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 Les légendes du Japon.

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MessageSujet: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty07.11.10 7:47

Bonjour à tous.

La guerre de Boshin « guerre de l'année du dragon » est une guerre civile qui débuta en janvier 1868 quelques mois après la restitution du pouvoir suprême à l'empereur, et qui se poursuivit jusqu'en mai 1869. Elle vit s'affronter, les armées des clans proches de l'Empereur contre les troupes appartenant au gouvernement shogunal et les clans qui lui étaient restés fidèles.
A cette époque, la ville d’Aizu Wakamatsu était la capitale du clan Aizu, restée fidèle au shogun. Ses troupes combattaient donc les forces impériales. Certaines étaient composées de très jeunes garçons (entre 14 et 17 ans). Les byakkotai - la troupe des tigres blancs - qui s’étaient retirés dans la montagne après une première défaite dans la ville voisine, virent le château de Aizu-Wakamatsu entouré d'une épaisse fumée. Croyant le château pris et tout espoir perdu, ils firent seppuku, selon la tradition guerrière. Seul le plus jeune, âgé de 14 ans fut épargné avec pour charge de transmettre l'histoire. En réalité le château ne fut pris que quelques jours plus tard. Seule la campagne environnante était en feu. Le suicide des byakkotai devint une grande source d'inspiration pour le Japon. Par ses valeurs de fidélité et de dévouement, mais aussi par sa dimension de sacrifice inutile, elle résonne dans l'esprit des japonais… et de Mussolini qui, impressionné par l'histoire, offrit un monument à la mémoire des samuraïs que l'on peut toujours voir aujourd’hui.
ZOUZOU
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MessageSujet: La manche de kimono et le brûle-parfum de la femme fantôme   Les légendes du Japon. Empty08.11.10 7:38

Bonjour à toutes et tous. Nous voici plongé dans les contes et légendes du Japon.

Il y a très longtemps de cela, des fidèles quittèrent la ville d’Osaka et se rendirent en pèlerinage dans les temples de la région qui étaient consacrés au culte de la déesse miséricordieuse Kannon. Chemin faisant, alors qu’ils franchissaient quelque col de montagne, les pèlerins eurent la surprise de voir apparaître une jeune femme devant eux. Quand ils virent qu’elle portait la robe et la coiffe blanches dont les défunts étaient vêtus, ils compris aussitôt que la femme était un fantôme. L’apparition s’approcha d’eux et elle leur tint le discours suivant :
- Je suis originaire d’Osaka, je suis une paroissienne du sanctuaire Sumiyoshi Taïsha. Mon mari se nomme Matsu et il exerce la profession d’intendant. Je suis morte aujourd’hui même. Je souffre d’horrible manière parce que j’ai été condamnée à renaître dans les enfers qui se trouvent sous cette montagne. Allez trouver mon époux et dites-lui ce que je viens de vous dire. Demandez-lui aussi de se rendre au temple Nembutsuji d’Osaka, d’y prier le bouddha aux onze visages et de faire en sorte que je puisse renaître au paradis bouddhique.

- Mais comment ferons-nous pour convaincre votre mari ? demanda l’un des pèlerins. Il ne nous croira jamais sans preuve…

- Vous avez raison…, répondit le fantôme.

Ceci dit, la femme déchira une manche de son kimono puis elle la tendit au pèlerin. Elle sortit ensuite des plis de son vêtement un brûle parfum et elle le lui tendit.

- Montrez ces objets à mon mari, expliqua-t-elle. Il les reconnaîtra et il vous croira…

Les pèlerins prirent les objets et ils promirent de les apporter aussitôt à l’intendant Matsu. Ils tinrent leur promesse. Quand il vit la manche de kimono et le brûle parfum, l’intendant les reconnut aussitôt comme étant ceux de sa femme et il courut au temple Nembutsuji. Là, il se recueillit devant la statue du bouddha aux onze visages et il l’implora de sauver son épouse des flammes de l’enfer. Ceci fait, il alla trouver le recteur du temple, un certain Dowa, et il l’implora de célébrer un rituel à la mémoire de son épouse. On raconte que les prières de ce moine vertueux furent écoutées et que la femme put renaître au paradis. Par la suite, l’intendant Matsu confia la manche de kimono et le brûle parfum de sa femme aux moines du temple Nembutsuji.

Ces objets remis à des pèlerins par une femme fantôme s’y trouvent toujours et ils sont présentés une fois l’an (aux alentours du 24 août) au public. Ce jour-là, une foule toujours très importante de gens vient observer ces curieux objets ainsi qu’une étonnante collection de tableaux représentant des fantômes.




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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty08.11.10 8:22

Merci Cosmos, du coup j'en ai eu 2 à lire aujourd'hui !!cheers Comme dit Sylvie, il font pas dans la demi mesure dis donc !! Belle journée à toi.
CALIN9
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty08.11.10 10:16

merci cosmos
YOU MLKJ
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty08.11.10 11:17

coucou cosmos
étant une très grande fan des comtes et légendes
je me permets de mettre un compte chinois.
à la suite des tes superbes comtes et légendes que j'adore lire. j'espère que cela ne te dérange pas cosmos.


