relance tant pour l’abbaye restaurée que pour Stavelot et sa population. | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Le carnaval et les différentes fêtes de Belgique et d'ailleurs. 30.12.10 6:52 | |
| Bonjour à toutes et tous. Le très ancien Carnaval de Malmedy est appelé encore actuellement Cwarmê (ou Quarmai), d'après son ancienne appellation latine. Le Cwarmê se déroule durant les quatre jours qui précèdent le mercredi des Cendres; c'est-à-dire du samedi midi au mardi-gras minuit.
Un document d'archives daté du 25 juin 1459 fait référence aux lundi et mardi du « Quarmae », mais le Carnaval existait probablement bien avant cette date. Les quatre jeudis qui précèdent le samedi du Carnaval sont également occasions à travestissements. Ces jeudis-gras sont déjà cités dans un document datant de 1666 et relatant un accident survenu à une jeune fille dont le masque de lin avait pris feu.
Mais en 1695, et à plusieurs reprises par après, durant les 18ème et 19ème siècles, les Princes-Abbés interdirent de fêter le Carnaval. Les Malmédiens évidemment ne l'entendirent pas de cette oreille et passèrent outre l'interdit!
Au 20ème siècle, il n'y eut que trois interdictions : de 1914 à 1919 et de 1940 à 1945 lors des deux guerres, mais aussi en 1962, cette interdiction étant motivée par une épidémie de variole.
Au 19ème siècle, le Carnaval commença à se structurer par l'apparition des sociétés ou «bânes» (= bandes). En 1846 fut créée la fanfare l'Echo de la Warche, en 1847 la chorale l'Union Wallonne, en 1866 la chorale La Malmédienne et en 1874 l'harmonie La Fraternité. Depuis cette époque, ces sociétés, (auxquelles nous ajouterons La Mèsnîe do l'Haguète du Mâm'dî) sont à la base de tout le programme du Carnaval. Leur rôle dans la survivance de celui-ci est donc prépondérant, car, sans elles, le Cwarmê ne nous serait pas parvenu avec autant de fidélité.
Il faut également souligner une caractéristique très importante: tout ce qui se dit ou se chante au Cwarmê, l'est en wallon.Le Carnaval se déroule durant les quatre jours qui précèdent le mercredi des Cendres, c'est-à-dire du samedi midi au mardi-gras minuit. Les quatre jeudis qui précèdent ce long week-end sont déjà l’occasion de festivités pour les malmédiens.
Le samedi
Dès midi, la Grosse Police, qui fait fonction de crieur public, parcourt toutes les rues de la ville en proclamant (en wallon et en vers) le début du Carnaval. Cette annonce se fait jusqu'à 14.30 heures, heure à laquelle le Bourgmestre de Malmedy cède pour 4 jours ses pouvoirs au « Trouv'lê » en lui remettant une « panûle » (pelle à grains en bois de brasseur), le tout, toujours en wallon. C’est alors le 1er cortège, Trouv'lê en tête, de toutes les sociétés de la Ville. La fanfare escortant le Trouv'lê joue sur tout le parcours la « Marche do Trouv'lê » composée par Olivier LEBIERRE en 1874 et qui n'est jouée qu'à cette seule occasion. Les deux sociétés chorales, la Royale Union Wallonne et la Malmédienne, présentent ici un cortège humoristique à thème, tandis que les sociétés instrumentales ont, elles aussi, choisi un thème général qui les identifiera durant tout leur Carnaval.
Le dimanche
Avant-midi, quelques réceptions «sur invitations» sont organisées par diverses sociétés, notamment, l'Ordre du Cwarmê, l'Ordre dès Pièrots ou encore la Mèsnîe do l'Haguète. Ces réceptions sont l’occasion de mettre à l’honneur chaque année des personnalités locales, politiques, culturelles, sportives ou autres. L'après-midi, dès 13.30 heures, démarre un grand cortège composé des sociétés et de leurs suites et chars, plusieurs milliers de masqués et costumés au total. Immédiatement après ce tour, commencent les « bandes courantes » (« bânes corantes ») où les travestis dont nos célèbres masques traditionnels vont s'attaquer au public en le taquinant. Beaucoup d'autres groupes, avec chars ou non, vont également taquiner le public massé sur les trottoirs, le tout dans un joyeux « désordre» ; il est à remarquer que tout un chacun peut se travestir (hommes, femmes ou enfants) et s'intégrer au cortège, sans autorisation ni inscription préalable. Cette organisation du dimanche remonte à la fin du siècle dernier. Elle est maintenant prise en charge par le Royal Syndicat d'Initiative de Malmedy.
