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| Légendes du Québec | |
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Auteur | Message |
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cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Légendes du Québec 26.11.10 7:52 | |
| Bonjour à toutes et tous, nous avons la chance et le plaisir d'accueillir des personnes du Québec sur le forum. Ayant une amie habitant à Québec sur facebook, elle m'a envoyé par mail plusieurs légendes et contes du Québec. En voici une. Légende du Cheval Noir On constate qu’il existe au Québec plusieurs versions et variantes de la légende du cheval qui a aidé à construire l’église d’une ou l’autre localité et qui était en fait le diable déguisé. À croire cette légende, le diable aurait pris part à la construction des chapelles, des églises, des cathédrales un peu partout. On peut expliquer la popularité de la légende pour le fait que les bons paroissiens se sentaient contents et satisfaits par le fait de réussir à dompter le diable en le faisant travailler pour une bonne cause. Alors, Satan constructeur de l’église apparaît à Saint-Augustin dans la région de Portneuf, à Saint-Michel en Bellechasse, dans le village de Saint-Laurent sur l’Île d’Orléans, à Trois-Pistoles, à l’Islet et dans plusieurs autres localités. Il n’y a pas toujours eu d’église ici, à l’Islet, vous le savez; il n’y avait qu’une petite chapelle de bois rond. Les paroissiens se rendaient au Cap Saint-Ignace pour faire leurs Pâques, se marier, pour faire baptiser leurs enfants ou se faire enterrer. La nouvelle courut, un bon jour, que les résidents auraient leur curé. Grande joie dans toute la paroisse! Mais, mon Dieu comme il fallait que le nouveau curé soit étoffé! Pas d’église, pas de maison pour lui. Mais il était l’humilité même, sans vanité et quel bon coeur, ce M. Panet, le premier curé. M. Panet était un saint homme, mais un vrai saint celui-là. On avait décidé de bâtir l’église, et M. Panet se demandait comment faire charroyer la pierre nécessaire. Il veillait une nuit et pensait: « Les chevaux sont si rares et il n’y a pas de morte saison dans les travaux de la terre. Où en trouver? Cela l’empêchait de dormir. Tout à coup son nom fut prononcé dans la nuit. Ai-je la berlue? se demanda-t-il. La même voix l’appela une seconde fois, une voix de femme, très doucement: François, François! Effrayé, mais il se dit en lui-même, je suis en état de grâce. Je n,ai donc rien à craindre. Se redressant, il répondit: Au nom de Dieu, que me voulez-vous? Une belle dame lui apparut, blanche et rayonnante: “Je suis Notre-Dame du Bon Secours, dit-elle. Ne crains rien et sois confiant! Demain, à ton réveil, tu trouveras un cheval devant ta porte. Tu t’en serviras pour charroyer la pierre de ton église. La seule précaution, c’est qu’il ne faut jamais le débrider. N’oublie pas! La dame disparut, et le bon curé tomba endormi dans sa chaise. Il se réveilla en sursaut à l’aurore. C’était en mai 1768. Le soleil éclairait déjà sa chambre. L’apparition revint à sa mémoire, mais il crût qu’elle était rêve. S’agenouillant pour faire sa prière, le curé entendit le piaffement d’un cheval dehors. Regardant par la fenêtre, il vit attaché à l’épinette rouge devant sa porte, un magnifique cheval noir dont le poil luisait au soleil. Quelle surprise! Il se passa la main sur les yeux. Mais le cheval était encore là. Il sortit sur le pas de la porte et mit la main sur la crinière du cheval pour s’assurer. Le cheval frémit de la tête aux pieds. Les ouvriers arrivèrent à cinq heures. - “Mes amis , dit M. Panet, j’ai emprunté un cheval pour vous. Il paraît que c’est une bête peu commune. Il vous aidera à charroyer la pierre. On le dit chatouilleux. Faites-y attention! Il ne faut pas le débrider, jamais, vous entendez? Autrement, il vous échapperait.” - Comment s’appelle-t-il votre cheval, M. le Curé, demande Germain-à-Fabien? Après un moment de réflexion, le curé répondit: Il s’appelle Charlot. Je te le confie, mon Germain! - N’en soyez pas inquiet, M. le Curé. On attela Charlot à un petit chariot à roues très basses, et l’ouvrage commença. Bien que le premier voyage de pierres fut assez gros, Charlot s’en allait comme s’il n’avait eu qu’une plume derrière lui. Le curé, les voyant arriver, leur cria de ne pas se gêner, de mettre lourde la charge. Le deuxième fut deux fois plus lourd; le troisième, trois fois. Ça n’était rien du tout pour Charlot. Mais le chariot n’était pas assez fort. Les hommes en firent un deux fois plus grand, et ils y entassèrent les pierres comme si elles avaient été du foin. Les roues craquaient. Mais Charlot semblait se moquer d’eux; il touchait à peine à terre en marchant. - Quel cheval, mes enfants, que ce Charlot! Noir comme geai, pas un poil blanc, quatre pattes parfaites, et membré de fer, donc! Et une queue qu’il portait, une croupe superbe. - Mais il y a donc toujours un mais - de mauvaise humeur, méchant de gueule. Il fallait y faire attention. Peu importe, puisqu’on n’avait pas à le débrider. Germain ne laissait pas les autres approcher de son cheval. Mais un beau jour, il ne put pas venir. Il faisait baptiser. Charlot passa aux mains de Rigaud-à-Baptiste. Rigaud était un fort travailleur, mais entêté et se croyant plus futé que les autres. Puis vantard! À l’entendre, il savait tout. Son cheval, il ne lui manquait que la parole; sa vache c’était une fontaine intarissable - le lait en était de la crème pure; ses cochons engraissaient seulement à se chauffer au soleil; son chien était plus fin que bien du monde; ses poules pondaient deux oeufs chaque jour, les