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 L'école

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2 participants
AuteurMessage
BRESSON
Le Discret
Le Discret
BRESSON


Pays : France
Localisation : charente maritime

L'école Empty
MessageSujet: L'école   L'école Empty05.07.11 8:14


L'école Colem





ÉCOLE
DE PARENT
Le parent a besoin d’un modèle social
et d’une conviction spirituelle.

Quelques souvenirs à analyser
Bonheur de mon fils les premiers jours d’école. « J’ai fait, la maîtresse a dit, mon copain m’a fait voir, les livres sont rigolos, j’ai bien rigolé…. »
Cependant, un soir, la maîtresse parle avec sa maman pour lui expliquer qu’un « camarade » lui a fait de la peine. « On voit jamais ton père, t’as pas de père, tu t’appelles même pas comme lui ».
À cette période de ma vie professionnelle, mes emplois du temps me conduisaient à rentrer tard le soir, et je travaillais le samedi, chaque samedi.
Pour les autres enfants, les pères apparaissaient au moins le samedi. Pour mon fils, je n’apparaissais jamais au portail de l’école maternelle.
De plus, sa maman et moi, nous n’étions pas encore mariés, et B. portait le nom de famille de sa mère.
Je remercie encore aujourd’hui l’institutrice, de nous avoir alerté sur ce qui aurait pu devenir un drame, petit drame d’enfant, mais drame. « Il n’y a pas de petite querelle ! » disent les contes africains de Amadou Hampâté Bâ.
J’aurais aimé qu’une rencontre ait lieu qui aurait permis de réunir la famille de cet enfant et la mienne. Parents et enfants ensemble pour un goûter, un jeu, une promenade. Pour se connaître. Pour que mon fils B. montre son père à ce petit garçon. Pour que ce petit garçon apprenne naturellement qu’on ne dit pas n’importe quoi à n’importe qui, sans conséquence pour l’autre. Pour que le travail de l’école et de la maîtresse ne reste pas au stade du constat, mais qu’hors école, hors la présence de la maîtresse, apprendre la vie continue à chaque instant. Cela n’a pas pu avoir lieu. Après l’école plus personne n’a l’intuition qu’il y a du temps à consacrer aux enfants pour accompagner leur relation aux autres. C’est l’affaire de l’école. Après l’école, c’est l’affaire de la famille.
L’école primaire de mon fils lui laisse aujourd’hui quelques mauvais souvenirs. Assez peu comparativement aux amitiés tissées durant ces premières années de vie collective qui lui auront permis de rencontrer à l’école du village, certains jeunes adultes qui deviendront ses meilleurs amis.
L’école de quartier, l’école de village, c’est aussi la possibilité d’élargir le cercle de la famille. C’est bien une école puisque les élèves de la vie y échangent librement d’innombrables signes entre eux.
Puis il y a eu le collège. La cigarette, la drogue qui circulait. Puis l’alcool.
La maladie de la maman, longue maladie ! Depuis les dix ans de mon fils jusqu’au décès de la maman lorsqu’il avait tout juste vingt ans. Dix années de ratages scolaires, d’apprentissage dans un centre où se retrouvent plus les « ratés » de l’école « intellectuelle » que les passionnés des « arts manuels ».
Apprentissage aussi chez un patron qui a su donner de très bonnes bases professionnelles, mais pas de continuité à l’apprentissage des valeurs que notre famille avait souhaité transmettre à B. Toute l’éducation et l’enseignement familiaux se sont trouvé en rupture totale avec le formatage et les instructions du domaine professionnelle. Nous apprenions à B. à respecter le code de la route, son patron lui apprenait à « griller les stops » sans se faire prendre, pour ne pas perdre de temps entre chaque chantier. Nous expliquions à B. la patience, sa vie professionnelle lui expliquait la brusquerie « …faut que ça soit fait vite et bien… Peu à peu, la déchirure s’est produite à l’intérieur même de mon fils. Et lorsque la vie de sa maman a pris fin, il a reçu le coup suprême en plein cœur, en plein ventre. Les patrons, il les comprend mais ne veut plus les « supporter », travailler n’a plus de sens.
Il ne travaille plus.
Je voudrais aussi écrire quelques lignes sur les enfants de mes amis les plus proches. Certains, brillants et scolaires, ont poursuivi leurs études.
Quelques-uns, même parmi les meilleurs n’ont cependant pas résolu la question de leur place sur Terre et du sens à donner à la vie.
Les plus « chanceux » compenseront par une activité professionnelle rémunératrice. Mais jusqu’à quand ? Jusqu’où iront-ils dans leur parcours de vie sans rien à boire dans la gourde de l’Essentiel ? Combien de drames à venir dans cette inconscience que notre monde entretient dans l’illusion et l’arrogance du tout rationnel ?
Quelques jeunes semblent avoir malgré tout avoir réussi leur scolarité et leur vie personnelle. Ceux-là ont réussi aussi une première vie affective, amoureuse, sans se « détruire » à la première déception venue. Ils ont connu le même système social, la même école que les autres. Ils avaient aussi une solidité dans leur famille, un amour de leurs parents, une connaissance de l’histoire de leur famille, des parents aimants et qui eux-mêmes s’aimaient, des grands parents suffisamment longtemps pour apprécier l’Histoire qu’ils portaient en eux pour les plus jeunes, pas de drame de la maladie ou de l’accident grave.
En clair ils savaient leurs origines, il leur avaient connu « le gâteau de connaissance » maternellement et paternellement, avant d’avoir besoin de formatages et d’instructions.