Le lundi
Depuis les années 1870-80, les sociétés locales montent des théâtres ambulants et, après avoir parcouru la ville pour exhiber les acteurs, font halte sur certaines places pour y donner leurs représentations appelées «roles» (rôles). Ces rôles sont des pièces satiriques écrites en vers et en wallon, entrecoupées de nombreuses chansons à couplets, et relatant les évènements et menus faits cocasses survenus aux Malmédiens durant l'année écoulée. Il y aura deux représentations de chaque rôle durant l'après-midi du lundi. Ces rôles nécessitent un énorme travail d'écriture et de répétitions, on y voit évoluer une vingtaine d'acteurs. Actuellement, ce sont les deux chorales d'hommes, l'Union Wallonne et la Malmédienne, qui exécutent ces pièces; auparavant, deux sociétés instrumentales y participaient également. Les deux week-ends suivant le Carnaval, les rôles sont à nouveau présentés au public, en salle cette fois. Fait important: chaque année, de nouvelles chansons carnavalesques sont écrites et composées pour ces « roles », chansons qui bien souvent, entrent dans la «tradition» et qui sont finalement connues du tout-Malmedy. C'est ainsi que la ville peut s'enorgueillir de posséder quelques dizaines de chants carnavalesques enregistrés, tous en wallon.
Le mardi-gras
Durant quelques années avant la fin de 19ème siècle et jusque vers 1920, des «Mâssîs-toûrs» (sales tours) se produisaient la journée du mardi-gras. Cependant, ils n'étaient pas toujours appréciés. Petit à petit, les mœurs se sont policées; c'est ainsi qu'actuellement, les sociétés font une sortie individuelle l'après-midi du mardi, les deux chorales ayant opté pour un thème revenant d'année en année: la Royale Malmédienne en « Ardennais et Ardennaises» et la Royale Union Wallonne présentant la « Noce 1900 au village ». Depuis quelques années, la Mèsnîe de la Haguète participe au mardi-gras avec un groupe imposant de «Grosses têtes» (Grossès-Tièsses). Les costumes et toilettes sont très élégants et les farandoles offrent un spectacle agréable et frais. Jusqu'en 1891, le Carnaval se terminait le mercredi des Cendres par un «brûlage de l'os» ; celui-ci fut interdit par le Clergé en 1892. Les Malmédiens réinstaurèrent le «brûlage de la Haguète» en 1954, le mardi-gras au soir. Toutes les sociétés et leurs suites, toute la population sont rassemblées sur la Place Albert 1er pour voir brûler le personnage de la Haguète au sommet d'un énorme brasier, symbole de la fin des festivités et de l'hiver.
Les quatre jeudis-gras
Rappelons que les quatre jeudis (appelés jeudis-gras) qui précédent le Carnaval sont aussi des journées de mascarade pour les malmédiens. Ces quatre jeudis-gras sont la survivance d’une ancienne période de relative abondance qui précédait le carême. C’est à ce moment de l’année que les celliers étaient les mieux garnis, que les activités étaient ralenties par l’hiver, que le temps était propice à la fête et au défoulement. Jusque dans les années 60, dès la nuit tombée, hommes et femmes mais principalement la gent féminine se travestissaient et allaient par la ville, faisant halte à chaque débit de boisson pour y taquiner et « lawer » (ironiser) les messieurs qui s’y trouvaient. Souvent, ces dames se regroupaient pour exécuter un « petit rôle » qui consiste à choisir une victime et à lui offrir leurs « services » en tant que coiffeuses, maquilleuses, infirmières… jusqu’à ce que la pauvre victime offre la tournée. De nos jours, ce sont principalement les deuxième et troisième jeudis-gras qui restent les plus animés. Mais pourtant, une volonté existe pour rendre son lustre au premier: outre le cortège d’enfants, en fin d’après-midi, certaines sociétés programment depuis peu leur sortie ce jour-là; de même, c’est lors du quatrième jeudi-gras que le Royal Club Wallon organise un grand bal masqué pour les enfants de la commune, bal qui connaît une affluence considérable. | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Le carnaval et les différentes fêtes de Belgique et d'ailleurs. 10.01.11 7:05 | |