PANGU crée le monde.
PARTIE I

Avant que le Monde soit Monde, l'univers ressemblait à un grand oeuf où se mêlait le Ciel et la Terre, l'Obscurité et le Chaos. Pangu y dormait profondément.
Dix-huit milles ans après notre géant se réveilla. En ouvrant les yeux, il ne rencontra que l'obscurité. La sensation d'étouffement et d'ennui qu'il éprouva le mit dans une colère terrible. Il ouvrit ses énormes mains, souleva ses bras colossaux et, de toutes ses forces, donna un énorme coup sur la paroi. Dans un bruit de tonnerre, l'oeuf se brisa en deux, et tous ses éléments, figés depuis des milliers et des milliers d'années, se répandirent en tous sens.

Dans l'agitation qui suivit, les éléments légers et transparents s'élevèrent doucement et se dispersèrent peu à peu pour former le Ciel, tandis que les éléments lourds et gluants descendirent et se déposèrent pour former la Terre. Debout entre le Ciel et la Terre, Pangu poussa un long soupir de soulagement et se sentit beaucoup plus à l'aise.

Le Ciel et la Terre étaient séparés. Mais, craignant qu'ils se réunissent à nouveau, Pangu leva les bras pour soutenir le Ciel qui lui pesait sur la tête. Le Ciel et la Terre grandirent à raison de trois mètres par jour, au même rythme que Pangu.

Dix-huit milles ans s'écoulèrent encore. Le Ciel était déjà très haut, la Terre très épaisse, et la taille de Pangu atteignait quelque quarante cinq milles kilomètres !
Grâce à la force prodigieuse de Pangu, le Ciel et la Terre avaient été créés, et les efforts qu'il avait consacrés à séparer le Ciel et la Terre éliminaient tout risque de les voir à nouveau se réunir. L'aspect obscur et chaotique de l'univers n'était plus qu'un lointain souvenir. Hélas, épuisé par ses travaux de création, notre géant finit par mourir de fatigue.



--------------------------------------------------------------------------------

PARTIE II

Pangu espérait créer, après la séparation du Ciel et de la Terre, un monde rayonnant et magnifique, éclairé par le Soleil et la Lune, surmonté de montagnes, habité par des hommes et d'autres êtres vivants. Mais il s'éteignit sans pouvoir achever cette oeuvre grandiose.
Or, il advint qu'à la mort du génie créateur, son corps se métamorphosa entièrement :
Son souffle se transforma en brise printanière donnant vie aux êtres vivants, en nuages et en brumes suspendus dans le ciel et sa voix se changea en tonnerre secouant le Ciel et la Terre.
Son oeil gauche devint un Soleil flamboyant, son oeil droit, une Lune claire. Ses cheveux et sa barbe se changèrent en une multitude d'étoiles.
Ses quatre membres et son corps devinrent cinq hautes montagnes s'élevant jusque dans les nuages et s'étendant à l'Est, au Sud, à l'Ouest et au Nord de la Terre.
Son sang se transforma en fleuves et en rivières impétueux, et ses veines en routes courant dans toutes les directions.
Ses muscles devinrent des champs fertiles, ses dents, ses os et sa moelle se cristallisèrent en perles, en jade et en minéraux précieux.
Les poils de sa peau se métamorphosèrent en prairies et en forêts tapissant toute la Terre, et sa sueur tomba en rosée et en pluie arrosant la végétation.
Un monde splendide et merveilleux fut ainsi créé grâce à la force prodigieuse et à l'esprit d'abnégation du géant Pangu.

Quant à l'humanité, on dit qu'elle serait née de l'âme du géant après sa mort. Ainsi pouvons-nous prétendre être chacun les descendants légitimes du géant Pangu, créateur du Ciel et de la Terre.

Il n'est donc pas étonnant que l'espèce humaine se soit rendue maître de tous les autres êtres vivants et qu'elle soit restée aujourd'hui la plus apte dans la transformation de la nature, la plus intelligente, la plus clairvoyante et la plus forte de l'univers.


Fin de cette Histoire.

mjo
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MessageSujet: Pangu créé le monde.   Les légendes du Japon. Empty08.11.10 11:49

Bonjour Mjo, cela ne me dérange pas du tout, que du contraire, j'invite tout le monde qui a la connaissance d'un conte ou d'une légende de la mettre sur ce post. Plus on est de fous, plus on rie.
Merci Mjo pour cet ajout, j'ai pris plaisir à lire cette légende.
ZOUZOU
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty08.11.10 11:56

cool cosmos
passe une bonne après-midi
mjo
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MessageSujet: Histoire du Japon   Les légendes du Japon. Empty09.11.10 8:27

Bonjour à toutes et tous.