dimanches comme la semaine; sa terre était si fertile que le seul soin nécessaire était pour la retenir; sa femme faisait les meilleurs crêpes; sa fille avait refusé tous les farauds des alentours; elle attendait un avocat de la ville, qui devait toujours venir, mais n’arrivait jamais. Et dame! quel maquignon lui-même il était! La moitié d’un cheval, quoi! Aujourd’hui, il avait sa chance. Charlot était à lui, son cheval. On l’entendait partout: “Hue donc par ici! Mon cheval! par là.” Germain l’avait bien avertit: “Surtout, ne vas pas le débrider.” Mais Rigaud de répondre: “Ne t’inquiète pas, mon Germain! les chevaux, ça me connaît! Donc, Rigaud jubilait en charroyant de la pierre. C’était en août: il faisait chaud. En traversant la rivière La Tortue, il arrête son cheval au milieu, et but deux fois dans le creux de sa main. Il siffla, mais Charlot ne voulait pas toucher à l’eau. – C’est curieux! qu’il pensa. Peut-être est-ce à cause de sa bride. Si je la lui ôtais. Qui a jamais vu un cheval boire avec sa bride! Ça prend un curé pour ne pas connaître les chevaux!” Il lui passa la main dans la crinière, pour l’amadouer. Charlot en frémit. Et voilà la bride débouclée. Pou…i-i-che…! Le cheval, flambant nu, partit à l’épouvante. Rigaud, lancé à quinze pieds en l’air, se ramassait dans le lit de la rivière. Revenant à lui, il aperçut le cheval qui filait comme le vent le long du chemin du roi. M. Panet, le Curé, s’en revenait à ce moment chez lui, tête nue. comme c’était son habitude, quand il portait le bon Dieu à un malade. Il vit venir le cheval échappé, près du rocher où se dresse aujourd’hui le “monument” et tôt le reconnut. - Charlot lui-même! Mais allons donc, qu’est-ce qu’il est arrivé? Il fait un grand signe de croix pour l’arrêter. Charlot se cabra, et, quittant le chemin, piqua droit au nord, vers le rocher qui surplombe le fleuve. Le rocher se fendit avec un coup de tonnerre. Des flammes lèchent le bord de la fissure, large de plusieurs pieds. Et le diable - car c’était lui – s’engouffra tout droit dans l’enfer, laissant derrière une odeur de souffre. Depuis ce jour, il y a là une caverne, dans le rocher - “le trou du Diable” ou encore “la porte de l’enfer”. Elle est taillée comme à la hache, dans le roc. Sa gueule noire, tournée au nord, défie les gros nordès qui sifflent sans fin, les nuits d’hiver. Charlot était loin d’être fier de lui, après cette tâche imposée de force. Charroyer la pierre des églises n’a jamais été un plaisir pour lui. Il paraît qu’il en était à la dixième. Ce que les contribuables de Québec lui doivent une dette. Dame aussi! Il prit sa revanche contre les paroissiens de l‘Islet. Pendant des années, on ne put passer sans accident près de la caverne du rocher, surtout la nuit. Des chevaux de passage renâclaient d’épouvante. D’autres butaient et commençaient à boiter. Une “ménoire” de la voiture se cassait, ou le “bacul” ou le “porte-faix”; ou une roue s’enfonçait jusqu’au moyeu dans l’ornière. On y entendait quelquefois des hurlements, ou le cliquetis de chaînes en mouvement. Un animal sauvage - comme un loup - sortait de la caverne en vomissant des flammes. Les jeunes gens n’osaient plus se rendre de ce côté chez leurs blondes, le dimanche soir. Tout celà c’était la faute du beau Rigaud, qui avait débridé son cheval noir. Comme on lui en voulut! Tant et tant, qu’il ne put de ce jour jamais regarder un cheval noir en pleine face. | |
| | | Sylvie Admin
Pays : Localisation : Entre-deux.... Humeur : positive... ;o)
| | | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Les légendes du Québec 26.11.10 12:01 | |
| Bonjour à tout le monde. Bonjour Sylvie, Le principal est que vous retrouviez votre âme d'enfant, le temps de la lecture, c'est un peu mon but, on met la télé en veille, on éteint le pc et s'assied en rond autour du conteur. C'est ma façon à moi de vous aidez à décompresser, à penser à votre enfant qui est en vous. Je reviendrais plus tard sur les Saints, surtout sur St Barbe et St Eloi, naturellement St Nicolas aura sa place. La légende mais aussi la réalité. | |
| | | jocelyne le Génie
Pays : Localisation : St-Georges de Beauce, Québec
| Sujet: Re: Légendes du Québec 26.11.10 14:54 | |
| Merci Cosmos ! Tu peux le dire qu'on retrouve notre âme d'enfant avec ces légendes ! C'est comme si on plongeait dans un monde fantastique où l'imagination n'a pas de limites ! J'adore ! Je ne connaissait pas cette légende, en fait je n'en connaît pas beaucoup, tu m'instruits sur les légendes de mon coin de pays ! | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: La légende du rocher percer. 27.11.10 8:12 | |
| Bonjour à toutes et tous. Blanche de Beaumont vivait en Normandie, dans un vieux château. C'était une belle jeune fille âgée d'à peine seize ans. Elle était fiancée au chevalier Raymond de Nérac dont elle était très amoureuse. Sur les ordres du roi, le chevalier de Nérac dut se rendre en Nouvelle-France pour combattre les féroces Iroquois. Adieu la douce vie en France, les plaisirs de la cour et la belle et adorable fiancée de Normandie. Une fois en Nouvelle-France, le chevalier de Nérac n'eut pas la vie facile. Il dut combattre les Iroquois et affronter nos durs hivers tout en commandant des hommes qui n'étaient guère obéissants. Il se rongeait d'ennui et d'amour pour sa fiancée qui le hantait. Pendant ce temps, Blanche de Beaumont se morfondait également dans l'attente de son bien-aimé. Elle prit un jour la décision d'aller rejoindre son fiancé en Nouvelle-France et de l'épouser. Blanche de Beaumont s'embarqua donc pour la Nouvelle-France avec son frère que le roi avait prié de