Dieu, moi

Bonjour à tous,

Je suis depuis un certain temps, dans une phase de questionnement et de remise en question complexe. Je suis venue sur le forum pour trouver des réponses, j'en trouve, mais qui me font m'en poser d'autres

Il y a quelques années, à l'époque où mes parents ont divorcé, j'ai dû suivre une thérapie. Je voyais des choses, je faisais des cauchemars (j'en ai parlé dans un précédent post) horribles suite à un évènement qui m'a beaucoup marquée. J'en était venue à un point tel que faire souffrir les gens ou même de concevoir la vie me laissait indifférente. C'est comme si mon coeur s'était transformé en glace, je ne ressentais plus rien du tout.

J'ai donc suivi une thérapie pendant deux ans, où je parlais de ces cauchemars, de mes "visions" diurnes, de ce sentiment d'oppression quand je me trouvais dans certains endroits. On m'a diagnostiqué un début de dépression, et mes "hallucinations" ( dixit le spécialiste) étaient causées par le manque de sommeil et une très grosse anxiété.

Je ne saurais décrire à quel point je me suis sentie seule, face à ce qui m'arrivait. J'avais quinze ans et jamais je n'aurai un jour pensé à atteindre ce degré de désespoir. Je me sentais humiliée, parce que je ne contrôlais rien, mais en même temps, horriblement délaissée par mon entourage. Mes proches parvenaient à vivre, moi pas, pourquoi alors m'évertuer à poursuivre une existence qui me faisait plonger dans la folie ?

Folie douce, ah oui, c'est le mot. Je ne sais pas si quelqu'un a déjà expérimenté des visions d'horreur, des têtes grouillantes de vers par exemple en face de soi alors qu'on prend le bus ou des cadavres qui parlent de façon naturelle en plein cours. J'en étais à ce point là, et ça a duré un an avant que j'en parle à mon père. J'ai toujours pensé que ma raison était partie le jour où tout a commencé, un peu comme si un bout de moi, la partie saine, s'était fait la malle. J'ai souffert, souffert de ne pas être comprise, et cela m'a poussée à me battre, à commettre des erreurs, à insulter les gens que j'aimais, à me transformer en quelqu'un d'autre, à me renfermer sur moi et à ne rien laisser sortir.

Je me souviens que parfois, j'en appelais à Dieu, je priais si fort pour que mes visions s'arrêtent, que le fait de sentir des mains le long de mes jambes ou mes bras en plein jour, que ces cauchemars s'arrêtent pour de bon. Je serrais ma médaille de baptême dans mes mains, et je pleurais, je pleurais sans arrêt pour que tout cela cesse.

Cela n'a rien fait, bien au contraire. J'ai commencé à ne plus croire en rien, Dieu n'avait pas été là pour moi, alors pourquoi me rattacher à lui ? Je l'avais appelé, il ne m'avait pas aidée. J'ai jeté ma médaille, j'ai fait en sorte de me reculer de toute idée de spiritualité. J'avais cependant une drôle de conception, je croyais au mal, parce que je l'avais vu, dans toute cette année où je n'ai pu fermer l'oeil sans avoir à l'esprit ces immondices. Ma grand-mère maternelle m'a commandé une croix en or pour mes seize ans, je lui ai rendu. Je ne pouvais pas, c'était tout.

J'ai travaillé, travaillé, à coup de burin sur tout cela, j'ai exploré mon côté sombre, j'ai fait en sorte de me détruire, je n'y suis pas parvenue. Je me suis retrouvée un jour en face de moi, bien bête, j'avais si mal et je voulais vivre malgré tout. Et puis, il y a eu comme un déclic, une envie sortie de nulle part, de continuer encore un peu. J'ai poussé mes limites, mais de l'autre côté, je me suis ouverte de nouveau, petit à petit. J'ai refait confiance aux adultes, puis à moi-même, j'ai eu de nouveau des amis, même si c'était dur de parler. Parler, je n'avais que cela en tête, comprendre pourquoi j'avais dû subir tout cela. C'est ce qui m'a motivée à me reconstruire, pas à pas, et aujourd'hui, j'ai encore beaucoup à apprendre.

