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 Les légendes celtes

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Sylvie
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MessageSujet: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty24.08.10 19:47

Rappel du premier message :

Bonjour à toutes et tous, je viens mettre des petits sujets concernant ce que je connais très bien, la civilisation celtique, mais pas sûr l'archéologie, non, sur les légendes ayant pour thème le Graal, les chevaliers de la Table Ronde et aussi, ce qui entoure le mystère de la forêt de Brocéliande et de sa vie autant de Merlin dit l'enchanteur.

Pour commencer, situons la forêt de Brocéliande, où se trouve-t-elle ? Pourquoi Brocéliande ? Pourquoi des chevaliers ? Autant de questions auxquels je vais vous répondre.

Les auteurs anciens étant muets sur la localisation de Brocéliande, il existe aujourd'hui plusieurs hypothèses de valeurs inégales pour la situer. Pour Wace, elle se situe en Bretagne armoricaine alors que pour Chrétien de Troyes elle semble se situer outre-Manche.
Une de ces hypothèses étant d'ailleurs que Brocéliande n'aurait jamais existé et ne serait qu'un mythe relayé par Robert Wace, puis repris par Chrétien de Troyes à partir, d'ailleurs du texte de Wace
La première identification de Brocéliande avec une localisation physique date de 1467. À cette époque les grandes familles bretonnes tentent d'appuyer leur gloire sur la possession de terres arthuriennes (ainsi en 1475, les Rohan affirment-ils descendre d'Arthur et posséder le château de la Joyeuse Garde « où le roi Arthur tenait sa cour »). Les Laval reconnaissant en leur terre de Brecilien le Brecheliant de Wace, inventent la fontaine magique et se proclament ainsi seigneurs de Broceliande.

Pour ma part, la forêt de Brocéliande et d'après avoir lu de nombreux écrit d'un auteur spécialisé dans la civilisation celte est situé en Bretagne. Je n'y aie jamais été mais ce que je sais, je le tiens de source sûre car j'ai été voir à la Bibliothèque Royal Belge. C'est à vrai dire, ce qui m'a fait apprendre beaucoup de chose de la vie en Bretagne et intérêt certain pour la culture et le côté spirituel qui se dégage de la forêt de Brocéliande, mais dans le fond, je me dis que Brocéliande est le coeur. Demain, je laisserai un message sur la Bible qui est à l'origine de ces légendes des Chevaliers de la Table Ronde.
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Alianess
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty30.08.10 8:24

TO j'adore, j'adore tout simplement.

Cela contraste avec le film ( avec sean connery il me semble AG ) que j'ai pu voir. Guenièvre était plutôt dépeinte comme un personnage doux, en proie à une passion interdite pour Lancelot. Mais telle que tu sembles la décrire, il s'agissait plutôt d'une femme habile et dotée d'un fort tempérament !

Merci cosmos TO
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MessageSujet: Les chevaliers   Les légendes celtes - Page 2 Empty30.08.10 13:41

Bien souvent, on me demande combien étaient-ils à table ? En fait, la Table Ronde que Merlin a créé, comporte 13 places, en fait, le nombre des apôtres plus le Christ. Il y a toujours un siège périlleux, c'est le siège qui ne prends pas de chevalier, il ne prendra que le seul chevalier qui sera vraiment pur. Celui qui sera amené à trouver le St Graal, celui qui posera la question au riche roi Pêcheur. Pourquoi le riche Roi Pêcheur ? Parce que ce roi qui surveille le Graal est en fait un descendant du soldat romain qui lança son pilum dans les côtes du Christ, ce roi souffre terriblement. Seul le Graal peut le soigner. Mais qui sont ces chevaliers ????
nom habituel variantes
et autres langues nom complet / surnom description
(rôles, positions, mots-clés) liens familiaux principalement cité dans
(liste des œuvres)
Accolon Accolon de Gaule amant de Morgane ; ennemi d'Arthur après un court temps chevalier de la Table ronde
Agravain Engrevain l’Orgueilleux un des dénonciateurs des relations entre Lancelot et Guenièvre ; tué par Lancelot pour cela fils de Lot d'Orcanie et de Morgause ; frère de Gauvain, Gareth et Gaheris ; cousin d'Yvain et Mordred ; neveu de Viviane, Élaine, Morgane et Arthur la légende arthurienne
Arthur Arthus, Artus, Arzur, son nom signifie ours le roi Arthur,
Arthur Pendragon,
Vieux dieu cornu emmené par Merlin lorsqu'il est encore enfant (demande de Merlin à Uther en échange du don de l'apparence de Gorlois afin de tromper Ygraine) et confié à Antor ; le seul à pouvoir tirer Excalibur de son socle ; roi de la Table ronde (suivant les conseils de Merlin, suite à la création de la Table ronde qu'il avait donné au père d'Arthur, Uther) ; malgré lui et ses demi-sœurs, il conçoit Mordred avec Morgane ou Morgause ; amené après la bataille de Camlann, blessé par Mordred, à Avalon par Morgane, la reine de l'île et par Viviane, la Dame du Lac (toutes deux sont ses demi-sœurs) époux de Guenièvre ; fils d'Uther Pendragon et d'Ygraine ; père de Mordred ; demi-frère de Viviane, Élaine, Morgause et Morgane
Bedivere Bedwyr (gallois), Bediver, Bedivère, Bedwir Bedwyr Bedrydant ("Bedivere aux muscles parfaits" en gallois) connétable ; un des premiers et plus proches conseillers d'Arthur ; celui qui rendit Excalibur à la Dame du Lac (selon les sources, c'est soit lui soit Girflet) frère de Lucan ; cousin de Girflet ; père d'Amren (fils) de Eneuawc (fille)
Bohort Bors (anglais) Bohort l'exilé vainqueur de la quête du Saint Graal avec Galahad et Perceval ; un des meilleurs chevaliers de la Table ronde fils du roi Bohort de Gaunes ; cousin de Lancelot et de Hector ; neveu paternel du roi Ban de Bénoïc
Calogrenant cousin d'Yvain Yvain ou le Chevalier au Lion
Caradoc Karadoc Briefbras (bras court), Brechbras (bras long) ou encore Vrec'h vras (bras fort) ancêtre semi-légendaire des rois de Gwent (Pays de Galles) vivant pendant le Ve siècle Le livre de Caradoc
Dagonet également fou de la cour -le rôle du bouffon n'est pas seulement d'amuser, mais aussi de conseiller le roi-
Gaheris Guerrehet fils de Lot d'Orcanie et Morgause ; frère de Gauvain, Gareth et Agravain ; cousin d'Yvain et Mordred ; neveu de Viviane, Élaine, Morgane et Arthur
Galahad Galaad,
Gwalchaved (gallois) Galahad le Preux,
Galahad le Pur,
faucon d'été (Gwalchaved) vainqueur de la quête du Saint Graal avec Bohor et Perceval ; le seul à pouvoir regarder à l'intérieur de la coupe (mais il le paie de sa vie) ; le plus jeune chevalier de la Table ronde ; le seul assez pur pour s'asseoir sur le siège périlleux sans en être englouti ; trouve l'épée de Salomon fils de Lancelot et d'Ellan (ou Élaine de Corbenic, château renfermant le Saint Graal), fille du roi pêcheur Pellès, gardien du Saint Graal, ayant pris l'apparence de Guenièvre
Galehaut seigneur des îles lointaines
Gareth Gaheriet Gareth le Franc ("franc" au sens contraire de fourbe) surprenant sa mère Morgause au lit avec Lamorak, il les tue tous les deux ; se fait tuer par Lancelot fils de Lot d'Orcanie et Morgause ; frère de Gauvain, Gaheris et Agravain ; cousin d'Yvain et Mordred ; neveu de Viviane, Élaine, Morgane et Arthur Le Morte d'Arthur de Thomas Malory, Idylls of the king de Lord Alfred Tennyson.
Gauvain Gawain (en anglais), Gwalchgwyn (gallois) faucon blanc (Gwalchgwyn) ou faucon de mai selon d'autres langues Celtes (Gwalchmai et Gwalchmei) le meilleur des chevaliers de la Table ronde ; il se bat pour Arthur mais se fait tuer par Lancelot fils de Lot d'Orcanie et Morgause ; frère de Gareth, Gaheris et Agravain ; cousin d'Yvain et Mordred ; neveu de Viviane, Élaine, Morgane et Arthur L'âtre périlleux, La demoiselle à la mule, Le chevalier à l'épée, Sire Gauvain et le Chevalier vert, Lancelot ou le chevalier de la charrette
Geraint Gereint, Érec Gereint ac Enid, Érec et Énide
Girflet Jaufré celui qui rendit Excalibur à la Dame du Lac (selon les sources, c'est soit lui soit Bedivere) fils de Do ; cousin de Bedivere et de Lucan Roman de Jaufré
Hector Hector des Mares fils du roi Ban de Bénoïc et de la Dame des Marais (la fille d'Agravadain, le seigneur des Marais) ; demi-frère de Lancelot du Lac ; neveu paternel du roi Bohort de Gaunes ; cousin de Bohort et de Lionel
Hunbaut
Keu Kai, Kay, Key fils d'Antor ; frère adoptif d'Arthur et sénéchal suite à une promesse faite au père de Keu qui l'a élevé, fréquemment associé avec Bedivere ; un des premiers personnages à figurer dans l'entourage d'Arthur ; difficilement toléré par la cour de Camelot pour sa violence et son manque de courtoisie
Lamorak Lamorak de Gulis, Lamorak le Gallois le troisième meilleur chevalier du monde ; il a deux fins selon les sources : tué par Gareth le trouvant dans le lit avec Morgause et tué par Mordred alors qu'il se préparait pour la quête du Graal fils de Pellinore ; frère de Tor, Agloval, Perceval, Dornar et Dandrane ; oncle de Lohengrin, le chevalier au cygne
Lancelot Lancelot du Lac,
le chevalier blanc emporté par Viviane, la Dame du Lac, dans un lac lors de son enfance ; sauveur de Guenièvre ; trompé par Ellan avec qui il conçoit Galahad ; le meilleur chevalier du monde et l'égal de Gauvain dans la Table ronde ; il tue Gareth, Agravain puis Gauvain pour Guenièvre fils du roi Ban de Bénoïc ; demi-frère de Hector ; neveu du roi Bohort de Gaunes ; cousin de Bohort et de Lionel ; père de Galahad Lancelot ou le chevalier de la charrette
Léodagan Leodegrans Léodagan de Carmélide père de Guenièvre
Lionel fils du roi Bohort de Gaunes ; frère de Bohort ; neveu paternel du roi Ban de Bénoïc ; cousin de Lancelot et de Hector
Lohengrin fils de Perceval
Méléagant Meliagaunt chevalier de la Table ronde puis ennemi de celle-ci - hormis la puissance, c'est le négatif de Lancelot : vaniteux, orgueilleux, enlevant Guenièvre au lieu de la séduire, méprisant envers Arthur et rebelle envers son père fils du roi Baudemagus du royaume de Gorre Lancelot ou le chevalier de la charrette
Mordred Modred, Mordret, Medrawt Jeune dieu cornu grand ennemi d'Arthur après un bref temps chevalier de la Table ronde ; ténébreux, traître, fourbe, perfide et sournois, il n'obéit pas aux règles de la chevalerie ; détesté par les chevaliers mais séduisant pour les femmes, il courtise les dames même déjà mariées ; faisant des envieux, il est à l'origine des tromperies conjugales de la cour et des combats entre chevaliers ; il tue Lamorak alors que celui-ci se préparait pour la quête du Graal fils d'Arthur ou de Lot d'Orcanie et de Morgane ou Morgause, père de Melehan
Palamède rival puis compagnon de Tristan
Pellinore roi gallois père de Perceval et Lamorak
Perceval Peredur (gallois), Percival, Parzival, Parsifal Perceval le Gallois vainqueur de la quête du Saint Graal avec Bohort et Galahad fils de Pellinore ; frère de Tor, Agloval, Dandrane, Lamorak et Dornar ; père de Lohengrin, le chevalier au cygne Perceval ou le conte du Graal, Perlesvaus, le Haut Livre du Graal
Sagramor Sagramor le Desrée (en raison de sa démesure et de son impétuosité) petit-fils de l'empereur Adrien de Constantinople
Tristan Drustanus (latin et breton), Drystan (gallois), Tristran, Tristam, Tristram Tristan de Lyonesse époux d'Iseut aux mains blanches et amant d'Iseut la blonde ; le deuxième meilleur chevalier du monde fils du roi Melioda de Liories et d'Elisabeth, sœur du roi Marc de Cornouailles Tristan et Iseut
Yvain Owein (gallois) Le chevalier au lion un des meilleurs chevaliers de la Table ronde ; banni par Arthur ; fidèle au roi et aux quêtes ; accompagné d'un lion fils de Morgane et du roi Urien ; cousin de Gauvain, Gareth, Gaheris, Agravain et Calogrenant Yvain ou le chevalier au lion
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Benoit
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty30.08.10 18:32