| Bonjour à toutes et tous. INTRODUCTION - HISTORIQUE : Chaque année, Mons, Chef Lieu (Capitale) du Hainaut Wallonie-Picardie, a le bonheur de vivre un événement dont la fragilité n'a d'égal que la force et dont l'unité n'existe que par sa diversité. Extraordinaire événement de fait, car, non seulement il allie deux grands survivants des traditions du Nord franco-belge, Processions et Géants, mais à ceux-ci s'ajoute un combat insolite réveillant, en chacun qui a la chance d'y assister, participer serait plus juste, une ferveur d'une force égale à celle que l'on retrouve dans les pays latins. La "Ducasse de Mons", puisque c'est elle que nous vous présentons sur ce site, se déroule à la Trinité, une semaine après la Pentecôte. Deux Fêtes dépendant du calendrier lunaire, des Fêtes de Pâques, et de ce fait à dates variables. C'est pourquoi le Doudou peut tomber le 18 mai, comme en 2008, mais également mi juin. | Ducasse est un terme venant de "Dédicace", c'est donc, à l'origine, une fête dédiée à un Saint (Une Sainte) généralement "fondateur". La Ducasse traditionnelle s'articule, le dimanche de la Trinité, autour de deux manifestations fondamentales : La Procession du Car d'Or (à 09h45) et le Combat dit "Lumeçon" (à 12h30), lesquelles sont le prolongement naturels de la cérémonie de la Descente de la Chasse de Sainte Waudru, le samedi soir. La Procession du Car d'Or est toute entière vouée à Sainte Waudru. Cette sainte qui a vécu au VIIe siècle, est devenue, au-delà les croyances religieuses, le Mythe de Fondation de la Ville. "Mythe" prend évidemment ici le sens d'histoire qui s'efforce délibérément de rendre compte de vérités fondamentales concernant la vie. Personnes et événements y sont volontairement l'incarnation de principes et de phénomènes nécessaires. Ainsi, par ces mythes, les hommes expriment de quelle façon ils appréhendent l'Univers et la Vie. Sainte Waudru est, pour les Montois, le symbole de la "Mère-Protection", transformant le groupe social en lui donnant une culture. La Procession, couronnée par son point d'orgue, la célèbre Montée par le Car d'Or de la Rampe Sainte-Waudru, raidillon qui mène à l'entrée de la Collégiale, permet aux Montois de se retrouver, in illo tempore, au temps où s'accomplirent les actes fondateurs de Mons, que les reliques de Sainte Waudru perpétuent. Le Combat dit "Lumeçon" est, lui aussi, un "jeu" collectif qui rassemble le groupe social. Ici, ce dernier s'affirme et s'interroge en même temps sur lui-même. Durant quelques instants, le temps d'un fantasme, c'est tout l'ordre social qui est remis en question. (La photographie ci-contre fige le début du Combat sur la Grand-Place de Mons.) Dans le début du Combat, près de la Collégiale Sainte Waudru, les policiers intégrés en tant que personnages à part entière du Jeu, sont bousculés par le "Public Participant". La force publique (dont le monopole constitue la caractéristique du pouvoir de l'Etat) est symboliquement "mise en jeu", devient ludiquement "Enjeu" et il est misé sur la toute puissance de la volonté du groupe social, laquelle est exprimée métaphoriquement par le personnage de Saint-Georges. |
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Le Dragon est devenu, au 20° siècle, le symbole tentateur du désordre, de la rupture dans l'ordre social, mais également du changement nécessaire, de l'évolution inéluctable. On se trouve donc plongé dans un "univers de fantasmes" dominé par l'humour et l'autodérision. Mais la sublimation suscitée par le jeu provoque dans le groupe social l'expression de diverses interrogations latentes. Elles concernent notamment la nature profonde de l'homme au regard de la violence qui le domine parfois. Elles visent l'ambiguïté de l'attitude envers la société au sein de laquelle l'homme oscille entre l'individualisme exacerbé et la solidarité plus ou moins spontanée ou calculée (Prépondérance du "je" ou du "nous"). Autre thème présent que l'on peut constater : Le sens de La Liberté. |
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"Tout commence avec Sainte-Waudru !"