Commentaire
Quand les adultes, les parents, éduquent en comptant leur temps, ils construisent plus encore que par le dépôt d’un bulletin de vote, la société des assurances, de la surveillance, de la sécurité qu’il faudra encore renforcer demain. Ils autorisent aussi l’émergence du bataillon des spécialistes du soin mental, de la juridiction. Ils se condamnent aussi ne rien transmettre à leurs enfants qui puissent leur permettre de devenir parents le moment venu.
Le plus souvent cela advient parce que les parents de nos élèves sont aussi des consommateurs qui ne connaissent qu’une des deux composantes du temps : sa valeur astrale
Hors le temps a deux valeurs, une valeur astrale pour régler les pendules et mesurer la longueur du temps. D’autre part, le temps a aussi une valeur affective, qui lui donne son épaisseur.
Ainsi on peut mesurer la minute, et dire qu’elle est égale à la durée indiquée par soixante secondes qui se suivent chronologiquement.
Par ailleurs que dire de cette seconde qui précède le premier baiser amoureux, ou de telle autre qui précède le passage en caisse du supermarché ?
Je dis de ces deux expériences que leur « longueur » de vie en valeur absolue est d’une seconde, et que leur différence d’épaisseur est telle qu’elle sont proprement incomparables.
Lorsque deux familles ne se rencontrent jamais alors que leurs enfants sont en relation à l’école (voir ci-dessus l’exemple de mon fils en maternelle), il y a dans ces deux familles l’idée que le temps n’a pas d’épaisseur. C’est une décision à l’emporte-pièce qui n’empêche pas les adultes de vivre et de consommer, d’autant plus que le paiement de cette erreur sera à régler un jour ou l’autre par l’enfant. Les enfants payent les erreurs des parents. Jamais le contraire.
À l’âge du collège, les enfants deviennent adolescents. Ils vont devenir adultes, les différences se marquent. Il serait nécessaire de leur proposer un système équilibré d’éducation et d’enseignements, de formatages et d’instruction.
Un Centre de Formation pour les métiers marque aussi encore plus les différences ou les déficits éducatifs.
Collège et centres d’apprentis ne sont pas responsables, ni l’un ni l’autre, des déficits accumulés précédemment.
Pour l’exprimer plus clairement, je dirais que la mission de l’école primaire serait d’enseigner strictement le langage des signes (les mots, les nombres, les cartes géographiques, les codes de la musique, de la route, …) et d’éduquer. L’amour n’existe pas hors la Loi et les lois ne s’écrivent que sur les bases de la conservation et de la perpétuation de l’amour.
Le collège pourrait alors remplir son rôle d’enseignement des disciplines scolaires, et le centre d’apprentissage son rôle d’enseignement scolaire de quelques disciplines à usage professionnel, et consacrer le plus clair du temps de l’élève à la formation au métier. Des éducateurs accompagneraient la mission des professeurs en restant attentif à la méthodologie des apprentissages personnels de chacun des élèves.
Les lycées poursuivraient l’étude des disciplines scolaires ou professionnelles en veillant à préserver la santé mentale des jeunes.
Pour faire court, disons qu’en tout lieu d’école, et avec des dosages différents suivant les âges des élèves et les objectifs à atteindre, un élève devrait pouvoir s’adresser facilement à quatre personnes aux fonctions précises :
Un enseignant, un éducateur, un formateur, un instructeur.
Pourquoi ? Parce que tout au long de la vie, lorsqu’on apprend on se trouve en position d’enfant qui a besoin…. d’une mère et d’un père, bienveillants. Personne ne sait apprendre sans repères humains.

EXTRAITS DE "ECOLE ras le bol" JL BRESSON, chez thebookedition.com
J'ai écrit ce livre en conclusion à une carrière d'enseignant. Pour pouvoir être utile encore, et peut-être plus qu'avant, à la compréhension de l'apprentissage comme source de bonheur. Belle journée à ceux qui vont me lire, et au plaisir de vous lire dans vos commentaires. C'est juste ça l'école. C'est de partager.
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Sylvie
Admin
Sylvie


Pays : Belgique
Localisation : Entre-deux....
Humeur : positive... ;o)

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MessageSujet: Re: L'école   L'école Empty05.07.11 9:00

L'échange sur le sujet avec jean-Louis se passe ici aussi:

https://ametconscience.forumactif.com/t4075-ecole-pour-respirer-les-connaissances
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