Tout simplement merci Cosmos .

Ses magnifique ... Wink

MLKJ MLKJ MLKJ
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MessageSujet: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty31.08.10 6:38

Voilà, Alianesse, tu as été très sage, XXD PTDR, donc voici une légende de chevaliers, plus exactement l'un des meilleurs chevaliers de la table ronde, c'est Lancelot du Lac, fils du roi Ban de Bénoïc.
Malgré la diversité des récits, Lancelot est généralement considéré comme le fils du roi Ban de Bénoïc et de la reine Élaine. Il est donc l'héritier d'un royaume de Bretagne armoricaine, mais il est aussi et surtout le descendant d'une lignée prestigieuse, remontant notamment à Joseph d'Arimathie, le personnage biblique ayant recueilli le sang du Christ dans le Saint Graal et ayant apporté celui-ci en terre bretonne. Son nom de baptême était Galaad, qui deviendra par suite le nom de son fils.
Le château de son père, situé non loin de la forêt de Brocéliande, était réputé imprenable. Cependant, lors d'une campagne aux côtés du roi Arthur, le roi Ban de Benoïc mourut en quittant son château incendié par Claudas de la Terre Déserte, laissant seule sa femme enceinte. Quelques mois après sa naissance, le jeune Lancelot est enlevé sous les yeux de sa mère par une créature venant du fond du lac, et disparaît, croit-elle, à jamais.
Ce lac était en fait la demeure de la Dame du Lac, et était la « passerelle » vers l'île enchantée d'Avalon, pays des mages et sorciers. La fée Viviane, car c'était elle, avait enlevé Lancelot pour l'emmener en son palais sous-marin et l'éduquer comme un fils. De là lui vint son surnom de Lancelot du Lac. Appelé « Fils de Roi » ou « Le Beau Trouvé » par la fée, il ignore tout de ses origines. Durant toute sa jeunesse, elle l'éduqua à dessein d'en faire le chevalier parfait, lui enseignant chasse, musique, combat mais aussi courtoisie et noblesse d'esprit.

Parvenu à l'âge de dix-huit ans, il pressa la fée Viviane de l'introduire auprès du roi Arthur pour être adoubé chevalier. Grâce à son appui, mais aussi grâce à l'aide du chevalier Gauvain, neveu du roi, il fut fait chevalier le lendemain même, jour de la Saint-Jean. C'est durant cet adoubement qu'il remarque celle qui sera sa dame, mais qui provoquera aussi sa perte, la reine Guenièvre. Ébloui par celle-ci, il va à sa rencontre et lui propose de devenir son chevalier, ce qu'elle accepte : le coup de foudre est réciproque. Cependant, dès la fin de la cérémonie, une jeune fille vient le trouver et lui apprend qu'il doit prendre la route sur-le-champ, afin de délivrer des maléfices le château de la Douloureuse Garde. Celle-ci lui remet, de la part de la Dame du Lac, un écu à trois bordures rouges, qui décuplera sa force au combat.
Après avoir chevauché toute la journée, il arrive enfin au sinistre château : derrière les portes de la double enceinte, vingt chevaliers gardent prisonniers les villageois et attendent de le tailler en pièces. Grâce à l'écu de Viviane, il arrive pourtant à venir à bout de ses adversaires et fait ainsi sien ce château, le rebaptisant du même coup château de la Joyeuse Garde. Il repart pourtant immédiatement vers Carduel, impatient de revoir sa dame. Mais en longeant le cimetière du château, une tombe, surplombée d'une épée en or, attire son attention. Il s'en approche et parvient à déchiffrer l'inscription : « Ici reposera Lancelot du Lac, fils du roi Ban de Benoïc et vainqueur de la Douloureuse Garde ». Il apprend donc en même temps le secret de sa naissance et celui de sa mort.

