Quand tout semble ne plus allerD'abord oser le constater honnêtement sans en avoir peur ni culpabiliser, ne pas se voiler la face. Puis prendre conscience que si nous n’allons pas bien (stress, dépression, angoisse, colère rentrée), c'est moins nous-mêmes qu'il faut remettre en question que notre manière de nous y prendre pour percevoir la réalité.
Nous sommes des êtres uniques, c'est-à-dire fondamentalement différents les uns des autres. Notre façon subjective d'interpréter la réalité influence la manière dont nous allons la ressentir... et ce que nous ressentons conditionne en retour notre manière de voir la réalité.
Par exemple, si les cris m’insupportent et que des enfants crient, je suis excédé par eux ; à l'inverse, si ces cris m’apparaissent comme une manifestation positive de la vie, je les vis paisiblement sans en souffrir. En réalité, des enfants crient, c’est tout : la réalité est neutre, pas ce que nous en faisons.
D'autre part rien n’est irréductible, les mécanismes durent si nous les laissons durer, car nous avons la possibilité d’agir sur nous-mêmes pour changer notre perception.
Ma perception est à l’origine de ma souffrance car, tout ce sur quoi je porte mon attention prend de l'importance à mes yeux. J’ai la possibilité d’agir sur mes mécanismes pour ne pas les faire durer.
En fait, dans nos relations aux autres, nous passons le plus clair de notre temps à interpréter la réalité en y projetant nos attentes, ce qui génère déception et souffrance quand (et c'est le plus souvent le cas) la réalité diffère de notre attente.
De même, dans notre relation à nous-même, nous interprétons le plus souvent nos actes en fonction des valeurs que les autres nous ont mis dans la tête plutôt qu’en fonction de valeurs auxquelles nous aurions nous-même librement consenti.
Ma perception du monde étant liée à la manière dont j'ai appris à le percevoir, c'est à partir de l'étude de la manière dont j'ai appris à percevoir le monde que je pourrai changer. (Car tant que nous croyons que la cause de notre problème réside dans une force extérieure à nous, nous ne pourrons pas changer.)
Devenir "soi-même", c'est commencer à réaliser qui nous sommes, en travaillant dans une dynamique de remise en question de notre façon d'interpréter le monde, car c'est parce que nous devenons conscients de la manière dont nous nous y prenons pour "créer" nos souffrances et nos peurs que nous pourrons cesser de les créer.
C'est aussi découvrir peu à peu comment nos "éducateurs" nous ont conditionnés en nous imposant une grille d’interprétation préétablie de la réalité.
Ainsi nous allons petit à petit réajuster notre perception, devenir de plus en plus bienveillants avec nous-mêmes, en découvrant sans honte que nous avons des besoins qui nous sont propres et en comprenant - dans la détente - les causes de nos comportements émotionnels et de nos attitudes mentales.
Plus nous comprendrons notre réalité intérieure, plus nous pourrons faire grandir notre confiance en nous parce que nous deviendrons capables de nous dire à nous-mêmes comme à un ami : "Tiens, comme c'est intéressant ! Voilà donc la cause du comportement que je ne désire plus chez moi."
Chercher à mieux se connaître est le fondement de toute évolution positive cela nous permet de devenir qui nous sommes vraiment.
Choisir d'être accompagné dans cette évolution procède de la motivation active de celui qui, voulant que les choses changent, s'en donne les moyensC'est a dire :NOUS MEME Car nous avons tous le potientiel en nous pour changer les choses !