faire du service dans sa colonie. À la mi-octobre, le navire arriva à la hauteur des côtes de Terre-Neuve. Soudain la vigie annonça un navire à bâbord, et on eut tôt fait de reconnaître un vaisseau pirate. Le capitaine ordonna à tous les hommes de se munir de leurs armes et assigna à chacun d'eux un poste en attente de l'abordage. Ce fut l'horreur! Les Français offrirent une résistance farouche mais les pirates, plus nombreux et mieux armés s'emparèrent du navire et de son contenu. Ils firent plusieurs prisonniers dont Blanche de Beaumont qu'on enferma dans une cabine. Quand le capitaine des pirates aperçut la jeune fille, il décida qu'elle devait lui appartenir. Mais au lieu de la violenter, comme c'était souvent son habitude, il voulut en faire sa femme, la patronne du navire et la mère de ses enfants. Les enfants qu'il aurait seraient de sang noble. Mais c'était sans compter la détermination de Blanche de Beaumont. Celle-ci, accepta la proposition du capitaine, mais au moment de la célébration, alors qu'on s'y attendait le moins, elle se retourna, se mit à courir et se jeta à l'eau avant que personne n'ait pu intervenir. Elle disparut dans les profondeurs de la mer. Par la suite, le navire glissa dans un épais brouillard. Le lendemain, lorsque le soleil eut réussi à dissiper cette brume, l'équipage aperçut une masse énorme: c'était le Rocher Percé. Cet imposant rocher, semblant flotter près du rivage comme un navire ancré, dégageait une menace mystérieuse et impitoyable. Les pirates, figés de terreur, distinguèrent à son sommet une espèce d'apparition voilée dans laquelle ils crurent reconnaître Blanche de Beaumont. Puis brusquement, cette apparition abaissa ses mains vers le vaisseau dans un geste de malédiction et ce dernier, avec tous ses occupants, fut changé en un rocher dont on retrouve encore des vestiges aujourd'hui. Quant au chevalier de Nérac, il périt peu après aux mains des Iroquois. Il paraît qu'à certains moments, lorsque le Rocher Percé est enveloppé de brouillard, on croit parfois entrevoir Blanche de Beaumont à la recherche de son amour perdu... | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: La Bête du lac Pohénégamook 28.11.10 8:26 | |
| Bonjour à toutes et tous et à nos amis et amies du Québec. La présence d’un terrible monstre dans le lac Pohénégamook, situé dans la région du Bas-Saint-Laurent, est un mystère qui date de plusieurs décennies. Ce lac aux eaux profondes et sombres se trouve au sud de Rivière-du-Loup, à la frontière du Québec et du Maine. Les premières apparitions de la bête ont été signalées au XIXe siècle. Mais ce n’était que le commencement d’une longue histoire. En effet, au début du vingtième siècle, vers 1901, M. Pierre Lajeunesse a affirmé avoir aperçu un étrange monstre dans les eaux du lac. M. Carol Couture, vers 1922, confirme les paroles de M. Lajeunesse, et il décrit le monstre plutôt comme un poisson. En 1942, une jeune fille du nom de Janine Lupu a dit pourtant que le monstre ressemblait à un « dragon médiéval ». Selon Mme Lupu, il s’agissait d’un monstre de plusieurs mètres de longueur, avec des « ailes » qui avait des yeux grands comme des soucoupes et était de couleur verte. L’automne 1957 fut une saison marquante de cette histoire. Une citoyenne suisse, Mme Nicole Périat qui passait ses vacances au lac, a filmé le monstre grâce à une caméra professionnelle qu’elle avait apporté (étant responsable de l’Office du Film de Genève, Mme Périat savait utiliser les caméras lourdes et complexes de cette époque). Sur le film, on aperçoit un monstre avec une bosse sur le dos et deux grandes cornes dorées. Après la diffusion de ces images, des centaines de personnes arrivèrent au lac Pohénégamook, désireuses de voir ou de prendre en photo “la bête”, malgré le mauvais état de la route 51 (aujourd’hui 289) à cause d’importants travaux de réparation. L’intérêt pour le phénomène fut tellement grand que la plupart des journaux du Québec et du Canada y consacrèrent des reportages. Les journaux des états américains voisins y firent écho et même la presse argentine a pris la parole. Les seules publications à avoir ignoré le phénomène étaient les journaux du Canada anglais, mais on comprend leurs raisons : l’envie, avant tout, éternelle responsable de tous les maux du Canada ! En janvier 1958, un journal de Montréal a offert une récompense pour la capture du monstre et un mois plus tard, l’Assemblée législative du Québec (aujourd’hui, l’Assemblée nationale) a exigé, du député M. Robert Théberge (député de Chambly), des détails sur cet événement bizarre qui troublait le calme des Québécois. Jusqu’à ce jour, les résidents de la région en grande majorité croient à l’existence du monstre, tandis que les étrangers sont plutôt incrédules. Certains disent que c’est probablement un grand esturgeon échappé d’un bassin d’élevage (un ancien curé de Saint-Éleuthère élevait ces poissons). D’autres sont certains que ce n’est qu’un « gros poisson d’avril », né dans les histoires de pêcheurs. Il y en a qui disent que les descriptions de la bête témoignent d’une imagination fertile des habitants de la région. | |
| | | jocelyne le Génie
Pays : Localisation : St-Georges de Beauce, Québec
| Sujet: Re: Légendes du Québec 28.11.10 19:07 | |
| Merci Cosmos ! Quelles histoires ! | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Légendes du Québec 29.11.10 7:01 | |