À son retour, il est fêté par l'ensemble de la cour, plus particulièrement par la reine. Arthur en fait alors son principal relais pour la mission de quête du Graal. Lancelot est en effet le meilleur des chevaliers de la Table Ronde, souverain en courtoisie, en tournoi et au combat. Lancelot, au cours de ses aventures, pourra même apercevoir le Graal par deux fois. Cependant, son amour interdit pour la reine l'empêchera d'avoir accès à ses mystères.
Au fil des tournois et des combats, sa réputation ne cesse de grandir, tout comme son amour pour Guenièvre. Or, un jour où Lancelot était absent de la cour, Méléagant, fils du roi de Gorre, vient défier les chevaliers. Ainsi, il affirme détenir prisonniers dans son château un certain nombre de chevaliers et propose de les libérer si quelqu'un réussit à le vaincre en combat singulier. Dans le cas contraire, il enlèvera la reine Guenièvre. Seul le sénéchal Keu accepte et relève le défi.
Le lendemain, Keu et Guenièvre se présentent à l'orée de la forêt, où les attend Méléagant. Après un très court combat, Keu se retrouve à terre. Méléagant saisit alors la reine et le chevalier, et s'apprête à s'en aller lorsque Lancelot, arrivant à grand galop, s'élance sur le prince de Gorre. Il réussit à le blesser à l'épaule, mais Méléagant enfonce son épée dans les flancs du destrier de Lancelot et prend la fuite.
Lancelot se retrouve alors seul, loin de tout mais surtout privé de son cheval. Il se met donc à marcher à travers la forêt pendant des heures. Il aperçoit soudain, au bord du chemin, un nain conduisant une charrette à bestiaux, sale et vermoulue. Il demande à celui-ci s'il n'a pas vu passer l'équipage constitué de Méléagant, Guenièvre et Keu. Le nain lui répond qu'il pourra le mener à sa dame à la condition de monter sur la charrette. Lancelot hésite : seuls les brigands et les hommes de peu de foi se déplacent en cet attirail, mais c'est pourtant sa seule chance de revoir la reine. Il se résout donc à monter sur cette charrette de la honte. Commence alors un éprouvant voyage : sur le chemin, tous se moquent de cet attelage d'un nain et d'un chevalier misérable. Finalement, la charrette arrive à un château où ils passent la nuit.
Dès l'aube, le nain réveille Lancelot : il a vu la reine Guenièvre emmenée par des gardes. Après avoir chevauché nuit et jour, il parvient aux abords du château de Baudemagus. Mais il n'est pas au bout de ses peines : il doit en effet franchir le terrible Pont de l'Épée, une immense épée tranchante comme un rasoir posée entre deux rives. Ce pont, situé au-dessus d'une eau noire et glacée, est gardé par deux lions. Ne pensant qu'à sa dame, il enlève tous ses vêtements et s'enduit de poix, matière visqueuse, pour éviter la chute. Après maintes coupures, il rejoint enfin l'autre rive de laquelle les lions ont, par enchantement, disparu. Devant cet exploit, Lancelot est acclamé et le roi Baudegamus propose alors de libérer tous les prisonniers, mais Méléagant refuse et défie Lancelot. Dès le lendemain, le combat entre Lancelot et Méléagant débute. Malgré toutes les épreuves qu'il a subies, Lancelot a rapidement le dessus. Baudemagus ordonne alors l'arrêt du combat, et Lancelot peut ainsi repartir pour Camelot avec sa dame et les chevaliers délivrés.

Malgré cet exploit, la proximité de Lancelot et Guenièvre est vue d'un mauvais œil, et leur relation rapidement éventée. Un soir, alors qu'il avait rejoint Guenièvre dans sa chambre après un banquet, il est surpris par Arthur. Celui-ci voit donc ses soupçons confirmés et décide alors de le faire arrêter. Lancelot réussit à s'enfuir, mais doit abandonner sa dame. Selon les lois du royaume, celle-ci a trahi et doit donc mourir : elle montera sur le bûcher.
Le jour dit, les soldats hésitent à s'emparer de la reine : son aura est encore intacte. Alors que celle-ci avance d'elle-même vers le lieu du supplice, une trentaine de cavaliers arrivent à bride abattue : c'est Lancelot qui, à leur tête, vient enlever Guenièvre. Mais les chevaliers d'Arthur veillent : après une rude bataille, dans laquelle Lancelot tue Agravain et Gareth, deux frères de Gauvain, seuls Gauvain et Lancelot sont en mesure de se battre. Arthur voit alors s'affronter ses deux meilleurs chevaliers, autrefois amis. Il leur demande d'éviter ce massacre inutile mais la détermination de Gauvain est grande. Dans cet ultime combat entre deux adversaires de même valeur, Lancelot finit par prendre le dessus et assène un coup fatal. Il demande alors à Arthur la faveur d'arrêter le combat et de retourner dans sa Gaule natale. C'est ainsi qu'il quitte le roi Arthur, afin de rejoindre l'ermitage de ses derniers jours et de ne plus revoir son roi et sa dame.

ZOUZOU
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty31.08.10 7:18

TO Merci pour la triste histoire de Lancelot du lac, quelle tragédie qu'il n'ait pu vivre aux côtés de sa reine PIOUFFFF

Merci cosmos, et à bientôt pour de nouvelles légendes LESOLITAIRE

Comment ça, j'ai été sage ? Bien sûr que oui, je le suis toujours LOOL

Quel partage,

A bientôt COOL
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MessageSujet: Keu   Les légendes celtes - Page 2 Empty01.09.10 6:00

Bonjour à toutes et tous, Alianess, je ne sais pas si tu as été sage, mais je suis sûr que oui alors, je te mets une petite légende celte.
Donc voici, je vais vous parler d'un chevalier de la Table Ronde, Keu ou Kaï, cela dépend des versions, c'est le frère de lait du Roi Arthur.
Voici ce que j'ai pu trouver, car je dois bien avouer que je ne connais pas par coeur la vie de tout les chevaliers.
Keu est un personnage du cycle arthurien, chevalier de la Table Ronde, généralement frère nourricier et sénéchal du roi Arthur. Selon les auteurs et les époques, il s'appelle également Cai, Cei, Kei, Key, Kai, Kay, Ké ou Kou. Il est souvent décrit comme quelqu'un d'arrogant et vaniteux.
Keu est, avec Bedivere, un des personnages les plus anciens de la légende arthurienne, déjà présent dans la littérature galloise.

En tant que Chevalier de la Table Ronde, Keu est totalement dépourvu des qualités chevaleresques traditionnelles et sert donc souvent de faire-valoir à des personnages plus brillants comme Lancelot, Gauvain, Yvain ou Perceval. Chez Chrétien de Troyes, le sénéchal Keu n'est toléré à la cour que parce qu'il est frère nourricier du roi Arthur mais il y est réputé pour médisance, sa violence et son manque de courtoisie.
Ainsi, sans Perceval ou le Conte du Graal, alors que les femmes sont protégées dans tout le royaume, il ose gifler une jeune pucelle devant Perceval dont il raille la naïveté. Celui-ci finira par le désarçonner de son cheval dans une bataille provoquée par Keu lui-même de façon toujours très violente et insultante. Wolfram von Eschenbach, qui raconte la même histoire dans son Parzival, dit à son auditoire de ne pas juger Keu trop durement car ses mots méchants servent en réalité à maintenir l'ordre courtois.
Dans Yvain ou le Chevalier au lion, Keu ne cesse d'insulter Yvain qui a juré de venger son cousin Calogrenant. Plus tard, lorsque le roi se rend à la fontaine merveilleuse, Yvain affronte le sénéchal en combat singulier et le met à terre.
Keu n'est même pas un bon chevalier. Dans Lancelot ou le Chevalier de la charrette, Keu insiste pour poursuivre Méléagant qui vient d'enlever Guenièvre, mais il échoue et le laisse s'enfuir avec la reine.
Les spécialistes ont souligné que le caractère méprisant et vantard à l’excès de Keu ne fait jamais de lui un personnage ridicule, un lâche ou un traître, sauf dans le roman du Graal Perlesvaus, où il assassine Lohot, le fils d'Arthur, et se range parmi les ennemis du roi. Cette œuvre étrange est une exception, cependant, et l’image qu’on donne de Keu va généralement d’une simple cruauté méchante, comme dans le roman d'Yder ou le Iwein d'Hartmann von Aue à un humour ironique et même sympathique, comme dans Durmart le Gallois et Escanor de Girart d’Amiens. Sa fidélité à Arthur n’est généralement pas mise en doute.

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MessageSujet: Un autre chevalier   Les légendes celtes - Page 2 Empty02.09.10 7:40

Un autre chevalier qui a son importance, c'est Gauvin, neveu du roi Arthur, il est à l'origine de nombreuses aventures.

Gauvain est un personnage de la légende arthurienne. Chevalier de la Table Ronde originaire de l'archipel des Orcades, il est le neveu du roi Arthur et le fils du roi Loth d'Orcanie et de Morgawse, le demi-frère de Mordred et également l'aîné d'une fratrie de chevaliers : Agravain, Gaheris et Gareth (surnommé "Beaumains" par Kai, le sénéchal d'Arthur).
On trouve plusieurs équivalents gallois de son nom : Gwalchmai et Gwalchmei ("faucon de la plaine") ainsi que Gawain en Franco-Normand et Anglais.
Gauvain est très souvent considéré comme le meilleur des chevaliers de la Table Ronde. C'est le chevalier modèle : en plus d'être un chevalier d'exception, il fait preuve d'une courtoisie exemplaire pour tous les autres chevaliers de son temps. Gauvain porte fréquemment l'épée du roi Arthur : Excalibur. Gauvain est le cousin d'Yvain qui est également pour lui un ami très cher. Gauvain est le seul chevalier de la cour d'Arthur, avec Yvain parfois, que l'on nomme "monseigneur". Son cheval se nomme Gringalet.
Gauvain a la particularité de voir sa force croître avec le soleil, celle-ci étant à son paroxysme aux heures de midi, avant de diminuer jusqu'à la tombée de la nuit.