A présent, je ne peux dire : " Oui, je crois ", ce n'est pas si simple. Croire non, concevoir que quelque chose existe au dessus de nous, oui.
Je crois en l'amour, à la vérité, en la quête de soi et aux efforts. Ce sont ces choses qui m'ont permis de m'en sortir. Est-ce cela avoir la foi ? Alors, oui, je crois que je suis parvenue à croire en moi et en mes capacités. Je ne suis sur ce forum que depuis quelques temps, et pourtant, je vois les choses autrement, avec moins...de colère peut être. J'envisage mon parcours à la manière d'une tranquille rivière, et non plus dans les ténèbres.

Je suis sans doute trop encore persuadée de certaines choses, armure oblige. Je dois avouer que c'est bien la première fois où je peux évoquer cette partie de mon passé sans honte, sans culpabilité. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je pense avoir passer un cap, celui de pouvoir mettre des mots sur ce que je ressens et ce que j'ai enfoui.

Bon, voilà qui est dit. Cela n'a pas été facile, mais c'est fait.

Désolée pour le pavé,

Citation :

Je suis dans doute

....... bon ok ok j'arrête hihi....

Plus sérieusement, déjà je te remerciement infiniment Alianess de nous faire partager cette partie de ta vie, qui au vu de tes écris n'a pas du être simple à vivre tous les jours... cette partie de ta vie ou tu n'avais que 15 ans et que tu étais comme une rebelle ou plutôt en rébellion avec toi mm et ce monde qui t'entoure... sans compter que la période dite adolescente est la plus ingrate que nous puissions vivre... car nous cogitons bcp, nos hormones suive, mais ceci est signe aussi de changement dans ce bouleversement, on s'y adapte ou pas... on s'y construit ou pas, on s'en sors ou on ne s'en sors pas! c'est tout une transition pas simple non seulement pour soi mais aussi pour notre entourage et surtout nos parents, qui en voient de toutes les couleurs... le plus importants est que tu en a pris conscience et qu'aujourd'hui, malgré être tombé au plus "bas", que tu ai touché le fond, ou plutôt connu ton coté obscur de la force..., EST cette envie d'aller de l'avant, d'avoir compris certaines choses, d'avoir voulu te "soigner" par le biais peut être de cette thérapie.... Il te fallait passer par là pour Grandir en soit... lorsque nous regardons en arrière et que nous voyons le chemin parcouru, on se voit grand, malgré que devant nous sommes encore petit, car l'enseignement se fait chaque jour, un pas après l'autre... même une vie ne suffirai pas pour tout apprendre ( d'où peut être nos réincarnation) ...

Des questions ont s'en pose toutes et tous, malgré que l'on entend dire, faut pas s'en poser, mais comment apprendre sans cela ? comment discerner sans demander ? comment appréhender sans ce cheminement de notre conscience personnel ? et puis à cela se colle petit à petit des réponses, et d'autres moult et moult autres questions... mais plus les mêmes

Tu disais de l'autre côté et je te cite parce que je trouve cela très juste en mon seul et unique sens ;

Citation :

Comment faire pour caractériser ce qui nous entoure ?................................. Sûrement, mais il est naturel de chercher des réponses et pour un esprit qui se veut ouvert, je pense que de temps à autre, trop de questions tuent justement la question : alors, on les appellent comment ? On ne les "appelle" pas, on les sait juste à côté de soi, voilà tout.