| Bonjour tout le monde. Le Sasquatch est le nom d’une créature mythique appelée aussi Bigfoot (grand pied), à cause des empreintes gigantesques qu’elle laisse derrière elle. Il pourrait s’agir d’un primate bipède de taille imposante issu de la famille des hominidés. L’existence de la bête repose sur des traces mystérieuses, un peu comme son cousin d’Asie le yéti. S’il existe, il s’agirait d’un primate vivant aux États-Unis, en Californie et au Canada, dans les grandes chaînes de montagnes très boisées et peu peuplées de la forêt boréale. Il semblerait que la bête ait été vue également au Québec : en Abitibi et en Outaouais. Plusieurs étymologies sont concurrentes, certains disent que le nom provient d’une langue amérindienne, selon une étymologie populaire toutefois, le nom proviendrait du français car comme on le dit souvent au Québec : “ un sasquatch, ça se catche dans la forêt ”. Hypothèses attestant ou infirmant son existence Pour - D’après certains anthropologues, le Sasquatch pourrait avoir comme ancêtre le Gigantopithèque, un primate disparu dont il ne reste que des fragments de mâchoire et des dents. Bien qu’on ait peu de traces directes de son existence, certains éléments concrets comme des animaux tués d’une manière inhabituelle ou bien des empreintes de pas de grande taille constituent des faits troublants. On a d’ailleurs déjà découvert par le passé des races d’animaux qu’on pensaient éteintes. Le Coelacanthe, en effet, est un poisson que l’on croyait disparu depuis la période du crétacé. Le Cadborosaurus Willsi, un serpent aquatique, constituait une légende du Canada avant que l’on découvre la carcasse d’un spécimen. - La légende du Sasquatch est également attestée par les amérindiens qui prétendent cohabiter avec cette créature depuis les temps anciens, la considérant comme une tribu distincte au point de l’avoir représentée dans leur artisanat. De nombreuses tribus indiennes ont donné un nom à l’animal: Omah, Tsonaqua, Bukwas, Selatiks etc… (source:http://www.quebecinsolite.com/bigfoot.htm) Contre - Les photographies, les vidéos, les enregistrements sonores témoignant de l’existence de l’animal ne sont pas rares, toutefois, la plupart sont douteux ou sont des canulars avérés. Des traces de forme “humaine” mais de taille anormale furent trouvées par Jerry Crew sur un chantier californien en 1958, à Bluff Creek. Le film de Roger Patterson et Robert Gimlin montre vaguement une forme, qui pourrait être décrite comme étant un primate bipède à la forte corpulence, avec des mamelles et des membres supérieurs très longs (cela pourrait tout aussi bien être un gorille échappé d’un cirque avec une constitution supérieure à la moyenne). - Plus récemment, des habitants du Yukon ont affirmé avoir aperçu un Sasquatch, et ont récupéré des touffes de poils après son passage. Or, l’analyse ADN effectuée par le Dr. David Coltman de l’Université d’Alberta a établi en juillet 2005 qu’il s’agissait de poils de bison. Bref, nous pouvons affirmer sans aucun doute une seule chose: le sasquatch se cache. Personnellement, je pensais être le sasquatch Un peu plus sérieusement, je me rappelle d'une série américaine où une famille avait adopter le big foot, c'était Harry et les Henderson, si mes souvenirs sont exacts. Je vais comparer le sasquatch au yéti, au monstre du Loch Ness, réalité ou non, le mystère est toujours bien présent. | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Pourquoi les feuilles d'érables rougissent ? 30.11.10 7:30 | |
| Bonjour à tout le monde. Dans le mois des feuilles qui tombent, l’arbre qui donne le sucre devient couleur de sang. Vous autres, les Blancs, prétendez que c’est à cause du froid, mais les Hurons, nos pères, expliquaient la chose d’une autre façon. Ils racontaient qu’autrefois hommes et animaux voyageaient librement entre notre île flottante que supporte la Grande Tortue et la Terre d’un haut qui est le domaine de la Petite Tortue. Ils montaient et descendaient à l’aide du pont de toutes les couleurs que vous appelez arc-en-ciel. Ici ou là-haut, ils ne faisaient que se promener et jouer; afin d’éviter la guerre et les querelles, le Grand Esprit leur avait ôté la faim et la soif. Il faisait aussi durer les mois chauds toute l’année de sorte que les hommes n’avaient pas besoin de prendre aux animaux leur robe de fourrure. Sur l’île de la Grande Tortue et sur la terre de la Petite Tortue tout alla bien pendant un nombre incalculable de lunes; jusqu’au jour où Rat - chez qui loge depuis l’esprit de Taouéskaré, le mauvais frère - proposa de jouer à qui volerait le plus haut chez les oiseaux et à qui courrait le plus vite parmi les animaux de la forêt. Alouette qui porte une demi-lune noire sur la gorge, monta la première en chantant son chant d’amour et on la perdit bientôt de vue, mais Faucon, qui était juge, fit une marque dans le ciel à l’endroit où elle s’était arrêtée avant de descendre. Après Alouette, Martin-pêcheur, Gelinotte et Harle se vantèrent de pouvoir faire mieux, mais tous les animaux purent voir qu’ils en étaient incapables et à leur retour, pour les moquer, on leur tira un peu les cheveux. Ils les ont encore droit sur la tête. Vint le tour d’Aigle. Une fois au-dessus des arbres, il se mit à tourner lentement, s’élevant un peu plus haut à chaque tour, si bien que Faucon - qui a pourtant de bons yeux - finit par le perdre de vue. Il descendit dire aux autres que l’aigle était l’oiseau qui volait le plus haut, ce que tous savaient déjà. Mais quand Aigle revint sur notre île, le dos encore humide d’avoir frôlé les nuages, Roitelet qui s’était caché sous les plumes de son cou sortit de sa cachette en s’ébrouant et réclama la victoire sous prétexte que tout le temps il avait été au-dessus de celui qui le portait. Faucon le fit taire d’un coup d’aile qui l’étourdit et l’empêche depuis de voler haut. La