Contrairement à ce que l'on m'a toujours dit, un gringalet, en Belgique est une personne de faible constitution et peu forte, mais selon la légende, le gringalet de Gauvain était un cheval très robuste affrontant mille dangers avec lui. Donc, gringalet, pour moi est un synonyme de fort,...
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty03.09.10 8:30

Que de belles histoires TO et quel plaisir de te lire... à chaque jour, une découverte !

Merci Cosmos TO
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty03.09.10 10:55

Perceval est dans la légende arthurienne un des chevaliers de la Table ronde. Dans la littérature galloise son nom est Peredur. Il est surtout connu pour sa participation à la quête du Saint-Graal.

Il existe de nombreuses versions sur son origine. Dans la plupart des contes, il est de noble naissance et le petit dernier d'une fratrie de chevaliers tous morts au combat. Son père est soit le roi Pellinor de Listenois, soit un valeureux chevalier. Sa mère, habituellement anonyme, joue un rôle important dans l’histoire. Elle est partie vivre seule dans un manoir au milieu d'une vaste forêt (perdue, isolée) pour empêcher son fils de devenir chevalier.
Sa sœur, porteuse du Saint-Graal, est parfois appelée Dandrane. Dans les versions où Perceval est le fils de Pellinor, ses frères sont Tor, Agloval, Lamorat de Galles, et Dornar.
Après la mort de son père et de ses frères chevaliers, sa mère l'élève dans l'isolement de la forêt en lui faisant ignorer jusqu'à l'âge de 15 ans ce qu'est la chevalerie par crainte de le perdre comme elle a perdu son époux et ses deux fils. Mais un jour, en jouant au javelot dans la forêt, le jeune Perceval rencontre cinq chevaliers aux armures si étincelantes qu'il les prend pour des anges. Il veut alors devenir lui-même chevalier, et se rend à la cour du roi Arthur. Après s'être révélé excellent combattant, il est adoubé et invité à se joindre aux chevaliers de la Table ronde.
Dès les récits les plus anciens il est impliqué dans la quête du Graal. Chez Chrétien de Troyes il rencontre le Roi Pêcheur blessé et voit le Saint-Graal, mais s’abstient de poser la question qui aurait guéri le souverain. Ayant appris son erreur il ne cherche plus qu’à retrouver le château du Graal et à terminer sa quête.
Des récits ultérieurs font de Galaad, le fils de Lancelot, le véritable héros du Graal. Mais même si son rôle dans les romans a été amoindri, Perceval est resté un personnage important et il est un des deux seuls chevaliers (l'autre étant le chevalier Bohort) qui ont accompagné Galaad au château du Graal et ont mené la recherche avec lui.
Dans des versions précoces, la bien-aimée de Perceval était Blanchefleur et il est devenu roi de Corbénic après avoir guéri le Roi Pêcheur, mais dans des versions postérieures, il est resté vierge et est mort après avoir retrouvé le Graal. Dans la version de Wolfram, le fils de Perceval est Lohengrin, le chevalier au cygne.

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MessageSujet: Galaad   Les légendes celtes - Page 2 Empty04.09.10 6:09

Galaad, Galahad, ou Galaaç est le fils du chevalier Lancelot du Lac et d'Ellan, fille du roi Pellès, le roi Pêcheur, qui détient le Graal. Son nom vient du gallois Gwalchaved : « faucon d'été ». Il est le plus jeune chevalier de la Table Ronde. Il est le bon chevalier, le seul qui puisse s'asseoir à la droite d'Arthur sur le siège périlleux, comme prédit par Merlin qui l'avait présenté à la cour du roi Arthur. Accompagné de Perceval et de Bohort (le jeune cousin de Lancelot) il sera le seul, au terme de la quête, à pouvoir regarder à l'intérieur du Saint-Graal. Il mourut d'ailleurs juste après car avec ce qu'il avait vu, il ne pouvait plus vivre. Il le tiendra pendant que Bohort, un autre chevalier, y versera le sang du Christ qui se trouvait sur la lance du soldat romain l'ayant blessé au côté (la Sainte Lance ou la Lance qui saigne). Son père Lancelot était lui aussi à l'origine destiné à la quête du Graal mais il fut détourné de la quête par l'amour qu'il portait à Guenièvre.

Le Châtel aux pucelles

Les exploits de Galaad ne sont pas relatés, on ne connaît presque aucune de ses aventures, si ce n’est celle du « Châtel aux pucelles » où Galaad vainc les sept frères qui gardaient prisonnières toutes les dames qui avaient le malheur de s’approcher du châtel et de s'y déshabiller, ne voulant que frustrer le jeune homme et le détourner de sa noble quête. Il les libère toutes en soufflant dans un cor en ivoire. De curieux enfants lui apprennent plus tard que les sept chevaliers représentaient les sept péchés capitaux, le château l’enfer, et les pucelles les bonnes âmes enfermées à tort dans les enfers avant la venue du sauveur.

La Nef merveilleuse

La seconde aventure qui nous est racontée est celle de la « Nef merveilleuse » dans laquelle il voyage dans un premier temps en compagnie de Celle-qui-jamais-ne-mentit, Bohort et Perceval. Il trouve au cours de ce voyage l'épée que Salomon avait fabriquée pour lui-même. La Nef les guide vers un royaume où Celle-qui-jamais-ne-mentit sacrifie sa vie pour une reine lépreuse malgré la résistance farouche des trois chevaliers.
Suivant la volonté de Celle-qui-jamais-ne-mentit, bien que mortifiés, Galaad, Perceval et Bohort, déposent le cadavre de la jeune fille dans la Nef, qui s’en va comme un tombeau flottant. Plus tard, Galaad retrouve la Nef et a la surprise de trouver à bord son père, Lancelot du Lac. Père et fils passent six mois entiers à naviguer sur la Nef jusqu'à ce que Galaad débarque pour trouver le Graal et accomplir son destin.

L'épée de Galaad

L’épée de Galaad, celle qu’il trouve dans la Nef merveilleuse, a été fabriquée par Salomon sur les conseils de sa femme lorsque celui-ci apprend que le meilleur chevalier du monde serait l’un de ses descendants. « Le pommeau était d’une seule pierre qui avait toutes les couleurs de la terre, et chacune de ces couleurs avait sa vertu. La poignée était faite de deux côtes : l’une du serpent nommé Papaguste qui vit Célidoine et qui a ce don que l’on ne sent jamais une trop grande chaleur lorsqu’on serre un des os dans sa main, quelle que soit l’ardeur du soleil ou du feu ; la seconde côte était d’un petit poisson nommé Ottonax qui habite dans le fleuve Euphrate et dont la vertu est telle que qui tient un de ses os oublie toute joie ou douleur passée, et se souvient seulement de la raison qu'il a eue de le prendre »
L’épée est entièrement gravée en glyphe rouge sang sur le pommeau et sur la lame : Je suis merveilleuse à voir, plus merveilleuse à connaître, car nul ne me peut empoigner, pour grande que fut sa main, hormis celui à qui je suis destinée. Que nul ne soit si hardi que de me tirer du fourreau s’il ne sait mieux frapper et plus hardiment que tout autre, ou bien il en mourra.
Les renges de l’épée étaient des plus spéciaux : Celle-qui-jamais-ne-mentit les confectionna avec ses propres cheveux. Galaad et ses compagnons trouvent l'épée sur la Nef de Salomon qui sera aussi le prochain tombeau de Celle-qui-jamais-ne-mentit. Perceval et Bohort essaient de la tirer de ses renges, mais ne réussissent pas. Quand Galaad est sur le point de tenter sa chance, Celle-qui-jamais-ne-mentit lui dit que des renges pareilles sont indignes de la splendeur de l'épée. En effet, les renges sont très vieilles puisqu'elles datent de l'époque de Salomon. Alors Celle-qui-jamais-ne-mentit sort les renges qu'elle fabriqua elle même de ses propres cheveux, et Galaad tira l'épée, et fut à ce moment-là proclamé maître du Graal.

Pour ce chevalier, j'ai dû aller sur Wikipédia, ce sont en général des textes valables car ils ont été corrigés par mes soins. L'avantage de Wikipédia est que l'on peut apporter des modifications quand quelques choses ne semblent pas juste.
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty05.09.10 7:48

Bohort (en anglais Bors) est le nom de deux personnages de la légende arthurienne : Bohort le père, roi de Gaunes durant la première partie du règne d'Arthur et frère du roi Ban de Bénoïc et son fils Bohort l'Essillié, l'un des meilleurs des Chevaliers de la Table Ronde, puisqu'il est parmi les trois à mener à son terme la quête du Graal.