C'est foncièrement Humain de se poser des questions, cela nous permet de faire du trie, le ménach comme dirait Dest (bon faut savoir aussi trouver le juste équilibre et ne pas extrapoler non plus, ya questions et questions, comme dirait Dest "NUANCES" LOL) cela nous permet aussi d'avancer car les réponses finissent par nous parvenir, du moins celles qui à Leur sens, sont les plus importent pour notre cheminement spirituelle en tant qu'être de ce bas monde, en tant qu'Être réincarné dans ce corps fait de chair et de sentiments... d'émotions...

Merci pour ce témoignage qui est le tient Alianess!!! et tu vois comme tu grandi... comme tu as changer ta manière de concevoir certains aspect de ce monde mais aussi et surtout de toi même... et pour moi tu es sur le Bon chemin qui te permettra et je te le souhaite de vivre l'Éveil de la Conscience, se lâcher prise... mais c'est pas dit que des questions tu ne t'en posera plus... peut être quelles en seront à un autre niveau des marches que tu auras franchit... l'important n'est pas de connaitre combien de temps allons nous encore voguer dans ce fleuve.. l'important n'est pas les actes en eux même..; mais l'important est l'effort qui est mis, l'intonation, c'est en cela qu'ILS retiennent en "sondant" dans nos cœur!

Et peut importe en ce que tu crois, la croyance est propre à chacune, mais un jour on saura bien hihihi... la croyance n'est pas lié forcément à une religion, la croyance et notre Foi, la croyance est la religion de notre cœur..., la seule est véritable croyance est l'Amour!!! bon aller je stop parce que dévie encore en mode hors propos
Merci de t'être ouverte à nous, ton histoire est vraiment touchante Alia

Bonjour tous !!!

Ton "pavé" est bien passionnant et Merci de nous l'avoir fait partager.
Cette partie intime de ta vie, cette partie obscure que tu as touchée, vécue également dans tes tripes, fermé ton coeur pour te protéger ... tous ces mots et maux que tu nous confies nous réchauffent le coeur dans le sens où tu nous fait confiance. Et c'est inestimable. MERCI.

De cette Obscurité où tu as touchée le fond, tu l'as utilisée comme un tremplin pour ne pas te noyer. Un déclic infime qui t'a fait sortir de là, ce déclic qu'il y a autre chose quelque part, ou bien une chance que tu te donnes. Une force personnelle qui te permettra de te planter vers un Avenir prometteur.
La tête sortie de l'eau, tu es éblouie par la Lumière qui te fait peur. Cette Lumière que tu ne connaissais pas. "Et SI, je me brûlais en la suivant ?"
Tu regardes à travers de petits trous toutes ces ouvertures possibles.
Je
TU te protèges encore de cette Lumière qui t'aveugle.
Tu observes cette Vie qui se met à danser, tu cherches à comprendre ... pas facile en plus dans le sens où tout est dans le subtil.
Et pas des moindres, le subtil est un travail ardu car non palpable. Les sens se mettent en éveil, on part donc à la quête de l'Apprentissage de la VIE, de cette Vie Lumineuse qui existe.
Cette vie faite de dualités : il n'y aurait pas de jour s'il n'y avait pas de nuit ; il n'y aurait pas de Lumière s'il n'y a pas d'Obscurité, il n'y aurait pas de chaud s'il n'y avait pas de froid .... et la vie est ainsi faite en perpétuelle polarité et en perpétuel mouvement. Mais entre ces 2 polarités naissent les nuances, il ne fait pas jour d'un seul coup, il y l'aube, le soleil avance ...
et la Vie qui s'anime.
Oui la vie n'est pas qu'Obscurité, la Vie est aussi Lumière, comme ce Soleil qui nous réchauffe sans demander son reste.
Oui la Vie est Belle ....

Toutes les vertus de la Vie qui nous animent : Foi, Amour, générosité ... et tous leurs subordonnés qui les accompagnent.
Donc l'ESSENCE de tout Etre, de notre Etre. Donc cet essence qui t'a fait remonter.

L'Essence qu'est-ce que c'est ? c'est ce que nous sommes. "JE SUIS "