Des processions en l'honneur de sainte Waudru avaient déjà été organisées peu après l'élévation de ses reliques. Des comptes du 11e s. (en vue d'une réconciliation entre les habitants de Mons et ceux de Boussu) font mention d'une procession et de la "fierte" (Châsse) de sainte Waudru. (La photographie représente le Chef de Sainte Waudru)
Les comptes de 1313-1314 mentionnent un "kar" pour promener le corps de sainte Waudru. Les processions en l'honneur de la Patronne de Mons sont donc une pratique ancienne.
Mais, c'est surtout la peste de 1349 qui est à l'origine de notre procession actuelle.
Pour obtenir la cessation du fléau, les autorités religieuses décident d'implorer la miséricorde et l'assistance des saints protecteurs de la Cité. Le 7 octobre 1349, le clergé et la population de Mons partent en procession avec les reliques de Sainte-Waudru, vers les bruyères de Casteau, |
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"Tout commence avec Sainte-Waudru !"
Des processions en l'honneur de sainte Waudru avaient déjà été organisées peu après l'élévation de ses reliques. Des comptes du 11e s. (en vue d'une réconciliation entre les habitants de Mons et ceux de Boussu) font mention d'une procession et de la "fierte" (Châsse) de sainte Waudru. (La photographie représente le Chef de Sainte Waudru)
Les comptes de 1313-1314 mentionnent un "kar" pour promener le corps de sainte Waudru. Les processions en l'honneur de la Patronne de Mons sont donc une pratique ancienne.
Mais, c'est surtout la peste de 1349 qui est à l'origine de notre procession actuelle.
Pour obtenir la cessation du fléau, les autorités religieuses décident d'implorer la miséricorde et l'assistance des saints protecteurs de la Cité. Le 7 octobre 1349, le clergé et la population de Mons partent en procession avec les reliques de Sainte-Waudru, vers les bruyères de Casteau, "Saint-Georges" entre dans "La Procession"
Mais nous revenons alors à l'An 1380. C'est à ce Grand Saint mythique, rayé du calendrier grégorien il y a peu, que Mons doit son "Lumeçon". Honoré par Constantin-le-Grand, par Clovis, par les Grecs, puis, par les Rois d'Angleterre qui en ont fait leur Patron, le chevalier cappadocien (cf. Saint-Georges / Personnages Diégétiques et SAINTS SAUROCTONES) fut élu, comme saint tutélaire, par la chevalerie occidentale au retour des Croisades. | | Guillaume d'Ostervent, futur Comte du Hainaut (Alors ni belge, ni français), petit-neveu de Philippe de Hainaut, de la faille de la Reine d'Angleterre, homme féru d'art, d'ésotérisme et de chevalerie impose la vénération de Saint-Georges à Mons, au XIVème siècle. Par lettres datées de la nuit de la Trinité l'An 1380, il engage "Les Compaignons de le Fierte Dieu et Monseigneur Saint-Jorge, Le vray martyr" de suivre dès le lendemain et pour toujours, la Procession de Mons "derrière le benoît corps de Medame Saincte Waudrut au plus priés que on pora"... |
| | tandis que les Sonégiens les rejoignent avec le corps de saint Vincent. On place les deux châsses sous un pavillon dressé près d'une croix, et le Doyen du Chapitre de Soignies, Etienne Malion, célèbre la messe en l'honneur de la Sainte Trinité. Huit jours durant les corps saints demeurent associés et exposés à la vénération populaire. Le mal cesse et la reconnaissance des protégés et des survivants s'exprime dans une procession annuelle d'abord fixée au premier dimanche d'octobre. En raison des caprices de l'automne, on la transfère bientôt au dimanche de la "Trinité", fête tombant en mai ou juin. La procession de l'époque était bien plus longue que celle que nous connaissons aujourd'hui et son parcours était jalonné de cinq croix de pierre. Le "Grand Tour" déroula ses fastes jusqu'à la fin du 17e s. Bien sûr, guerres et intempéries obligèrent plus d'une fois le Chapitre montois à raccourcir le Tour soit en ne quittant pas l'enceinte de la ville soit en "processionnant" les Châsses de leur Patronne à l'intérieur même de la collégiale. |
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| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Le carnaval et les différentes fêtes de Belgique et d'ailleurs. 10.01.11 7:08 | |