Bohort, Roi de Gaunes
Frère de Ban, le roi Bohort est donc l'oncle de Lancelot du Lac et d'Hector des Mares. De son union avec Evaine, sœur de la reine Élaine (elle-même épouse de Ban), naissent deux fils, Bohort (le jeune) et Lionel. Bohort et Ban font alliance avec Arthur dans sa lutte contre onze rois rebelles de Bretagne – parmi lesquels Lot d'Orcanie, Urien et Caradoc l'Ancien – si bien qu'Arthur à son tour leur promet son aide contre leur ennemi Claudas, lequel se prépare à envahir leurs pays. Toutefois, Arthur tarde à tenir sa promesse, ce qui permet à Claudas de réussir son invasion. Au cours de celle-ci les deux rois, Bohort et Ban, sont tués tandis que Lancelot, le fils de Ban, est recueilli par la Dame du Lac, et que les deux fils du roi Bohort sont capturés et élevés en captivité à la cour de Claudas.

Bohort dit l'Exilé

Le terme « exilé » vient du vieux français « essillier », dont le sens le plus fréquent est celui de « dévaster », « ravager », « saccager », en parlant d'un pays ou d'une ville.
Fils aîné du précédent, c'est le plus fameux des deux Bohort. Il passe ses jeunes années avec son frère Lionel à la cour du roi Claudas. Tous deux finissent par se révolter contre ce dernier et parviennent même à tuer son fils, le cruel Dorin. Avant que Claudas ne puisse se venger, les deux garçons s'enfuient avec l'aide d'un serviteur de la Dame du Lac chez laquelle ils reçoivent ensuite une éducation dans la chevalerie en même temps que leur cousin Lancelot.
Tous trois, devenus d'excellents chevaliers, se rendent à Camelot pour rallier la suite du roi Arthur. Bohort, reconnaissable à une cicatrice particulière au front, participe à la plupart des conflits engagés par le roi, y compris la bataille finale contre Claudas qui libère la terre de son père. Bohort l'Essillié est lui-même le père de Sire Hélain le Blanc et cette paternité est le résultat d'une ruse de la fille du Roi Brandegoris : cette dernière était en effet parvenue à l'attirer dans son lit au moyen d'un anneau magique. Plus tard, Bohort introduit son fils à la Table Ronde.
Bohort est réputé comme l'un des meilleurs de la Table Ronde et acquiert sa véritable gloire dans la quête du Graal dont il se révèle digne, avec Galaad et Perceval, de pénétrer les Mystères. Plusieurs épisodes illustrent son caractère vertueux. Dans l'un d'entre eux, un groupe de jeunes femmes menace de se tuer en se jetant du haut d'une tour s'il refuse de coucher avec elles. Mais Bohort refuse de rompre son vœu de célibat et lorsqu'elles tombent de la tour, elles se révèlent être en réalité des démons qui pensaient le tromper en jouant sur sa compassion.


Le dilemme de Bohort.
Un autre récit nous montre Bohort confronté à un dilemme : il doit choisir entre secourir son frère Lionel enlevé et fouetté d'épines par des brigands, ou délivrer une pucelle sur le point d'être violée par un chevalier brutal. Bohort choisit d'aider la jeune fille, tout en priant avec ferveur pour le salut de son frère. Peu après Lionel ayant échappé à ses tortionnaires et persuadé que Bohort l'a trahi, décide de se venger en le tuant au combat. Bohort, quant à lui, renonce à lever une arme sur son frère, fût-ce pour se défendre. Un autre compagnon de la Table Ronde, Sire Calogrenant et un religieux ermite ayant tenté de s'interposer, sont tués l'un après l'autre par Lionel. Mais avant que ce dernier ne parvienne à frapper son frère, Dieu fait surgir entre les adversaires une colonne de feu pour les séparer, après quoi Bohort réconcilié avec Lionel peut partir librement.
Plus tard, Bohort, Galaad et Perceval découvrent le Saint-Graal et le transportent à Sarras (à rapprocher de Sarrasins), une mystérieuse île d'Orient où Galaad et Perceval meurent, Bohort est le seul des trois à en revenir. Comme le reste de sa famille, Bohort rejoint Lancelot en exil après que la liaison de ce dernier avec Guenièvre a été dévoilée et aide à sauver la reine du bûcher. Il devient ensuite l'un des conseillers les plus écoutés de Lancelot dans la guerre qui l'oppose à Arthur et récupère la souveraineté sur les anciennes terres de Claudas. Arthur et Gauvain ayant été forcés de retourner en Bretagne pour combattre le malfaisant usurpateur Mordred, Gauvain envoie à Lancelot un message d'appel à l'aide. Les hommes de Lancelot arrivent à temps pour défaire le reste de la rébellion conduite par les fils de Mordred, Melehan et Melou. Dans la bataille, Lionel est tué par Melehan. Il est finalement vengé par Bohort.
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty05.09.10 9:38

TO encore une bien belle histoire, cosmos, merci TO

Vivement la prochaine TO

ZOUZOU
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MessageSujet: La télévision   Les légendes celtes - Page 2 Empty05.09.10 11:07

Pourquoi la télé ? Voilà, vendredi, en regardant le magazine télé, je suis tombé, rassurez-vous, je ne me suis pas fait mal, PTDR, sur un titre assez évocateur, c'est "Perfide Albion". Le résumé du feuilleton était la gendarmerie face aux Hooligans anglais. Mais pourquoi avoir nommé le titre du feuilleton perfide Albion ?
Cette expression anglophobe heureusement tombée en désuétude est très significative des relations détestables qu'ont entretenues Britanniques et Français pendant de longs siècles. Pour ces derniers, depuis la Guerre de cent ans et jusqu'à la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle les deux peuples combattirent ensemble contre les Allemands, les Anglais étaient les ennemis par excellence.

L'adjectif perfide, du latin perfidus (« qui viole sa foi »), désigne une personne ou une entité qui manque à sa parole, qui trahit celui qui lui fait confiance. Certains épisodes historiques ont en effet convaincu les Français que les Anglais étaient déloyaux par essence. Cette idée semble remonter à la bataille d'Azincourt, en 1415, lorsque, violant le code d'honneur médiéval, les Anglais exécutèrent des chevaliers français qui refusaient de se rendre.
Pour ce qui est d'Albion, il s'agit du nom antique de la Grande-Bretagne. On le retrouve sous la plume du naturaliste romain Pline l'Ancien (23-79 ap. J.-C.). Il viendrait de l'adjectif latin albus (alba au féminin), « blanc », et aurait été inspiré par la couleur des falaises crayeuses de Douvres qui apparaissent au voyageur en provenance du continent. Il pourrait aussi venir de la racine pré-indoeuropéenne albo (« montagne »). Selon une légende celtique, cependant, Albion viendrait d'Albine, nom d'une des Danaïdes de la mythologie grecque. Condamnées à errer en mer pour avoir tué leurs maris, les cinquante filles du roi Danaos auraient fini par échouer sur l'archipel britannique. L'aînée, Albine, ayant débarqué en premier sur le sol anglais, celui-ci aurait été baptisé de son nom.

ZOUZOU
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MessageSujet: Tristan et Yseut.   Les légendes celtes - Page 2 Empty06.09.10 11:35