Sur les berges de la rivière Kamo-gawa, juste en face du théâtre de Kyôto se dresse la statue d’une femme en kimono qui semble esquisser un pas de danse. Cette statue représente Izumo no Okuni, une artiste qui, il y a 400 ans de cela, imagina une nouvelle forme de spectacle qui donna naissance au kabuki… On ne sait quasiment rien de sa vie. Elle serait née en 1571 dans la province d’Izumo où elle aurait servi en tant que prêtresse au Grand Sanctuaire Izumo. A cette époque, les sanctuaires avaient coutume d’envoyer leurs prêtres à travers le pays afin qu’ils présentent des spectacles à caractère religieux, recueillent des fonds ou trouvent de généreux mécènes. Okuni aurait été envoyée à Kyôto avec mission d’y interpréter des chants et des danses sacrées. Sa beauté ainsi que le caractère novateur de ses prestations firent bientôt d’elle une célébrité.
Okuni refusa de retourner au sanctuaire Izumo et entama une carrière artistique en se produisant, à partir de 1603, sur les berges de la rivière Kamo-gawa. Les foules accouraient pour voir ses spectacles, un mélange de danses et de théâtre puisant dans les faits-divers de l’époque. Okuni y tenait tous les rôles, ceux des hommes comme ceux des femmes, et présentait des spectacles qui n’avaient aucune chorégraphie préétablie et qui étaient appelés kabuki, un mot signifiant excentrique.
La carrière de Okuni prit un tour nouveau grâce à l’aide d’un certain Sanzaburo Ujisato qui devint son amant, lui apporta une aide financière et surtout introduisit une continuité à ses numéros de danses et de théâtre. 25 ans durant, Okuni et sa troupe continuèrent à se produire sur les bords de la rivière Kamo-gawa et dans l’enceinte du sanctuaire Kitano-Temmangû où elle avait même reçu l’autorisation spéciale d’ériger une scène de théâtre permanente.
Sur les berges de la rivière Kamo-gawa, juste en face du théâtre de Kyôto se dresse la statue d’une femme en kimono qui semble esquisser un pas de danse. Cette statue représente Izumo no Okuni, une artiste qui, il y a 400 ans de cela, imagina une nouvelle forme de spectacle qui donna naissance au kabuki…



On ne sait quasiment rien de sa vie. Elle serait née en 1571 dans la province d’Izumo où elle aurait servi en tant que prêtresse au Grand Sanctuaire Izumo. A cette époque, les sanctuaires avaient coutume d’envoyer leurs prêtres à travers le pays afin qu’ils présentent des spectacles à caractère religieux, recueillent des fonds ou trouvent de généreux mécènes. Okuni aurait été envoyée à Kyôto avec mission d’y interpréter des chants et des danses sacrées. Sa beauté ainsi que le caractère novateur de ses prestations firent bientôt d’elle une célébrité.



Facade du théâtre
de kabuki de Kyôto


Okuni refusa de retourner au sanctuaire Izumo et entama une carrière artistique en se produisant, à partir de 1603, sur les berges de la rivière Kamo-gawa. Les foules accouraient pour voir ses spectacles, un mélange de danses et de théâtre puisant dans les faits-divers de l’époque. Okuni y tenait tous les rôles, ceux des hommes comme ceux des femmes, et présentait des spectacles qui n’avaient aucune chorégraphie préétablie et qui étaient appelés kabuki, un mot signifiant excentrique.


La carrière de Okuni prit un tour nouveau grâce à l’aide d’un certain Sanzaburo Ujisato qui devint son amant, lui apporta une aide financière et surtout introduisit une continuité à ses numéros de danses et de théâtre. 25 ans durant, Okuni et sa troupe continuèrent à se produire sur les bords de la rivière Kamo-gawa et dans l’enceinte du sanctuaire Kitano-Temmangû où elle avait même reçu l’autorisation spéciale d’ériger une scène de théâtre permanente.


Les spectacles présentées par Izumo no Okuni connaissaient un succès extraordinaire et attiraient aussi bien les gens du peuple que les puissants. Voyant cela, les propriétaires des bordels de la ville organisèrent à leur tour des spectacles « excentriques » durant lesquels les prostituées de la maison imitaient les danses d’Okuni. Les scandales provoqués par ses interprètes qui exerçaient la double activité d’artiste et de prostituée furent à l’origine d’un édit du shogun Tokugawa Ieyasu décrétant l’interdiction, pour une femme, de se produire sur scène. Les danseuses furent remplacées par des adolescents efféminés qui causèrent à leur tour de nombreux scandales sur fond d’homosexualité et, en 1652, le shogun ordonna cette fois-ci que les acteurs de kabuki devaient être des hommes d’âge mûr.
En dépit de ses premières années tumultueuses, le kabuki commençait à évoluer en un formidable spectacle scénique : Un jeu stylisé et trépidant, des costumes somptueux et des effets spectaculaires mis au service des acteurs pour donner vie à des scènes historiques ou légendaires. Du coup, le kabuki en vint désormais à signifier un spectacle combinant le chant (ka), la danse (bu) et la technique (ki). Une autre évolution majeure du kabuki résida dans le fait qu’il devint un spectacle donné non plus à l’extérieur mais dans des théâtres. Au début du 17e siècle, Kyôto ne comptait pas moins de sept théâtres de kabuki. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un, le Minami-Za.