| Bonjour à toutes et tous. NTRODUCTION - HISTORIQUE : Chaque année, Mons, Chef Lieu (Capitale) du Hainaut Wallonie-Picardie, a le bonheur de vivre un événement dont la fragilité n'a d'égal que la force et dont l'unité n'existe que par sa diversité. Extraordinaire événement de fait, car, non seulement il allie deux grands survivants des traditions du Nord franco-belge, Processions et Géants, mais à ceux-ci s'ajoute un combat insolite réveillant, en chacun qui a la chance d'y assister, participer serait plus juste, une ferveur d'une force égale à celle que l'on retrouve dans les pays latins. La "Ducasse de Mons", puisque c'est elle que nous vous présentons sur ce site, se déroule à la Trinité, une semaine après la Pentecôte. Deux Fêtes dépendant du calendrier lunaire, des Fêtes de Pâques, et de ce fait à dates variables. C'est pourquoi le Doudou peut tomber le 18 mai, comme en 2008, mais également mi juin. | Ducasse est un terme venant de "Dédicace", c'est donc, à l'origine, une fête dédiée à un Saint (Une Sainte) généralement "fondateur". La Ducasse traditionnelle s'articule, le dimanche de la Trinité, autour de deux manifestations fondamentales : La Procession du Car d'Or (à 09h45) et le Combat dit "Lumeçon" (à 12h30), lesquelles sont le prolongement naturels de la cérémonie de la Descente de la Chasse de Sainte Waudru, le samedi soir. La Procession du Car d'Or est toute entière vouée à Sainte Waudru. Cette sainte qui a vécu au VIIe siècle, est devenue, au-delà les croyances religieuses, le Mythe de Fondation de la Ville. "Mythe" prend évidemment ici le sens d'histoire qui s'efforce délibérément de rendre compte de vérités fondamentales concernant la vie. Personnes et événements y sont volontairement l'incarnation de principes et de phénomènes nécessaires. Ainsi, par ces mythes, les hommes expriment de quelle façon ils appréhendent l'Univers et la Vie. Sainte Waudru est, pour les Montois, le symbole de la "Mère-Protection", transformant le groupe social en lui donnant une culture. La Procession, couronnée par son point d'orgue, la célèbre Montée par le Car d'Or de la Rampe Sainte-Waudru, raidillon qui mène à l'entrée de la Collégiale, permet aux Montois de se retrouver, in illo tempore, au temps où s'accomplirent les actes fondateurs de Mons, que les reliques de Sainte Waudru perpétuent. Le Combat dit "Lumeçon" est, lui aussi, un "jeu" collectif qui rassemble le groupe social. Ici, ce dernier s'affirme et s'interroge en même temps sur lui-même. Durant quelques instants, le temps d'un fantasme, c'est tout l'ordre social qui est remis en question. (La photographie ci-contre fige le début du Combat sur la Grand-Place de Mons.) Dans le début du Combat, près de la Collégiale Sainte Waudru, les policiers intégrés en tant que personnages à part entière du Jeu, sont bousculés par le "Public Participant". La force publique (dont le monopole constitue la caractéristique du pouvoir de l'Etat) est symboliquement "mise en jeu", devient ludiquement "Enjeu" et il est misé sur la toute puissance de la volonté du groupe social, laquelle est exprimée métaphoriquement par le personnage de Saint-Georges. |
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Le Dragon est devenu, au 20° siècle, le symbole tentateur du désordre, de la rupture dans l'ordre social, mais également du changement nécessaire, de l'évolution inéluctable. On se trouve donc plongé dans un "univers de fantasmes" dominé par l'humour et l'autodérision. Mais la sublimation suscitée par le jeu provoque dans le groupe social l'expression de diverses interrogations latentes. Elles concernent notamment la nature profonde de l'homme au regard de la violence qui le domine parfois. Elles visent l'ambiguïté de l'attitude envers la société au sein de laquelle l'homme oscille entre l'individualisme exacerbé et la solidarité plus ou moins spontanée ou calculée (Prépondérance du "je" ou du "nous"). Autre thème présent que l'on peut constater : Le sens de La Liberté. |
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"Tout commence avec Sainte-Waudru !"