Rivalen, roi de Loonois a épousé Bleunwenn (nom breton signifiant «Blanche-Fleur »), la sœur de Marc'h, roi de Cornouaille en Armorique. Rivalen s’en va en guerre où il trouve la mort. Bleunwenn, avant de mourir de chagrin donne naissance à un fils, Tristan.
L’enfant est recueilli et élevé par son oncle, le roi Marc'h, en Bretagne armoricaine. Ce dernier devait s’acquitter du paiement d’un tribut auprès du roi d’Irlande. Quelques années plus tard, Tristan décide d’en finir avec cette coutume et quand il arrive dans l’île, il doit combattre le géant Morholt, le beau-frère du roi. Tristan reçoit un coup d’épée empoisonnée, mais il blesse mortellement le géant qui, dans un dernier souffle, lui indique qu’Iseut, la fille du roi, a le pouvoir de neutraliser le poison. La jeune fille guérit Tristan de ses maux sans qu’elle sache qu’il a tué son oncle Morholt. Une fois rétabli, il reprend la mer et retourne près de son oncle.
Marc'h souhaite que son neveu lui succède à la tête de la Cornouaille, mais des seigneurs s’y opposent, préférant une succession directe. Le roi décrète qu'il épousera celle à qui appartient le cheveu d'or, déposé le matin même par un oiseau. Tristan se souvient d’Iseut et suggère une ambassade auprès du roi d’Irlande. À peine débarqué, surgit un terrible dragon qu’il doit combattre et occire non sans avoir été blessé. Pour la seconde fois, il est soigné par la fille du roi. Iseut voit que l’épée du chevalier porte une marque qui correspond à un morceau de fer, retrouvé dans le crâne de Morholt ; elle comprend que c’est Tristan qui a tué son oncle, mais renonce à toute idée de vengeance. Il s’acquitte de sa mission et le père accepte que sa fille épouse le roi de Cornouaille, ce qui est une manière d'effacer les différends entre les deux royaumes. Iseut éprouve quelque ressentiment du peu d’intérêt que lui manifeste Tristan, mais s’embarque pour la Bretagne.
La reine d’Irlande remet un philtre magique à Brangien, la servante d’Iseut qui est du voyage. Il est destiné aux nouveaux mariés le soir de leur nuit de noces. La puissance du philtre est telle qu’après absorption, les amants sont éternellement épris et heureux, et qu’une séparation leur serait insupportable, voire fatale. Durant la navigation entre l’île et le continent, croyant se désaltérer avec de l’eau, Tristan boit du breuvage magique et en offre à Iseut. L’effet est instantané. En dépit de ce nouvel amour indéfectible, la jeune fille épouse le roi Marc'h, mais le soir des noces, c’est la servante Brangien qui prend place dans le lit du roi.
Les amants prennent la fuite et décident de vivre dans la forêt, fuyant toute âme qui vive. Au bout de trois ans, la magie du philtre finit par s’estomper. Après un long temps de recherche, le roi les surprend endormis dans la grotte qui les abrite, l’épée de Tristan plantée dans le sol entre eux deux. Le roi pense qu’il s'agit d’un signe de chasteté et respecte la pureté de leurs sentiments. Il remplace l’épée par la sienne, met son anneau au doigt d’Iseut et s'en va. Au réveil, ils comprennent que le roi les a épargnés. C’est la séparation, Iseut retourne près du roi Marc'h.
Tristan s'en va dans l’île de Bretagne où il finit par épouser Iseut aux mains blanches, dont la beauté lui rappelle celle d’Iseut la blonde. Son occupation principale est la guerre et lors d’une expédition, il est gravement blessé. Une fois de plus, seule Iseut la Blonde peut le sauver. Il la fait réclamer en convenant que le bateau revienne avec une voile blanche si elle accepte de le secourir. Iseut arrive alors dans un vaisseau à la voile blanche, mais l’épouse de Tristan, de colère et de jalousie, lui dit que la voile est noire. Se croyant abandonné par celle qu’il aime, il se laisse mourir (ou se tue d’un coup d’épée). Iseut la blonde, arrivée près du corps de Tristan, meurt à son tour de chagrin. Le roi Marc'h prend la mer et ramène les corps des amants et les fait inhumer en Cornouaille, l’un près de l’autre. Une ronce y pousse et relie leurs tombes.
Ce qu'oublie de nous signaler wikipédia pour cette histoire, c'est que l'intervention du roi Arthur au côté du roi Marc'h a été indispensable pour trouver une solution à ce soucis.
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty06.09.10 12:34

TO TO TO


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MessageSujet: Yvain   Les légendes celtes - Page 2 Empty07.09.10 14:57

Aujourd'hui, c'est d'un chevalier peu connu dont je vais vous parler, c'est Yvain. Fils de Morgane et du roi Urien.

Aussi appelé Owein (en gallois), Yvain est le fils de Morgane et du roi Urien, il est le cousin de Calogrenant. Il est le héros d'un roman de Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion (consulter Calogrenant). Le personnage d'Yvain/Owein a été inspiré par Owain, fils du roi Uryen de Rheged.
Dans ces aventures, il bat un chevalier noir gardien d'une fontaine. Dans une autre aventure, il sauve un lion attaqué par un serpent et devient ami avec ce lion. Dans la version de Thomas Malory, avec Gauvain et Morholt, ils rencontrent trois demoiselles qui les emmènent vers diverses aventures. Ce passage est repris et transformé par Steinbeck qui fait de sa demoiselle son maître d'armes. Dans le roman, il se marie avec Laudine qui est la femme du chevalier gardien de la fontaine et qu'il a tué et devient lui même le gardien de la fontaine.
Il est aussi appelé Ewein, neveu d'Aguisel dans le Roman de Brut de Wace, et Uvain dans le Cycle d'Avalon de Marion Zimmer Bradley.
On trouve en plus, dans les récits liés au cycle arthurien, un chevalier nommé Yvain aux Blanches Mains (chez Robert de Boron), et Yvain l'Avoûtre (« le Bâtard »), chevalier de la Table Ronde, fils naturel du roi Urien et demi-frère d’Yvain le Preux (dans Perlesvaus). René Barjavel, dans L'Enchanteur, parle lui des douze Yvain, comprenant les fils et petit-fils des trois précédent.

Désolé Alianess, mais il faut que je commence à faire des recherches car il est un un sujet qui a une fin, oui, tout les chevaliers, c'est quand même pas rien, il va falloir que je me décide à retrouver mes vieux livres pour avoir plus de légendes. PIOUFFFF
ZOUZOU
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MessageSujet: Le Mont Saint Michel   Les légendes celtes - Page 2 Empty08.09.10 18:32

Voilà une nouvelle qui me revient à l'esprit, il s'agit de la visite du roi Arthur au Mont Saint Michel. Arthur, ayant appris la captivité de la fille d'Hoël, Hoël était un de ces plus fidèles alliés en Armorique. Cette fille était captive d'un géant, ce géant ayant pour réputation d'être invincible, Hoël demanda un coup de main à l'armée d'Arthur pour vaincre ce géant et ainsi récupérer sa fille. Arthur prépara des bateaux et traversa la mer de Cornouailles, la Manche et vint à la rencontre du géant, aidé d'Excalibur, il se bâtit toute la nuit pour battre le géant et eu la victoire. Il le tua et rendit la fille à son père. La légende veut que cette fille soit Hélène, épouse du futur roi Ban de Bénoïc, mère naturelle de Lancelot du lac, un des preux chevaliers de la table ronde.

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MessageSujet: L'histoire de Taliesin   Les légendes celtes - Page 2 Empty09.09.10 20:40

L’écuyer Gwyddno Garanhir tient une pêcherie à Caer Ddegannwy, dans l’estuaire de la Coonwy. Chaque 1er novembre lui apporte une grande quantité de saumons. Il a un fils Elffin qui est serviteur à la cour du roi Maelgwn. Le 1er novembre Elffin, aidé de ses amis, va recueillir la pêche habituelle, mais la nasse est vide à l’exception d’un coracle. Il tranche les cordons de cuir et un front blanc (tal-iesin) apparaît. C’est le nourrisson Gwion Bach qui erre sur la mer depuis quarante ans. Elffin met le sac sur un cheval pour l’emmener chez lui et Taliesin entame un chant qui doit consoler l’infortuné pécheur : sa trouvaille a beaucoup plus de valeur que les saumons. De ce jour, la fortune d’Elffin s’accroît considérablement, de même que sa réputation à la cour du roi. Aussi, il se vante d’avoir un barde plus savant que tous les bardes du roi et que sa femme est la plus estimable du royaume ; ce qui lui vaut d’être emprisonné. Le roi dépêche son fils Rhun au château d’Elffin pour qu’il séduise l’épouse de l’impudent. Taliesin qui sait l’avenir, remplace la femme par une de ses servantes que Rhun endort avec un philtre, il s’en rend maître et lui coupe un doigt, porteur d’une bague. Le roi fait venir Elffin et lui présente le doigt, Elffin lui démontre par trois arguments que ce doigt n’est pas celui de son épouse, furieux le roi le renvoie en prison. Taliesin explique à la femme d’Elffin comment il va libérer son maître. Le barde arrive à la cour du roi, dans la grande salle, il s’installe à l’écart. Les bardes de la cour, passent devant Taliesin qui leur jette un sort, arrivés devant le roi pour lui rendre hommage, ils ne savent dire que « blub, blub ». Tancé, Heinin leur chef, explique au roi qu’ils sont victimes d’un sortilège et il désigne le responsable qui est sommé de s’expliquer. Taliesin prend la parole et se présente en récitant un poème, affirmant ses origines bibliques et ses exploits au cours de l’Antiquité. Puis il enchaîne un autre chant dans lequel il prédit la libération de Elffin et un autre qui déclenche une formidable tempête ; le roi fait libérer Elffin. Taliesin demande à Elffin de faire un pari avec le roi, il affirme posséder un cheval plus rapide que tous ceux du roi. Une date de concours est arrêtée, le roi arrive avec 24 chevaux mais c’est celui d’Elffin qui remporte la course. Taliesin fait alors creuser un trou et l’on découvre un chaudron plein d’or, c’est la récompense du sauvetage de l’enfant du coracle.