L'ère Tokugawa apporta au Japon la fin de l'ère médiéval et la modernité.
Sylvie, tu as mis une très belle image de jardins japonais. C'est vraiment magnifique.

ZOUZOU
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty09.11.10 8:35

merci cosmos MLKJ
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty09.11.10 9:04

Merci Cosmos !! CALIN9
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty09.11.10 11:12

La légende la Sirène japonaise
Adaptation française de la page Japanese Mermaid Lore

Le concept de base des sirènes est ici très différent des traditions occidentales .
Les sirènes de Takahashi sont des monstres ("bakemono"), partie poisson et partie monstre. Si un être humain mange la chair des sirènes (la partie poisson), il devient immortel, ou il est transformé en monstre appelé "âme perdue" ou "l’empoisonné". Cette transformation est permanente.
Ces sirènes sont TOUTES des femmes et sont capables de prendre les traits d'une humaine si elles font deux choses :
1. prenez une fille humaine et faites en une immortelle en la nourrissant la chair de la sirène. Cela exige le sacrifice d'une de leurs propres sirènes pour cela.
2. mangez la chair de la fille humaine
Les sirènes vieillissent normalement quand elles sont "humanisées", donc tous les cent ans, elles cherchent une autre fille à "élever" pour être leur nourriture. Dans la Saga de la Sirène, la plus récente de ces filles est Mana qui est sauvée de son destin (après qu'elle soit déjà devenue immortelle) par Yûta.
Beaucoup de sirènes à "forme humaine" se ressemblent parce qu'elles ont toutes les traits de la même fille humaine immortelle. Les sirènes ressemblent aux êtres humains et marche sur deux pieds, cependant elles redeviennent à leur forme demi-poisson si elles entrent dans l'eau. Si une sirène reste dans l'eau trop longtemps, elle perd sa capacité de revenir à sa forme humaine et finalement perd sa beauté volée et retrouve ses traits monstrueux.
Une partie de la peau de la sirène, ses cendres, ses os, son foie peut être utilisé pour atteindre une immortalité "partielle", comme il est vu dans plusieurs des histoires de la Saga de la Sirène (un foie pour Natsumi dans "le Rêve de la Sirène", Nao est conservée dans les cendres de la Sirène dans "La promesse de la Sirène", etc.). Yûta croit qu'une sirène peut accorder aussi un retour à l'humanité normale lorsqu’on est un immortel; mais les indices que trouverons Yûta et de Mana lors de leurs voyages indiquent que ce n'est pas vrai. Cependant, Yûta refusera d'abandonner cet espoir.
Informations historiques :
Référence principale : The Anime Companion par Gilles Poitras (Stone Bridge Press, 1999).
Il y a la légende d'une très jeune fille à l’époque du 5e siècle nommé Yaohime qui a mangé de la viande que son père avait reçue d’un homme étrange. C'était la chair d'une sirène et Yaohime, après que 800 années se soient écoulées, continuait à ressembler à une fille de 15 ans. Après sa mort, un temple a été construit dans son honneur et d’autres temples postérieurs à son époque ont été construit au Japon.

Autre référence :

"Yaohime" n'est pas le plus commun des noms concernant ce chiffre légendaire, plus commun est celui de "Ybao-kuni" ou "Yao-kuni". C'est la même légende que celle de Yaohime, excepté qu’il y est dit qu'elle a passé le reste de sa vie à errer à travers Japon comme religieuse. Elle est jamais restée au même endroit très longtemps, afin d’éviter que les gens commencent à remarquer qu'elle ne vieillissait pas. "Ybao-kuni" est apparue dans plusieurs animés japonais populaires et séries de mangas. Par exemple « Blade of the Immortal
» où ses "vers du sang" sont donnés au personnage principal par Ybao-kuni. Un autre exemple est dans « Blue Seed», au volume 8 « Sea Devils» où Kunikida apprends que son vieil ami avait été marié pendant quelques temps à Ybao-kuni. Après que Ybao-kuni ait été tuée par des hommes du village (oui elle ressuscite), l'ami de Kunikida était devenu un "Kappa" (monstre de l'eau) à cause d’elle.
Autres Légendes :
- Il est dit par certains au Japon que les sirènes pleurent des perles, au lieu de larmes.
- Beaucoup des sirènes du style "traditionnel" sont des poissons avec les têtes humaines...sans aucun torse. C'est une variante japonaise commune de la légende de la sirène.
mjo BM
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty10.11.10 12:23

Bonjour à toutes et tous et excusez-moi du retard. Beaucoup de choses à faire et à penser pour le moment.