course des animaux de la forêt fut ensuite disputée. Mohouse, l’élan, Oua-oîia-ché-guèche, le cerf, Wapouse, le lièvre, Méchi-gan, le loup, Mishi-biji, le cougouar et Ah-tik, le caribou, partirent ensemble, mais à la surprise générale ce fut le lièvre qui arriva le premier. Il faut dire que Oua-kouse, le renard, pour jouer un tour aux autres, lui avait fait placer ses frères tout le long du parcours. Le dernier n’eut que quelques sauts à faire pour battre le cerf qui était loin en avant de ceux qui avaient pris le départ avec lui. Cette fois Ours était juge et Mokwa, on le sait, a la vue basse. Ne pouvant distinguer un frère lièvre d’un autre, il proclama vainqueur celui qui avait franchi la ligne d’arrivée. Le cerf en fut fâché. Sans mot dire il quitta l’assemblée et sans attendre les autres remonta dans la Terre d’en haut par le pont de toutes les couleurs. Sa conduite déplut à Ours qui le suivit pour lui faire des remontrances. Au lieu de s’expliquer avec lui, Cerf hérissa le poil sur son dos et chargea son compagnon tête baissée. Mokwa se défendit de son mieux, mais il fut blessé à plusieurs endroits et il aurait peut-être été tué si Loup qui l’avait suivi n’avait pris sa part et chassé Cerf. Poursuivi par Loup qui est demeuré depuis son plus dangereux ennemi Oua-oua-ché-guèche se sauva et ses bois, couverts du sang d’Ours, dégoulinèrent sur les feuilles des arbres à sucre. Depuis, elles prennent tous les ans la couleur du premier sang versé sur la terre. Ainsi l’a ordonné le Grand Esprit afin que les animaux se rappellent comment eux-mêmes mirent fin à la Grande Trêve et que les hommes profitent de la leçon. Et pour punir Cerf, le Grand Esprit a aussi voulu que lorsque les feuilles rouges seront tombées depuis deux lunes, Cerf perde aussi ses bois et soit livré sans défense à Loup. | |
| | | Life L'Apprenti
Pays : Localisation : sur terre
| Sujet: Re: Légendes du Québec 30.11.10 18:44 | |
| Merci pour toutes ces légendes que tu nous apportes a chaque fois ... Cela nous permets de s'évader un peu de la condition humaine Amitié Cos... | |
| | | joliepomme Le Curieux
Pays : Localisation : Joliette (Québec) Humeur : enthousiaste
| Sujet: Re: Légendes du Québec 01.12.10 2:38 | |
| Je ne connaissais pas celle des feuilles d'automne... Merci! | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Légendes du Québec 01.12.10 5:59 | |
| Bonjour à toutes et tous. L’Histoire Du Magicien Québécois Qui Détruisit l’Escadre Anglaise Jean-Pierre Lavallée était le fils d’un Amérindien Iroquois et d’une Française. Dès son plus jeune âge, Lavallée s’intéresse à la sorcellerie, aux incantations, aux formules magiques et à d’autres attributs propres au chamanisme. Lorsqu’il eut douze ans, le jeune Jean-Pierre pouvait déjà faire tomber la pluie et débarrasser le ciel des nuages. Avec le temps, de plus en plus de jeunes femmes venaient lui demander son aide magique, dans l’espoir qu’il puisse ensorceler et ainsi rendre amoureux d’elles, les élus de leur coeur. Vers ses vingt ans, Lavallée avait atteint une renommée nationale. Frontenac et Jean Talon invitaient régulièrement le magicien à prendre part aux assemblées du Conseil Souverain. Il a contribué à la construction des fortifications à Québec, où il avait promis d’assurer un temps ensoleillé, mais pas trop chaud, pendant toute la durée de la construction, alors qu’au même moment, la pluie inondait les champs environnants. Lavallée sauva Québec de la famine en hiver 1704. Cette année-là, on avait trouvé dans un dépôt des dizaines de barils remplis de viande salée. Lavallée ordonna de perforer une ouverture dans un des murs du sous-sol, derrière lequel on trouva de la nourriture entassée dans les barils d’une manière qui laissait supposer qu’on l’y avait déposée tout récemment. Mais l’exploit le plus remarquable du célèbre magicien québécois correspond à l’année 1711. La guerre ravageait le pays. Une escadre anglaise avait atteint Québec. Il semblait alors que tout était perdu. C’est alors que le Gouverneur s’adresse au magicien : - À l’aide ! Tu es notre seul espoir. Le 24 août 1711, l’amiral britannique Walker avait réuni des dizaines de navires pour prendre la forteresse d’assaut. Il se préparait à détruire Québec à coups de canons, alors que les habitants regardaient avec horreur les armes de l’ennemi. Tout à coup, un grand vieillard barbu est apparu sur la côte de l’Île d’Orléans. Il était vêtu d’une tunique blanche et d’un chapeau à bords pointus. Dans ses mains, il tenait un bourdon énorme. Le vent jouait dans ses cheveux gris. Derrière sa barbe d’une blancheur immaculée, on pouvait distinguer ses lèvres murmurant des incantations… Au moment précis où les bateaux ennemis s’apprêtaient à entrer dans la baie, une brume incroyablement épaisse recouvrit l’emplacement, et ce, au beau milieu d’une très chaude journée d’été. Ayant perdu tout point de repère, les vaisseaux anglais s’écrasèrent contre les falaises. Des milliers de marins anglais périrent noyés. L’escade anglaise fut presque totalement anéantie. La brume se dispersa aussi soudainement qu’elle était apparue. Les vaisseaux survivants prirent la fuite, mais alors qu’il entraient au port de Boston, le bateau amiral explosa pour une raison inconnue. Quatre cents autres marins y trouvèrent la mort, à la vue de ceux qui les regardaient partir du port. C’était comme si l’explosion était programmée pour arriver au moment exact, où le bateau accostait au port ! C’est depuis ces événements que l’île d’Orléans est connu comme une île des Sorciers. Jean-Pierre Lavallée, quant à lui, continua à aider les Québécois les années suivantes. En 1719, le grand magicien dit adieu à ses amis et ses proches et s’éclipsa dans la forêt. Personne ne l’a jamais revu depuis. Le gouverneur, qui raccompagna le magicien jusqu’au mur qui encerclait la ville, lui demanda ce qui allait arriver à Québec maintenant. Le sorcier répondit avec tristesse que ses incantations protectrices garderaient la ville pendant les quarante prochaines années, jusqu’en 1759, mais que des mondes parallèles le réclamaient et il devait s’y rendre. | |