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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty10.09.10 5:42

TO TO merci cosmos, c'est fort bien conté TO

ZOUZOU
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MessageSujet: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty10.09.10 15:04

Eh ben, Alianess, je t'avoue que je suis au bout du compte de mes légendes, car je ne vois plus trop quoi mettre, les autres histoires sont des histoires bien réelles, c'est la vraie civilisation celte, je peux éventuellement ouvrir un post sur l'astrologie celtique. Mais, il me faut l'accord des administrateurs. Si quelqu'un a des questions, je peux essayer d'y répondre le plus vite possible.
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MessageSujet: Cuchulain.   Les légendes celtes - Page 2 Empty11.09.10 6:47

Son premier nom est Setanta (le « chemin »), il est rebaptisé Cúchulainn, c’est-à-dire le « chien de Culann » (le forgeron) par son grand-père et tuteur le druide Cathbad, à l’âge de cinq ans quand il tue le chien de garde.
Sa genèse est multiple : il est le fils de Lug le polytechnicien, dieu suprême du panthéon celtique et de Eithne la mère de tous les dieux, symbole de la maternité. Au niveau humain, sa conception est la conséquence d’une rencontre dans l’Autre Monde du roi Conchobar Mac Nessa et de sa sœur Deichtire, qui est aussi son cocher. Son père adoptif est Sualtam tandis que son père nourricier est Amorgen le poète du roi Conchobar. Il habite Dun Delgan dans le domaine de Mag Muirthemm (Dun signifie « forteresse » et Mag « plaine »).
Il est parfois appelé le « contorsionniste » car il a la faculté de prendre toutes les apparences, la chaleur de son corps fait bouillir l’eau et fondre la neige, il incarne aussi le Savoir et sa tête irradie la Connaissance. Il a été initié en Écosse, en compagnie de son ami Ferdiad par la grande magicienne Scáthach dont il a épousé la fille Uatach. Par la suite, pour épouser Emer, il devra l’enlever. Une brève liaison l’unira à Fand dans l’Autre Monde.
Ses aventures et exploits sont innombrables, dans le récit Táin Bó Cúailnge (La Razzia des vaches de Cooley), il est le seul homme à échapper au « sortilège de Macha » et à défendre l’Ulster face aux armées de Medb, la reine du Connaught. Il se bat continuellement et tue ses ennemis, jusqu’à ce que la malédiction cesse. Il meurt le jour de Samain, Morrigan est sur son épaule sous la forme d’une corneille.
S’il représente la magie guerrière, c’est vainement qu’il tente, à plusieurs reprises, d’obtenir la souveraineté.
L’un de ses chevaux Liath Macha (le « Gris de Macha ») possède une intelligence humaine.

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MessageSujet: Blaise l'ermite.    Les légendes celtes - Page 2 Empty12.09.10 8:02

Blaise est un ermite que l’on croise de temps à autre dans les romans de la Table Ronde.

Il est tout d’abord le prêtre auquel se confie la jeune femme qui va donner naissance à Merlin : le démon cherche à se jouer d’elle et il la guide et la réconforte plus d’une fois, allant même jusqu’à témoigner en sa faveur au procès dont elle est l’accusée.

"Il ne peut rien arriver de fâcheux à quiconque a le cœur pur." dit le prêtre Blaise à la future mère de Merlin.

Devenu adulte, Merlin parcourt le monde. Il est parfois accompagné d’un loup (Bleizz en breton) et revient toujours auprès d’un ermite vivant dans la forêt : Blaise.

Blaise a pour mission d’écrire, de noter les aventures de la quête du Graal et des chevaliers de la Table Ronde. C’est le scribe de Merlin, celui qui conserve la mémoire des faits.

Au fond de la forêt...
Au plus profond de l'être...
Blaise et Merlin seraient-ils les deux faces d'un même être ?
Mais il y a en amont de l’épopée des Chevaliers de la Table Ronde, un autre personnage aussi discret que fondamental, le barde Taliesin.

Ainsi, ils sont trois, veillant comme le "triban" des Druides : Merlin qui va dans le monde et participe à l’action, Blaise l’ermite, le scribe, celui qui préserve et Taliesin, le barde, celui qui chante l’essence de la Vie :

"J’ai revêtu plusieurs aspects
Avant d’atteindre ma forme naturelle.
J’ai été le fer étroit d’une épée.
J’ai été une goutte dans l’air.


Taliesin
J’ai été une étoile scintillante.
J’ai été un mot dans un livre
J’ai même été un livre, au début.
J’ai été une lumière dans une lanterne
Une année et demie.
J’ai été un pont enjambant
Trois vingtaine de fleuves.
J’ai voyagé tel un aigle.
J’ai été un bateau sur la mer.
J’ai été un chef de guerre.
J’ai été le cordon d’un lange d’enfant.
J’ai été une épée dans la main.
J’ai été un bouclier dans la bataille.
J’ai été la corde d’une harpe
Retenue par un enchantement pour une année
Au fond de l’eau écumante.
J’ai été un tisonnier dans le feu.
J’ai été un arbre dans un fourré.
Il n’y a rien que je n’aie été."°
Extrait de "Cad Goddeu" (Le Combat des Arbres), poème gallois de Taliesin

Merlin, Blaise, Taliesin...
Et si ces trois-là n'étaient qu'un et que celui-ci était une image du "roi du monde", de celui qui est sans père, ni mère, du roi-prêtre qui veille sur la Tradition ?
Blaise, l’ermite, Blaise, le secret, Blaise, toi, le maître du Vent, fais souffler sur nous l’inspiration et rends-nous toujours plus conscients de la puissance du Verbe !
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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty12.09.10 8:48

Bonjour cosmos,

Tes dernières trouvailles sont magnifiques, et quel plaisir de te lire TO

Merci pour ce partage,

TO
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MessageSujet: La légende de Tuan Mac Cairill   Les légendes celtes - Page 2 Empty21.11.10 12:15

Bonjour à tout le monde.
Bonjour à Alianess qui en demandait une.

"Il y eut cinq invasions en Irlande. Personne n’y vint avant le déluge. Après le déluge, personne n’y vint avant trois cent douze ans. Partholon, fils de Sera, aborda en Irlande, en exil, avec vingt-quatre hommes et chacun leur femme. Ils s’établirent en Irlande et leur race y vécut pendant cinq mille ans. Entre deux dimanches, une grande mortalité s’abattit sur eux et tous moururent. Mais il n’y a pas de désastre sans un survivant pour raconter l’histoire. Je suis cet homme. Alors j’allais de colline en colline, de falaise en falaise, me gardant des loups pendant trente-deux ans durant lesquels l’Irlande fut vide. Enfin, la vieillesse vint sur moi. J’errais dans les déserts et sur les falaises. Puis il me fut difficile de bouger et j’habitais des grottes.



Alors vint Nemed, fils d’Agnoman, qui prit possession de l’Irlande. Son père était le frère du mien. Je les voyais du haut des rochers mais je ne voulu pas me montrer. J’avais de grands cheveux, de grands ongles, j’étais gris, décrépit et nu, dans la misère et la souffrance. Un soir je me suis endormi et je me suis réveillé sous la forme d’un cerf. Je fus jeune et mon esprit se réjouit. Alors, je chantais ces paroles :

Force aujourd’hui pour le fils de Senba.

De vigueur il a été doté

Non sans belle renommée dans sa jeune force.

Le fils de Senba était un vieux brave.

Les hommes qui viennent de l’Est

Avec leurs épieux qui font leur valeur,

Je n’avais plus la force des mains et des pieds

Pour les repousser.

Près de moi est venue

La race de Nemed, fils d’Agnoman.

Ardents sont leurs coups contre moi

Pour me faire ma première blessure.

Alors sur ma tête poussèrent

Deux cornes et trois vingtaines de pointes.

Quand Nemed vint avec sa flotte en Irlande, il avait trente-quatre barques. Ils errèrent un an et demi sur la mer Caspienne, ils coulèrent et moururent de faim et de soif, sauf quatre couples autour de Nemed. Après cela, sa race s’accrut et il y eut jusqu’à quatre mille trente couples. Cependant, tous moururent. Alors la vieillesse vint sur moi. Je fuyais les hommes et les loups. Alors, j’ai revêtu encore un autre aspect, un poil rude et gris.

Un matin que j’étais à Dun Bré,

Combattant contre les vieux mâles,

Belle était ma troupe à travers les marais,

Belle armée qui me suivait.

Ma troupe était rapide

Parmi les armées de revanche.

Ils jetaient tous des épieux

Contre les guerriers d’Irlande.

Une fois, nous fûmes tous rassemblés

Pour décider du jugement de Partholon.

Doux fut à tous ce que je chantais.

Ce furent des mots de bienvenue.

Quand j’eus pris cette forme animale, je devins chef des troupeaux d’Irlande. De grands troupeaux de cerfs couraient autour de moi, quelques chemins où je fusse. Telle fut ma vie au temps de Nemed. J’avais coutume de revenir en Ulster à l’époque de ma vieillesse et de ma décrépitude, car c’est en ce lieu que j’avais toujours changé d’aspect, et voilà pourquoi je venais toujours attendre là le rajeunissement de mon corps. Ce fut alors que Senion, fils de Stariath, prit l’île. De lui viennent les Fîr Domnainn, les Fîr Bolg et les Galian, et ils possédèrent l’île pendant un certain temps. Or j’étais sur le seuil de mon antre, le souvenir m’en est resté. Je sais que changea l’aspect de mon corps et je fus un sanglier. Alors je fis des vers sur cette merveille :

Aujourd’hui je suis sanglier,

Je suis roi, fort et victorieux.