Osore-zan, littéralement « la montagne de la terreur » est un volcan situé dans la préfecture d’Aomori, dans le nord de l’île de Honshû. Cette montagne fait partie des trois montagnes les plus sacrées du Japon, aux côtés du Mont Koya (centre de la secte Shingon) et du Mont Hiei (centre de la secte Tendaï). Le Mont Osore-zan est célèbre pour son cadre absolument unique qui donne l’impression de ne plus être dans ce monde mais aussi et surtout pour son curieux festival qui se tient tous les ans aux alentours du 24 juillet, le jour de vénération de la divinité bouddhiste des chemins Jizô (dans d’autres régions, Jizô est révéré le 24 août).

Il y a près de 1200 ans de cela, en 862, un moine nommé Jikaku se rendit en Chine pour s’initier au bouddhisme ésotérique très en vogue sur le continent asiatique depuis plusieurs siècles. Ce fut durant son voyage qu’une nuit, il fut visité en rêve par un saint homme qui lui dit :

- Quand tu retourneras dans ton pays, tu marcheras en direction du nord et, après avoir marché durant trente jours, tu arriveras au pied d’une montagne sacrée. Tu sculpteras une image de la divinité Jizô et tu l’installeras dans un pavillon que tu construiras au pied de cette montagne.

De retour au Japon, Jikaku fit comme lui avait dit le saint homme dans son rêve. Il marcha durant trente jours en direction du nord et, au terme d’un éprouvant voyage, il arriva en vue du Mont Osorezan. Là, il sculpta une image de Jizô et il l’installa dans un pavillon.

Depuis lors, les habitants de la région prirent l’habitude de se rendre en pèlerinage dans le pavillon du moine Jikaku, de prier et d’implorer la divinité Jizô de parcourir les six voies de réincarnation et de secourir leurs proches qui auraient eu l’infortune d’y renaître.

ZOUZOU
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty10.11.10 12:50

merci cosmos
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty10.11.10 17:51

Mais !! roooooooooo !! tu n'as pas à t'excuser !!! tu as une vie dont tu dois t'occuper , le fofo est la cerise sur le gateau, mais tu passes avant !!

Bon... cette petite mise au point faite... Very Happy

Merci Cosmos pour cette nouvelle légende très sympa !!

CALIN9
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MessageSujet: La marée   Les légendes du Japon. Empty11.11.10 8:34

Bonjour à tout le monde, aujourd'hui, je vais regarder à une nouvelle légende, mais je la mettrais plus au soir ou demain matin.
Etoile, si mon papa était encore vivant, il me dirait :"Sale gamin, tu fais ce que tu dois faire." PTDR PTDR PTDR PTDR
En fait, je suis comme cela et je pense qu'à mon âge, tu ne me changeras plus.
ZOUZOU
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty11.11.10 12:59

ok cosmos pas de soucis on pourra te lire demain.
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MessageSujet: Le garçon d'Ibaraki.   Les légendes du Japon. Empty12.11.10 7:04

Bonjour à toutes et tous.

Une légende raconte comment, il y a bien longtemps de cela, paysanne mit au monde un enfant au terme d’une grossesse de seize mois. Cet enfant avait de terrifiants yeux de braise, toutes ses dents, de longs cheveux et la force d’un adulte. Quand elle vit son fils pour la première fois, la pauvre femme en mourut littéralement de peur. Son mari, terrorisé, se saisit de l’enfant et il alla aussitôt l’abandonner devant la porte de la première maison qu’il trouva. Le hasard voulut que ce soit celle d’un brave homme qui exerçait l’activité de barbier à Ibaraki, une petite ville à mi-chemin entre Ôsaka et Kyôto. Quand celui-ci découvrit le nouveau-né sur le pas de sa porte, il le ramassa sans hésiter et il l’éleva comme s’il était son propre fils.

Les années passèrent. Le barbier éduqua le garçon et lui apprit le métier. Lorsque le garçon atteignit l’âge de douze ou treize ans, il fut ainsi en mesure d’aider son père adoptif et de travailler dans son magasin. Ce fut alors que le drame se produisit…

Un jour, le garçon coupa accidentellement un client et il eut la curieuse idée de lécher le sang sur la lame de son rasoir. Ce fut une révélation. A partir de ce moment-là, le garçon devint comme fou et il se mit à entailler volontairement la joue des clients afin de pouvoir lécher leur sang sur la lame de son rasoir. Quand ils comprirent que le garçon faisait exprès de les couper, les clients prirent peur et ils cessèrent de venir. Le père adoptif du garçon perdit toute sa clientèle et il se vit même finalement contraint de fermer boutique.