| | | Etoile Cartomancienne/Co-Modérateur
| Sujet: Re: Légendes du Québec 01.12.10 9:36 | |
| Il y a quelques jours que je n'étais pas venue je me suis régalée !! Merci Cos !! | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Légende du Chien d’Or 02.12.10 8:19 | |
| Bonjour à toutes et tous. En haut de la Côte de la Montagne, sur la façade de l’édifice Louis-Saint-Laurent, on aperçoit un bas-relief. Un quatrain en lettres d’or y est gravé sous la sculpture d’un chien couché rongeant un os. On peut lire (la première ligne du quatrain est au-dessus du chien) : Je suis un chien qui ronge l’os En le rongeant, je prends mon repos. Un temps viendra qui n’est pas venu Que je mordray qui m’aura mordu. Ces phrases mystérieuses datent du XVIIIe siècle et font partie des énigmes de l’histoire. Un grand nombre d’interprétations ont été proposées pour éclaircir l’énigme, mais jusqu’à nos jours, personne ne sait quelle est la vraie signification de ces lignes. Le capitaine de l’armée anglaise, Mr. Knox, qui entra dans la ville en 1759, proposa l’hypothèse suivante : le chien, expression de fidélité, représente la France. Elle se bat pour son roi et son pays, les vers menaçants s’adressent aux “Sauvages”. Est-ce le sens ? Mais l’hypothèse la plus heureuse valut la célébrité à M. William Kirby qui a écrit le roman Le chien d’Or : Un certain Philibert aurait été forcé de se rendre en Nouvelle-France à la suite des intrigues d’un certain M. Bigot. Quelques années plus tard, Bigot est nommé intendant de la Nouvelle France et il retrouve son vieil ennemi à Québec. Il aperçoit le bas-relief que M. Philibert a fait graver sur la façade de sa maison et comprend qu’il s’agit d’une menace, alors il décide d’éliminer son adversaire. Bigot demande au jeune Le Gardeur de Repentigny d’attaquer M. Philibert. Le Gardeur tue Philibert, mais au moment de porter le coup mortel, le jeune homme comprend qu’il vient de tuer le père de l’amoureux de sa propre sœur. L’idylle est brisée par la drame… Gardeur de Repentigny se livre aux autorités. Il obtient le pardon et se bat à Québec dans les armées de Montcalm. Sa sœur se refugie chez les Ursulines. Son ex-fiancé meurt des suites d’une blessure de guerre. Curieusement, les principaux personnages de cette histoire sont des personnages réels de l’histoire du Québec. D’une certaine façon, cette histoire a été reprise, quoique avec quelques nouvelles variantes (mais ayant toujours un grain de vérité dans le fond) dans le film La Nouvelle France, où le héros porte le nom de Le Gardeur, lui aussi. | |
| | | Etoile Cartomancienne/Co-Modérateur
| Sujet: Re: Légendes du Québec 02.12.10 17:34 | |
| Merci Cos pour cette nouvelle légende, je m'émerveille à chaque fois !! | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Légende de la Noyée 03.12.10 6:30 | |
| Bonjour à toutes et tous. L’homme de la terre, n’a semble-t-il, d’yeux que pour la terre sur laquelle repose ses pieds, la terre pétrie de ses mains, la terre qu’il ensemence, la terre qui le récompense de tant de labeur. Mais parfois, en ses jours de repos, ses yeux vagabondent au loin sur les monts et les pré qui l’entourent et ce n’est souvent qu’au soir de sa vie que débordent, en de élans poétiques, les visions d’une âme sereine, d’où naissent les légendes qui se perpétuent d’âge en âge. C’est ainsi que naquit le symbole de cette légende La Montagne de la Noyée. En réalité, l’ensemble de trois montagnes forme cette figure topographique qui, observée d’un certain angle, nous laisse imaginer un corps d’une femme impassiblement étendu comme sur un lit d’eau, à demi submergé, laissant à découvert son ventre gonflé, son buste, le profil de son visage et sa longue chevelure flottant au fil de l’eau. Cette héroïne de la légende aurait vécu il y a très longtemps, au temps des premiers indiens. Un chef de tribu, peut-être, pour obéir à une loi ancienn, ou pour répondre aux conenances du temps, interdit le mariage de son fils et de celle qui portait déjà secrètement en son sein le fruit de leur amour. Aveuglés par le chagrin, la mort dans l’âme, les deux amoureux se séparent et dans le désespoir de non retour, ils vont cacher leur amour au fond de la mer. Puis les eaux se retirent et c’est ainsi que le Dieu de l’amour fit apparaître la montagne de la noyée d’un côté de l’horizon et de l’autre côté, plus discrètement, La Face de l'Indien. | |
| | | Etoile Cartomancienne/Co-Modérateur
| Sujet: Re: Légendes du Québec 03.12.10 8:42 | |
| Quelle jolie légende !! Merci Cos !! | |
| | | mjo le Sage
Pays : Localisation : Dans mon monde
| Sujet: Re: Légendes du Québec 03.12.10 14:44 | |
| très beau, cosmos mjo | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Légendes du Québec 04.12.10 8:21 | |