Mon chant et mes paroles étaient agréables

Autrefois dans les assemblées,

Plaisant aux jeunes et jolies femmes.

Mon char était beau et majestueux,

Ma voix avait des sons graves et doux,

J’étais rapide dans les combats,

J’avais un visage charmant,

Aujourd’hui je suis un noir sanglier.

Beothach, fils de Iarbonel le prophète, s’empara de cette île après avoir vaincu les races qui l’occupaient. c’est d’eux que viennent les Tuatha Dé Danann dont l’origine est, dit-on, inconnue. Mais il est probable qu’ils venaient des cieux, tant ils étaient intelligents, tant leur science était étonnante. Puis j’atteignis encore la vieillesse, j’avais l’esprit triste, je ne pouvais faire ce que je faisais autrefois. J’habitais de sombres cavernes, des rochers perdus, j’étais seul. Je suis rentré dans ma demeure. Je me suis souvenu de toutes mes formes antérieures ? J’ai jeûné pendant trois jours. Au bout de trois jours, je n’avais plus de force. Je fus changé en un grand vautour, en un énorme aigle de la mer. Mon esprit fut de nouveau joyeux . Je fus capable de tout faire. Je devins chasseur et actif. Je parcourus toute l’Irlande et je sus ce qui s’y passait. Alors je chantai des vers :

Vautour aujourd’hui,

J’étais sanglier autrefois.

Je vécus d’abord dans la troupe des cochons,

Me voici maintenant dans celle des oiseaux.

C’est ainsi que j’ai survécu à toutes les races qui ont envahi l’Irlande. Ce furent les Fils de Mile qui prirent l’île de force sur les Tuatha Dé Danann. J’étais alors en cette forme de vautour, dans le creux d’un arbre, près d’une rivière. Le sommeil m’a alourdi pendant neuf jours. J’ai été changé en saumon. Alors je fus en la rivière. J’y fus bien, j’y fus actif et heureux. Je savais bien nager et j’échappais longtemps à tous les périls, aux mains des pêcheurs armés de filets, aux serres des vautours et aux javelots que les chasseurs lançaient sur moi...Mais un pêcheur me prit et me porta à la femme de Carill, roi de ce pays. Je me souviens très bien de cela. L’homme me mit sur le gril. La femme eut envie de moi et me dévora en entier. Et je fus en son ventre. Je me souviens du temps où j’étais dans le ventre de la femme de Carill. Je me souviens aussi qu’après cela, je commençai à parler comme les hommes. Je savais tout ce qui avait été en Irlande. Je fus prophète et on me donna un nom : on m’appela Tuân, fils de Carill."

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MessageSujet: Re: Les légendes celtes   Les légendes celtes - Page 2 Empty21.11.10 15:18

Très beau partage Cos
merci beaucoup...
Je lie chacune de tes histoires légendes et c'est vrai que pendant cet instant on s'évade un peu et ça c'est magique ..
Alors continue STP...Merci
Amicalement
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MessageSujet: Légende de Guillo   Les légendes celtes - Page 2 Empty23.11.10 8:40

Bonjour à tout le monde.


Peut-être avez vous déjà entendu des bruits sourds, près des ruisseaux, la nuit. Comme des coups de battoir sur le linge. Alors, passez votre chemin bonnes gens, et ne cherchez pas à savoir d'où vient ce bruit : se sont les lavandières de nuit.

Guillo, c'est le bon à rien du village, paresseux du soir au matin. Il ne sait que boire, boire et chanter après avoir bu. Tout le monde le connaît à Tréhorenteuc. Ce soir là, Guillo a le vent en poupe. Il a passé toute la soirée au café du village et le voilà qui rentre chez lui, sous la pleine lune, en chantant à tue-tête. La nuit est trop douce pour prendre le raccourci par les prés, aussi prend-il la route qui monte vers Trébottu.

Lorsqu'il arrive au petit pont sur le Rauco -le ruisseau qui descend le Val sans Retour- Guillo entend des bruits sourds, des battements, à sa gauche, près du moulin en ruine. Intrigué, il quitte la route et longe le ruisseau pendant un bon moment. Il se heurte sur les souches, il trébuche sur les pierres, et il patauge dans la boue. C'est là qu'il aperçoit deux femmes, vêtues de blanc, à genoux au bord du ruisseau. Elles lavent un grand drap et le frappent de leur battoir. Guillo, malgré l'ivresse, n'en croit pas ses yeux : est-ce une heure pour laver du linge en pleine forêt ? Peu importe, il fait demi-tour, mais alors qu'il repart, le voilà qui trébuche sur une grosse pierre et tombe dans le ruisseau.

Les deux lavandières sursautent et se tournent vers lui. Mon Dieu, quels visages ! La lumière blafarde de la lune éclaire ces visages sans vie, aux traits durs et profonds ; leurs yeux sont noirs et vides. Guillo, térrifié, bondit hors de l'eau, mais il n'a pas le temps de fuir que l'une des femme lui crie :
_ Approche ! Viens nous aider. L'homme, comme pétrifié, s'approche des lavandières en titubant. Impossible de fuir, la voix l'attire comme une guêpe sur une tartine de miel. Les femmes lui tendent alors le drap qu'elles ont lavé et qui ruisselle d'eau.
_ Eh bien ! dit l'une d'elles, qu'attends-tu ? Aide nous à tordre ce drap. Sans réfléchir, embru
mé par les vapeurs d'alcool, Guillo saisit l'extrémité du drap. A l'autre bout, les lavandières tordent le linge, mais lui ne bouge pas. Avec peine, il parvient quand même à dire :
_ Mais qui êtes-vous ? Et pourquoi lavez-vous ce drap en pleine nuit ?
_ Nous lavons le linceul d'un homme qui doit mourir cette nuit. Si nous ne le faisons pas, le pauvre n'aura même pas un linceul pour son dernier voyage.
Sur le coup, Guillo prend ça pour une plaisanterie et le voilà qui éclate de rire. Il est maintenant de tellement bonne humeur, qu'il se met à tordre le drap de son côté. Et il tord le drap en le tournant de gauche à droite.
_ Malheur ! s'écria l'une des femmes. Il a tordu le drap dans le sens maléfique !
_ Malheur ! Malheur ! répéta l'autre.

Ces cris résonnent dans les arbres, réveillant tous les animaux de la forêt. Quand Guillo s'est un peu remis de sa frayeur, les lavandières ont disparu. Il s'imagine avoir rêvé, surtout avec tout ce qu'il a bu. Mais c'est alors qu'il sent l'humidité du drap qu'il porte encore sur son bras. Tout à fait dégrisé, Guillo n'a plus qu'une pensée : courir jusqu'à chez lui, sans se retourner.
Mais il n'a pas le temps de faire trois pas qu'il entend un énorme grincement. C'est le grincement des roues d'une charrette qui n'ont pas été graissées depuis des années. Incapable de faire le moindre geste, Guillo attend, l'oreille tendue. Mais d'où vient cette charrette ? Il n'y a pas de chemin forestier par ici.

Cependant l'attelage s'approche, et en plus du grincement des roues, il peut maintenant entendre le claquement de sabots sur le sol, et les branches qui se brisent sur le passage du cheval et de la carriole. La charrette vient s'arrêter au bord de l'eau. Le cheval se penche pour se désaltérer. C'est alors qu'un personnage vêtu de noir s'approche de Guillo, un fouet à la main :
_ Holà, l'homme ! crie-t-il. Je cherche un nommé Guillo, est-ce que tu l'aurais vu par hasard ? Guillo ne répond pas. Ses dents claquent, ses mains tremblent, il a l'impression que sa tête va exploser. Le mystérieux personnage tourne autour de lui et dit d'une voix rauque :
_ Mais je ne me trompe pas ! Tu portes ton linceul sur le bras. C'est donc toi Guillo ! Guillo de Tréhoranteuc.
C'est alors que la lune éclaire le visage de cet étrange personnage. Guillo, avec une indicible horreur, voit ce visage et le reconnait : c'est l'Ankou, le Serviteur de la Mort. Alors, ne pouvant supporter cette vision, Guillo tombe à genoux sur le sol. On raconte qu'à ce moment il y eut un ricannement qui se prolongea dans les arbres et sur la lande. Puis un grand bruit de branches brisées.

On raconte que le cheval hennit trois fois et que la charrette s'évanouit dans la nuit. On raconte que personne n'a revu Guillo, Guillo de Tréhoranteuc, depuis cette nuit-là.

D'après les Contes populaires de toutes les Bretagne de J. Markale.


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