Un soir, le garçon alla se laver à la rivière qui coulait près de sa maison. Il s’agenouilla sur le petit pont de bois qui enjambait cette rivière et il contempla un instant son reflet dans l’eau. Horreur ! La surface de la rivière ne lui renvoyait pas le reflet du visage de l’adolescent qu’il était mais celui d’un monstre cornu aux yeux de fauve et à la bouche garnie de crocs et fendue jusqu’aux oreilles ! Le garçon s’était changé en monstre ! Comprenant que son apparence hideuse l’empêchait désormais de vivre parmi les hommes, il alla se cacher dans les montagnes de la région. Par la suite, il monta à la Capitale, il trouva refuge dans la galerie de la porte Rashômon et il terrorisa les habitants de Kyôto jusqu’à ce que le destin place sur sa route le guerrier Watanabe no Tsuna.

ZOUZOU
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty12.11.10 7:57

quel terrible histoire cosmos !
affraid
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Sylvie
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Sylvie


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Humeur : positive... ;o)

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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty12.11.10 9:19

Merci pour vos légendes! BM
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty12.11.10 11:21

la légende du gouffre du dragon noir

PARTIE I

Le plus grand parc de la ville de Tianjin, le Parc sur l'eau, avait pour ancien nom "Gouffre du Dragon Noir". Pourquoi l'appelait-on ainsi? Je vais vous l'expliquer en détail.
On dit que Tianjin se trouve au bout des neuf rivières où habitent neuf Dragons. Le Roi Dragon de la mer a marié ses neuf filles à ces Dragons, afin que ses gendres agissent toujours exactement comme lui.

Un jour, pour l'anniversaire du Roi Dragon, ses filles et ses gendres devaient tous venir le fêter avec lui. Mais vers midi, la Princesse aux Cent Fleurs, la benjamine la plus chérie du Roi et son gendre le Dragon Noir n'étaient toujours pas arrivés. Impatient, le Roi Dragon ordonna à son premier Ministre, une tortue, et à ses gardes d'aller à leur rencontre.

En fait, la Princesse aux Cent Fleurs et son mari avaient quitté de bonne heure leur rivière Noire, et s'étaient dirigés sur un nuage tout droit vers la mer. Mais en passant par le village de Liqi, près de la Porte sud de Tianjin, un spectacle de sécheresse s'était imposé à leurs yeux: les feuilles des plantes avaient jauni, les champs étaient désséchés, les fleurs fanées et les paysans n'avaient rien à boire.

Le Dragon Noir, d'un caractère impétueux, leva immédiatement la tête et proféra des incantations pour qu'il pleuve à torrents. Sa femme l'arrêta:
- Mon chéri, dit-elle, il ne faut pas agir à la légère. Si l'on fait tomber une pluie d'orage maintenant, ni les êtres humains, ni les plantes, ni les bêtes ne pourront le supporter. Il vaut mieux que nous accumulions doucement des nuages et que nous fassions tomber une pluie fine.

- Tu as raison, lui répondit le Dragon Noir.



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PARTIE II

Ce disant, le jeune couple, l'un commandant les nuages, l'autre déchaînant la pluie, arrosèrent la terre sèche en riant et en s'amusant. Sous leurs mains magiques, les plantes reverdirent et les fleurs s'épanouirent.
Les adultes et les enfants du village puisèrent avec des seaux et des pots de cette eau pareille à un élexir, dans les rivières pour l'apporter chez eux.

A ce moment là, le Ministre-Tortue et ses gardes arrivèrent. Après avoir salué la Princesse et le Dragon Noir, il s'empressa de dire:
- Vos excellences, vous allez provoquer de grands malheurs.

- Mais comment? demandèrent-ils d'une seule voix.

- Ah, vous ne savez pas, dit le Ministre-Tortue, les gens d'ici ne sont pas respectueux envers notre Roi Dragon, ils ne pensent jamais à construire un temple, ni à élever une statue d'or à sa Majesté, ni à brûler de l'encens, ni à lui faire des offrandes, et qui pis est, le Roi Dragon a été mal reçu lorsqu'il est passé par ici le printemps dernier. Très indigné, le Roi a décidé de ne plus donner aucune goutte d'eau pendant dix ans, pour les laisser mourir de sécheresse.

Ayant jeté un coup d'oeil sur la Princesse et son mari qui continuaient leur travail, le Ministre continua:
- Cette région n'est pas de votre ressort, à quoi bon vous mêler de cette affaire? Si le Roi se met en colère, attendez-vous à de terribles conséquences.

A ces mots, le Dragon Noir fut agacé:
- Faire tomber la pluie dans le monde est un devoir pour nous, est-il juste de dispenser grâces ou punitions selon les offrandes que l'on nous donne?

A ce moment, la Princesse dit:
- Si le Roi demande qui est responsable, mon mari et moi reconnaîtrons que nous le sommes.

- Bon, d'accord. Mais n'oubliez pas que le Roi attend toujours dans son Palais votre arrivée, il vaut mieux reprendre votre chemin tout de suite, dit le Ministre-Tortue.