| Bonjour à toutes et tous. Jean-Pierre Lavallée était le fils d’un Amérindien Iroquois et d’une Française. Dès son plus jeune âge, Lavallée s’intéresse à la sorcellerie, aux incantations, aux formules magiques et à d’autres attributs propres au chamanisme. Lorsqu’il eut douze ans, le jeune Jean-Pierre pouvait déjà faire tomber la pluie et débarrasser le ciel des nuages. Avec le temps, de plus en plus de jeunes femmes venaient lui demander son aide magique, dans l’espoir qu’il puisse ensorceler et ainsi rendre amoureux d’elles, les élus de leur coeur. Vers ses vingt ans, Lavallée avait atteint une renommée nationale. Frontenac et Jean Talon invitaient régulièrement le magicien à prendre part aux assemblées du Conseil Souverain. Il a contribué à la construction des fortifications à Québec, où il avait promis d’assurer un temps ensoleillé, mais pas trop chaud, pendant toute la durée de la construction, alors qu’au même moment, la pluie inondait les champs environnants. Lavallée sauva Québec de la famine en hiver 1704. Cette année-là, on avait trouvé dans un dépôt des dizaines de barils remplis de viande salée. Lavallée ordonna de perforer une ouverture dans un des murs du sous-sol, derrière lequel on trouva de la nourriture entassée dans les barils d’une manière qui laissait supposer qu’on l’y avait déposée tout récemment. Mais l’exploit le plus remarquable du célèbre magicien québécois correspond à l’année 1711. La guerre ravageait le pays. Une escadre anglaise avait atteint Québec. Il semblait alors que tout était perdu. C’est alors que le Gouverneur s’adresse au magicien : - À l’aide ! Tu es notre seul espoir. Le 24 août 1711, l’amiral britannique Walker avait réuni des dizaines de navires pour prendre la forteresse d’assaut. Il se préparait à détruire Québec à coups de canons, alors que les habitants regardaient avec horreur les armes de l’ennemi. Tout à coup, un grand vieillard barbu est apparu sur la côte de l’Île d’Orléans. Il était vêtu d’une tunique blanche et d’un chapeau à bords pointus. Dans ses mains, il tenait un bourdon énorme. Le vent jouait dans ses cheveux gris. Derrière sa barbe d’une blancheur immaculée, on pouvait distinguer ses lèvres murmurant des incantations… Au moment précis où les bateaux ennemis s’apprêtaient à entrer dans la baie, une brume incroyablement épaisse recouvrit l’emplacement, et ce, au beau milieu d’une très chaude journée d’été. Ayant perdu tout point de repère, les vaisseaux anglais s’écrasèrent contre les falaises. Des milliers de marins anglais périrent noyés. L’escade anglaise fut presque totalement anéantie. La brume se dispersa aussi soudainement qu’elle était apparue. Les vaisseaux survivants prirent la fuite, mais alors qu’il entraient au port de Boston, le bateau amiral explosa pour une raison inconnue. Quatre cents autres marins y trouvèrent la mort, à la vue de ceux qui les regardaient partir du port. C’était comme si l’explosion était programmée pour arriver au moment exact, où le bateau accostait au port ! C’est depuis ces événements que l’île d’Orléans est connu comme une île des Sorciers. Jean-Pierre Lavallée, quant à lui, continua à aider les Québécois les années suivantes. En 1719, le grand magicien dit adieu à ses amis et ses proches et s’éclipsa dans la forêt. Personne ne l’a jamais revu depuis. Le gouverneur, qui raccompagna le magicien jusqu’au mur qui encerclait la ville, lui demanda ce qui allait arriver à Québec maintenant. Le sorcier répondit avec tristesse que ses incantations protectrices garderaient la ville pendant les quarante prochaines années, jusqu’en 1759, mais que des mondes parallèles le réclamaient et il devait s’y rendre. | |
| | | Etoile Cartomancienne/Co-Modérateur
| Sujet: Re: Légendes du Québec 04.12.10 9:56 | |
| Waow !! impressionnant !! Merci Cos !! | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Légendes du Québec 05.12.10 7:31 | |
| Bonjour à tout le monde. Cette histoire à faire hérisser les cheveux sur la tête s’est passée dans le Manoir Riou-Belzile de Trois-Pistoles qui fut la résidence du premier seigneur de Trois-Pistoles et qui est la plus ancienne maison de la région. Alors que le Père Ambroise Rouillard s’apprête à partir de Trois-Pistoles après son long séjour dans les parages, le seigneur Riou lui donne en cadeau un gobelet d’argent. Le bon curé refuse de crainte de le perdre. Alors M.Riou répond: « Si vous le perdez, mon père, le Bon Dieu me le rendra ». Le Père Rouillard périt au cours de son malheureux voyage, son canot ayant chaviré durant une tempête. Les nouvelles à l’époque de la voile voyageaient très lentement et on ne devait apprendre la mort du curé qu’au bout de plusieurs semaines. Mais avant que la nouvelle ne soit connue à Trois-Pistoles, la femme du seigneur se serait écriée: « Le Père Ambroise est mort! »… Comment a-t-elle appris cette triste nouvelle ? Elle est entrée dans la chambre de compagnie et elle a trouvé sur la grande table le gobelet d’argent qui y était revenu d’une façon mystérieuse. Personne ne se promenait dans le manoir. Nul doute que le gobelet est revenu, apporté par une force extraordinaire et surnaturelle. Bon, nous savons que le Père Ambroise Rouillard s’est noyé en 1769 et que le Manoir fut construit en 1790, 21 ans plus tard. La famille du seigneur Riou déménagea dans la localité après la construction du manoir, mais qui prêtera attention à ces détails insignifiants ? | |
| | | Sylvie Admin
Pays : Localisation : Entre-deux.... Humeur : positive... ;o)
| Sujet: Re: Légendes du Québec 05.12.10 7:58 | |
| Merci Cos pour toutes ces légendes! | |
| | | Etoile Cartomancienne/Co-Modérateur
| Sujet: Re: Légendes du Québec 05.12.10 9:03 | |
| Merci Cos, effectivement.... étrange..... | |
| | | cosmos1 Le Pédagogue
Pays : Localisation : Binche Humeur : Bonne
| Sujet: Re: Légendes du Québec 06.12.10 6:06 | |