Des processions en l'honneur de sainte Waudru avaient déjà été organisées peu après l'élévation de ses reliques. Des comptes du 11e s. (en vue d'une réconciliation entre les habitants de Mons et ceux de Boussu) font mention d'une procession et de la "fierte" (Châsse) de sainte Waudru. (La photographie représente le Chef de Sainte Waudru)
Les comptes de 1313-1314 mentionnent un "kar" pour promener le corps de sainte Waudru. Les processions en l'honneur de la Patronne de Mons sont donc une pratique ancienne.
Mais, c'est surtout la peste de 1349 qui est à l'origine de notre procession actuelle.
Pour obtenir la cessation du fléau, les autorités religieuses décident d'implorer la miséricorde et l'assistance des saints protecteurs de la Cité. Le 7 octobre 1349, le clergé et la population de Mons partent en procession avec les reliques de Sainte-Waudru, vers les bruyères de Casteau, |
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"Tout commence avec Sainte-Waudru !"
Des processions en l'honneur de sainte Waudru avaient déjà été organisées peu après l'élévation de ses reliques. Des comptes du 11e s. (en vue d'une réconciliation entre les habitants de Mons et ceux de Boussu) font mention d'une procession et de la "fierte" (Châsse) de sainte Waudru. (La photographie représente le Chef de Sainte Waudru)
Les comptes de 1313-1314 mentionnent un "kar" pour promener le corps de sainte Waudru. Les processions en l'honneur de la Patronne de Mons sont donc une pratique ancienne.
Mais, c'est surtout la peste de 1349 qui est à l'origine de notre procession actuelle.
Pour obtenir la cessation du fléau, les autorités religieuses décident d'implorer la miséricorde et l'assistance des saints protecteurs de la Cité. Le 7 octobre 1349, le clergé et la population de Mons partent en procession avec les reliques de Sainte-Waudru, vers les bruyères de Casteau, "Saint-Georges" entre dans "La Procession"
Mais nous revenons alors à l'An 1380. C'est à ce Grand Saint mythique, rayé du calendrier grégorien il y a peu, que Mons doit son "Lumeçon". Honoré par Constantin-le-Grand, par Clovis, par les Grecs, puis, par les Rois d'Angleterre qui en ont fait leur Patron, le chevalier cappadocien (cf. Saint-Georges / Personnages Diégétiques et SAINTS SAUROCTONES) fut élu, comme saint tutélaire, par la chevalerie occidentale au retour des Croisades. | | Guillaume d'Ostervent, futur Comte du Hainaut (Alors ni belge, ni français), petit-neveu de Philippe de Hainaut, de la faille de la Reine d'Angleterre, homme féru d'art, d'ésotérisme et de chevalerie impose la vénération de Saint-Georges à Mons, au XIVème siècle. Par lettres datées de la nuit de la Trinité l'An 1380, il engage "Les Compaignons de le Fierte Dieu et Monseigneur Saint-Jorge, Le vray martyr" de suivre dès le lendemain et pour toujours, la Procession de Mons "derrière le benoît corps de Medame Saincte Waudrut au plus priés que on pora"... |
| | tandis que les Sonégiens les rejoignent avec le corps de saint Vincent. On place les deux châsses sous un pavillon dressé près d'une croix, et le Doyen du Chapitre de Soignies, Etienne Malion, célèbre la messe en l'honneur de la Sainte Trinité. Huit jours durant les corps saints demeurent associés et exposés à la vénération populaire. Le mal cesse et la reconnaissance des protégés et des survivants s'exprime dans une procession annuelle d'abord fixée au premier dimanche d'octobre. En raison des caprices de l'automne, on la transfère bientôt au dimanche de la "Trinité", fête tombant en mai ou juin. La procession de l'époque était bien plus longue que celle que nous connaissons aujourd'hui et son parcours était jalonné de cinq croix de pierre. Le "Grand Tour" déroula ses fastes jusqu'à la fin du 17e s. Bien sûr, guerres et intempéries obligèrent plus d'une fois le Chapitre montois à raccourcir le Tour soit en ne quittant pas l'enceinte de la ville soit en "processionnant" les Châsses de leur Patronne à l'intérieur même de la collégiale. |
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