- Rentrez le premier, lui ordonna la Princesse aux Cent Fleurs, nous arriverons sitôt que la sécheresse aura pris fin.



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PARTIE III

Le Ministre parti, la Princesse et son Mari continuaient leur travail quand ils aperçurent le Roi Dragon tout furieux dans le ciel du nord. Ils se mirent aussitôt à genoux sur des nuages et se prosternèrent devant le Roi.
- Quel audacieux tu es, petit Dragon Noir, cria le Roi, comment as-tu osé désobéir à mon ordre en faisant tomber la pluie ici?

- Je n'ai jamais reçu d'ordre de votre Majesté, répondit le Dragon Noir.

- Ne me réponds pas ainsi! fit le Roi dans un bond furieux. Pourquoi as-tu continué à faire pleuvoir alors que le Ministre t'avait informé de mon ordre?

- Déchaîner les nuages et la pluie est de notre devoir, à nous, les esprits du Ciel, on n'a pas raison de refuser de le faire.

- Chacun a son propre ressort, cria le Roi d'un air menaçant. La région sud de Tianjin est depuis toujours mon domaine, pourquoi te mêles-tu de tout?

Sans se laisser abattre, le Dragon Noir répondit du tac au tac:
- N'est-il pas juste de sauver la vie du monde?

A ces mots, le Roi, de rage sortit son épée et ordonna à ses gardes:
- Attachez-le et coupez-lui la tête.

La Princesse aux Cent Fleurs se précipita vers son père:
- C'est moi qui ai envoyé les nuages et leur ai demandé de faire tomber la pluie. Je suis responsable de tout. Je vous supplie de relâcher mon mari et de me tuer.

Le Roi Dragon repoussa de la main sa fille et hurla en brandissant son épée:
-Emmenez-le au Ciel au-dessus du village de Liqi et coupez-lui la tête. Nous allons voir qui aura encore l'audace de commander la pluie sans mon autorisation!

Quand trois coups de canon eurent retenti, la tête du Dragon Noir tomba par terre. Mais au lieu de sang, il jaillit une fontaine claire qui coula vers le monde, formant peu à peu un grand lac près du village, lac qu'on appela


"Gouffre du Dragon-noir"

Fin de cette Histoire.




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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty13.11.10 7:11

Bonjour à tout le monde

Minamoto no Mitsunaka. A gauche: tableau exposé au sanctuaire Tada Jinja; A droite: paroissien déguisé en Minamoto no Mitsunaka lors de la grande fête annuelle du sanctuaire Tada Jinja.


Une légende raconte comment, lorsqu’il fut nommé gouverneur de la province de Settsu, le guerrier Minamoto no Mitsunaka se rendit en pèlerinage au sanctuaire Sumiyoshi Taïsha et il interrogea sa divinité tutélaire dans l’espoir qu’elle lui enverrait un signe et lui dirait où il devait faire construire sa résidence. Il pria durant des jours et des nuits. La huitième nuit, il fut visité en rêve par la divinité tutélaire du sanctuaire.

- Place-toi en direction du nord-ouest, lui dit-elle dans son rêve, tire une flèche en l’air et construit ta résidence à l’endroit où elle tombera.

Le lendemain matin suivant, Mitsunaka tira une flèche emplumée blanche dans les airs et il la suivit avec ses vassaux. La flèche passa au dessus du Mont Satsuki en émettant de la lumière puis elle tomba dans un lac entouré de hautes montagnes. Quand il arriva à proximité du Mont Hagihara, Mitsunaka croisa des villageois.

- Vous n’auriez pas vu une flèche blanche dans le ciel ? leur demanda-t-il.

- Elle est tombée dans le lac qui se trouve au sommet de cette montagne, lui répondirent-ils.

Mitsunaka fit l’ascension de la montagne. Quand il arriva au sommet, il aperçut, en bordure du lac, un dragon géant à neuf têtes. C’était un dragon qui habitait dans le lac, un dragon qui descendait quelquefois de la montagne pour voler les récoltes et faire du mal aux villageois. Mitsunaka vit aussi que sa flèche blanche s’était plantée dans un œil du dragon. Il dégaina aussitôt son épée et l lui porta un coup pour l’achever. Le dragon fut agité de violents soubresauts et il frappa de sa queue la montagne. Un pan de la montagne se détacha, le lac qui se trouvait au sommet de la montagne se transforma en une chute d’eau qui déferla dans la plaine en faisant un bruit pareil à celui d’un tambour, qui inonda la région et qui créa de nombreuses rizières.

Puisque la divinité du sanctuaire Sumiyoshi Taïsha lui avait dit de construire sa résidence à l’endroit où tomberait sa flèche, Mitsunaka convoqua aussitôt des charpentiers et il leur ordonna de construire une maison depuis laquelle lui et ses fils gouvernèrent sagement la province de Settsu.