| Bonjour tout le monde. Il y a de cela bien des lunes, vivait dans les terres de chasse des Algonquins, sur les hauteurs que couronne aujourd’hui le village deRawdon, un vieux sorcier indien, le méchant et tout puissant Nipissingue. Maître en sorcellerie, Nipissingue pouvait rendre des points à tous les sorciers des autres tribus, et le grand conseil des Sachems ne décidait jamais rien sans l’avoir auparavant consulté.Fort rusé, adroit et mauvais, le sorcier menait à sa guise le clan des Algonquins. Bien des ennemis personnels avaient rejoint leurs ancêtres pour lui avoir déplu. Personne n’avait osé lui résister. Dans la même tribu vivait la douce Hiawhitha. Fille de Sachem, l’incomparable indienne aux yeux sombres était belle comme un jour ensoleillé et droite comme une épinette. Sa jeunesse et sa beauté avait captivé bien des coeurs mais le terrible Nipissingue l’aimait et personne n’osait la lui disputer. Malheureusement pour le sorcier, Hiawhitha n’était plus libre car elle avait donné son coeur à un autre. Elle possédait un maître.Née sur les bords du fleuve géant au confluent de la Rivière-Qui-Marche, la jeune Algonquine avait vécu chez les blancs et parmi eux avait écouté Robe Noire. Le Père Jogues, plus tard martyrisé, avait parlé à Hiawhitha du vrai Manitou: celui qui aime et qui pardonne, celui qui s’était donné à la mort pour que nous vivions. Captivée par les figures de Jésus et de Marie, Hiawhitha s’était renseignée et bientôt avait cru.Baptisée, elle était profondément chrétienne. Bien plus, elle avait donné son coeur à ce maître si bon, promettant de le lui garder toujours. La jeune indienne ne pouvait donc, ni ne voulait entrer dans le wigwam du grand sorcier. Mais Nipissingue n’était pas chrétien et se moquait de telles sornettes.Un soir de conseil, quand le calumet eut trois fois circulé autour de la flamme rouge dansante, Nipissingue se leva, drapé dans la couverture de lin rouge et blanche : « Hugh frères. Le grand Manitou ne veut plus voir son sorcier seul sur la route. Hiawhitha l’accompagnera. J’ai dit. » Trois fois encore le calumet s’aviva aux bouches lippues sous le nez en bec d’aigle et le plus vieux des Sachems articula en grimaçant : « Le grand Manitou est sage, Nipissingue ne marchera plus seul. » Le sorcier était fiancé.Il ne restait plus qu’à préparer les magnifiques cérémonies et les danses qui consacraient à jamais l’union d’une fille de Sachem avec le tout puissant messager du Manitou. Hiawhitha cependant ne l’entendait pas ce cette oreille. Désemparée, elle se livra à une prière encore plus intense et demanda l’aide de Dieu à qui elle s’était confiée, puis décida d’aviser Nipissingue de son vœu. Le sorcier éclata de rire, puis se moqua d’elle avant de la menacer de mort, si elle ne changeait point sa décision.Hiawhitha se sentit perdue. Soudain elle eut une idée. Fille de Sachem, elle n’avait point le droit de refuser le mariage mais avait le droit de choisir son époux. Elle n’avait donc qu’à prendre un autre que Nipissingue. Arondack, son ennemi juré, comprendrait sans doute la promesse d’Hiawhitha car il était bon. Ainsi la jeune promise garderait son cœur intact au Grand Maître.La jeune Algonquine fit connaître sa décision au conseil des Sachems qui s’inclina. Elle se prévalait d’un droit traditionnel qui n’appartenait point aux Sachems de faire disparaître. Nipissingue, informé, fit une colère noire, se rua au feu du conseil, jura de faire sombrer le clan sous ses maléfices si la jeune Indienne ne l’épousait pas… puis se retira vaincu, la haine au cœur et l’injure à la bouche. Hiawhitha cependant, n’épousa point Arondack.Nipissingue, sorcier retors toujours écouté au conseil des Sachems comme messager du Grand Manitou, lança les Algonquins sur le sentier de la guerre. Si Nipissingue avait compté sur les aléas des combats pour se débarrasser de son ennemi… il avait bien jugé. La guerre fut désastreuse et Arondack revint mourant à son wigwam. Hiawhitha, fiancée par son choix, et d’ailleurs depuis toujours garde-malade de la tribu se tint à son chevet et prépara les infusions de plantes qu’elle cueillait elle-même dans les bois environnants.Un jour, manquant de plantes et s’éloignant du camp pour en récolter, Hiawhitha se dirigea vers le profond précipice Dorwin au fond duquel coulait alors un mince filet d’eau saumâtre. Quelques racines de salsepareille couraient sur les bords du gouffre. La jeune Algonquine se pencha pour les cueillir. Nipissingue, à l’affût, la vit. Toute la rancune afflua au cœur de l’indien. Sans réfléchir, devant cette proie facile qui s’offrait à lui, il s’emporta et courut sur elle. D’un geste brusque, il la précipita dans l’abîme puis se pencha pour voir son corps frêle se déchiqueter sur les rocs.Il ricana férocement savourant sa vengeance mais… il ne vit rien. Il ne verra jamais plus rien. À peine le corps de Hiawhitha eut-il touché le mince filet d’eau que le précipice vibra d’un coup de tonnerre et qu’une magnifique chute, multipliant à l’infini le lin blanc de la robe de l’Indienne, jaillit au sommet et se rua dans la gorge étroite où depuis elle ne cesse de bondir et de chanter. Nipissingue, stupéfait, s’immobilisa et fut changé en pierre par le Grand Manitou et condamné à entendre ainsi pendant des siècles le chant de victoire de Hiawhitha. P.S : Ceux qui lisent mes légendes, je ne sais si je ne l'ai déjà pas mise. Merci.
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| | | mjo le Sage
Pays : Localisation : Dans mon monde
| Sujet: Re: Légendes du Québec 06.12.10 8:02 | |
| merci cosmo, pour ces légendes dès le matin, un petit moment très agréable que je prend. | |
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| Sujet: Re: Légendes du Québec | |
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