Pendant ce temps, les habitants de la région, désireux d’exprimer leur reconnaissance à l’égard de ce méchant dragon qui avait finalement irrigué le pays et permis la construction de nombreuses rizières, enterrèrent les neuf têtes du dragon sous neuf grosses pierres. Ceci fait, ils construisirent un sanctuaire en son honneur et ils lui attribuèrent le nom de Sanctuaire des Neuf Têtes. Depuis lors, le sanctuaire est devenu est un lieu dans lequel les gens viennent prier à chaque fois qu’ils ont mal à la tête !

Le dragon au Japon n'est plus le signe de malheur mais de bonheur et de sagesse.


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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty13.11.10 16:30

merci cosmos.
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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty13.11.10 17:13

Merci Cosmos1 pour toutes ces légendes
bonne soirée
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MessageSujet: Un fantôme qui va acheter du sucre.   Les légendes du Japon. Empty15.11.10 7:41

Bonjour à tout le monde

Il y a très longtemps de cela, une jeune inconnue au teint étonnement pâle vint frapper en pleine nuit à la porte d'un magasin de sucreries du quartier de Kôjiyamachi, à Nagasaki. Elle acheta un sac de sucreries et elle donna une pièce en paiement. La femme revint tous les soirs à la même heure pour acheter des sucreries et donner une pièce en paiement. Le septième soir, elle revint comme d'habitude frapper à la porte du magasin et elle dit à son propriétaire :

- Je n'ai plus d'argent. Pourriez-vous me faire l'aumône d'un sac de sucreries ?

Le propriétaire du magasin trouva cela étrange mais il s'exécuta et offrit néanmoins des sucreries à l'inconnue qui s'en retourna dans les rues plongées dans l'obscurité de la ville. Il la suivit du regard puis, pris d'une soudaine curiosité, il ferma son magasin et décida de la suivre discrètementc

La femme remonta l'avenue, elle pénétra dans le cimetière qui se trouvait juste à côté d'un temple bouddhique qui portait le nom de Kôgenji, elle erra parmi les tombes puis elle disparut tout-à-coup devant l'une d'elles. Le commerçant s'en retourna terrifié dans son magasin. Le lendemain matin, il retourna au cimetière du temple Kôgenji et, à la lumière du jour, comprit que sa visiteuse avait disparu devant une tombe fraîchement creusée. Quand il s'en approcha, il eut la surprise d'entendre des pleurs. Des pleurs de nourrisson. Il s'empressa d'ouvrir la tombe. A l'intérieur, il découvrit un bébé en pleurs qui était étreint par le cadavre de sa défunte mère. Sa visiteuse nocturne ! A ce moment-là, le commerçant comprit que la malheureuse l'avait payée les six premiers soirs avec les six pièces que ses proches avaient mis dans son habit de façon à ce qu'elle puisse payer le passeur qui lui ferait traverser la rivière séparant le monde des vivants de celui des défunts.

Après enquête, le vendeur de sucreries comprit que la femme était originaire de Kyôto. Là, elle y avait rencontré un charpentier qui, à la fin de son ouvrage, s'en était retourné dans sa ville natale de Nagasaki. Quand la femme avait compris qu'elle était enceinte de ses œuvres, elle avait décidé de le rejoindre à Nagasaki mais elle était morte en chemin et elle avait été enterrée au temple Kôgenji. Le vendeur de sucreries retrouva le père et il lui remit l'enfant.

Quelques nuits plus tard, la femme vint de nouveau frapper à sa porte et elle le remercia de tout ce qu'il avait fait.

- De plus, grâce à vous, ajouta-t-elle, j'ai obtenu le droit de renaître au paradis bouddhique. Je voudrais vous remercier. Que pourrais-je faire pour vous être agréable ?

- A vrai dire, répondit l'homme, j'ai besoin de beaucoup d'eau pour faire mes sucreries mais, comme il n'y a pas de sources dans les parages, je m'éreinte à aller en chercher...

- Demain matin, creusez donc devant votre magasin, répondit la femme avant de disparaître.

Le lendemain matin, le vendeur de sucreries creusa devant son magasin et découvrit une source. Il décida de lui donner le nom de « puits de la femme fantôme. » Ce puits existe toujours. Il se trouve dans le jardin d'une maison près du temple Kôgenjic

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MessageSujet: Re: Les légendes du Japon.   Les légendes du Japon. Empty15.11.10 17:37

C'est un très beau récit Cos....Merci

Derrière cette histoire ce cache plein de choses ! a qui sait le comprendre...Chose qu'il faudrait appliquer dans la vie de tout les jours ...
et comme la maxime le dit :
" Donner pour recevoir et recevoir pour donner "
le vice-versa des choses, on ne peut faire autrement...Bien-sûr dans la vie, on ne peut pas toujours rendre de façon matériel, mais c'est quoi le matériel face a un sourire rendu et complaisant ? face a l'immense satisfaction de son intérieur d'avoir donner pour recevoir...ici, le cas d'un sourire....
Quand t'ont part d'ici bas, on emporte rien de matériel !!!!
Amitiés
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